LES LIAISONS DANGEREUSES CAS

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« Cet Ouvrage, ou plutôt ce Recueil, que le Public trouvera peut−être encore trop volumineux, ne contient pourtant que le plus petit nombre des Lettres qui composaient la totalité de la correspondance dont il est extrait. Chargé de la mettre en ordre par les personnes à qui elle était parvenue, et que je savais dans l'intention de la publier, je n'ai demandé, pour prix de mes soins, que la permission d'élaguer tout ce qui me paraîtrait inutile (…) »

Comme on peut constater, Laclos nous dit qu’il n’est pas l’auteur de ce recueil de lettres, stratégie qu’est aussi utilisé par Rousseau dans le roman « Julie ou la Nouvelle Héloïse », parmi d’autres.

En plus de l’authenticité du narrateur, il est aussi très importante l’authenticité des évènements et des sentiments. Ce réalisme se crée en faisant allusion aux petits détails quotidiens, aux conversations insignifiants, etc. C’est-à-dire, l’authenticité se trouve aussi dans la quotidienneté.

- Les voix des épistoliers :

Il y a des romans épistolaires monophoniques et polyphoniques. Les premiers s’appellent aussi romans à une voix. Les réponses du destinataire ne sont pas représentées dans le roman.

Par contre, les romans polyphoniques ont beaucoup d’épistoliers. Le lecteur peut observer une diversité de ton parmi les personnages, ainsi que des points de vues différents, quelques fois sur un même évènement. Le lecteur a une vision du monde plurielle. Les liaisons dangereuses appartiennent à cette polyphonie.

- La temporalité :

Les différents temps narratifs se superposent, créant une anachronie pour le lecteur.

- L’espace :

Il y a une multiplicité d’espaces, ce qui crée l’impression d’aller et de venir de quelque lieu, selon la conscience errante du XVIIIe siècle.

- Le lecteur :

Le lecteur est un voyeur, qui sait les intimités et les secrets des autres. Il sait toujours plus que personne dans l’ouvrage, puisqu’il est un imposteur, qui est en train de lire quelque chose que ne l’appartient pas.

- Le roman sentimental et le roman libertin :

Laclos est influencé par Rousseau et sa tendance sentimentaliste, mais aussi pour le libertinage, lequel surgit dans la dernière moitié du siècle, comme réaction à la vertu philosophique et à l’esthétique de la sentimentalité. C’est pour cela que son roman est sentimental mais aussi libertin, avec des personnages qui sont des stéréotypes, typiques de ce genre de roman, en plus d’être épistolaire.