Les liaisons dangereuses, Laclos
Par Ninoka • 3 Septembre 2018 • 1 182 Mots (5 Pages) • 595 Vues
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Lecture analytique
En quoi ce texte joue-t-il avec les codes de la rencontre amoureuse ?
I La stratégie de Valmont : un homme séducteur et calculateur
I Une « rencontre » calculée
-Détournement d’un acte chevaleresque : il l’aide à sauter le fossé
° « J’ai dirigé » (L. 1) = Préparatif ; « Il a fallu » (L. 3) = ironie : il fait un clin d’œil à sa correspondante.
II Un simulacre d’étreinte
-Champs lexical du corps et de la passion
° « J’ai tenu dans mes bras » (L. 3) ; « Nos bras s’entrelacèrent mutuellement » (L. 5) ; « Je senti son cœur battre plus vite » (L. 7) ; « Son cœur avait palpité d’amour » (L. 8)
-L’italique montre qu’il prend ses distances, et que ça l’amuse :
° « Enfant » (L. 10)
III Mme de Tourvel
-Elle est sincère, et ne voit pas le mal qu’est en train de faire Valmont
° « Elle répondit naïvement » (L.10)
-Elle est encore jeune dans sa tête : champ lexical de l’innocence :
° « La charmante candeur de l’enfant » (L. 9) ; « Oh, non, mais… » (L. 10) ; « L’aimable rougeur » (L. 7) ; « Prude » (L. 2) ; « Femme modeste » (L. 3)
TRANSITION : Un séducteur calculateur qui agit sans aucune forme de scrupule.
II Un séducteur sans scrupule / pervers
I Un séducteur qui s’amuse devant un public
-Il raconte ses aventures à la marquise de Merteuil, comme si c’était une spectatrice, et lui un acteur.
° « Ma tante, cependant, s’y trompa comme vous » (L. 9) ; « Vous jugez bien » (L. 2)
-Il se joue de Mme de Tourvel, en se moquant implicitement d’elle.
° « De l’enfant » (L. 10) ; « Naïvement » (L. 10) ; « Folâtre dévote » (L. 4) = Oxymore ; « Une prude craint de sauter le fossé » (L. 2) = Double sens (Refuse de se livrer à ses sentiments)
II Il se place en conquérant, en dieu
-Il se voit comme tout puissant, comme un dieu
° « J’y consens » (L. 17) ; « Profaner » (L. 12)
-Champs lexical de la victoire :
° « Vainqueur » (L. 13) ; « Gloire » (L. 14)
-Gradation
° « J’aurais cette femme », « Je l’enlèverais au mari qui la profane », « J’oserais la ravir au dieu même qu’elle adore » (L. 11-12)
III Un séducteur bourreau
-Champ lexical de la peur
° « Milles terreurs » (L. 16) ; « L’épouvante » (L. 15)
-Opposition vertu / Sacrifice
° « Qu’elle croit à la vertu mais qu’elle me la sacrifie » (L. 15)
-Champ lexical de la culpabilité
° « Remord » (L. 13) ; « Préjugés » (L. 14) ; « Fautes » (L. 15)
- J’aurais cette femme (L. 12)
CONCLUSION
En conclusion, on peut dire que ce texte joue avec les codes de la rencontre amoureuse et montre bien le visage d’un libertin (Libéré de Dieu et de ses mœurs). Il se pose en rival de Dieu, en essayant de séduire une jeune femme vertueuse.
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