Les liaisons dangereuses
Par Christopher • 1 Octobre 2018 • 1 088 Mots (5 Pages) • 397 Vues
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Le style d’écriture de Cécile n’est qu’un des éléments qui met en lumière la naïveté de Cécile. En effet, dans cette lettre plusieurs sentiments traversent Cécile qui ne font que renforcer davantage son aspect candide.
II – La sensibilité de Cécile révélatrice de sa candeur.
Cécile révèle au cours de cette lettre plusieurs sentiments, elle passe de la frayeur aux rires. Elle est tantôt heureuse tantôt prudente. Dans les 5 premières lignes, Cécile a peur que quelqu’un ne tombe sur la lettre, « Je l’ai gardée quatre jours, malgré la frayeur que j’avais souvent qu’on ne la trouvât », et elle aussi triste quand elle pense à Danceny, « quand le chagrin me reprenait ». C’est très révélateur d’une personnalité à fleur de peau, Cécile se laisse facilement emporter par ses émotions. Plus tard, elle raconte que Valmont la fait rire aux éclats, « si bien même qu’une fois j’ai ri aux éclats », ce qui d’ailleurs lui fait peur immédiatement, car elle a peur que sa mère l’entende, « ce qui nous a fait bien peur : car Maman aurait pu entendre ». Ainsi en deux phrases consécutives est résumé le panel de sentiments qui habite Cécile. Malgré tout, les sentiments qui revienne le plus sont la crainte, la frayeur, le tourment, « car à présent son idée me tourmente toujours », et à chaque qu’elle utilise des émotions positives comme le bonheur c’est dans une phrase négative, « je ne serai véritablement heureuse », « je n’ai de bonheur que quand je peux ne pas penser à lui ». Non seulement Cécile est sujette à plusieurs émotions, mais elle n’arrive pas à les contrôler, « c’est que je ne pouvais pas me retenir de rire ». Les mots aimer et amour sont aussi souvent utilisés et on sent que Cécile est à la recherche d’affection, qu’elle a besoin des autres pour se sentir exister. Ainsi elle rit aux éclats quand Valmont est près d’elle. Elle a besoin de se rassurer en disant que lorsque Valmont la gronde est bien c’est parce que ce dernier l’apprécie tout comme la marquise qui aurait de l’amitié pour elle lorsqu’elle la gonde, « Il ne m’a grondée qu’après, & encore bien doucement ; & c’était d’une manière… Tout comme vous ; ce qui m’a prouvé qu’il avait aussi bien de l’amitié pour moi ». Elle est d’ailleurs rassuré lorsque la marquise lui dit que Dancerny ne l’aimera que plus encore, « Ce qui me console un peu, c’est que vous m’assurez que Danceny m’en aimera davantage ».
Conclusion
Les éléments qui mettent en lumière la naïveté de Cécile dans cette lettre sont nombreux. Parmi ceux-là, le style d’écriture enfantin de Cécile qui écrit comme elle parle sans terminer ses phrases et sa grande sensibilité dévoilée par un jeu d’émotions révèlent véritablement sa naïveté. D’ailleurs Baudelaire la décrit comme le "type parfait de la détestable jeune fille, niaise et sensuelle». On peut voir en Cécile un exemple de la façon dont la société peut corrompre l'innocence originelle.
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