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Théorie de la communication

Par   •  28 Octobre 2018  •  2 795 Mots (12 Pages)  •  494 Vues

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La pragmatique du langage :

Chaque élément doit être pris en compte pour la bonne compréhension du message. Le contexte est toujours particulier, et il y a toujours des implications relationnelles. Un message a toujours un contenu informatif, c’est l’énoncé.

Mais il n’y a pas que ce sens-là, il y a aussi un sens pragmatique, il créait une relation entre les interlocuteurs. Parler à quelqu’un c’est faire quelque chose, c’est accomplir un acte, c’est une action. C’est peut-être une demande, un ordre, remercier, faire une promesse, avertir d’un danger, s’excuser, tout ça c’est de la relation avec une personne.

Le fait que j’agisse quand je parle, est un acte social, ce n’est pas uniquement dire un énoncé avec des informations à l’intérieur. Il y a une conséquence sur la réalité.

La plus grande pragmatique du langage c’est : « est-ce que tu peux me passer le sel ? », à ce moment-là on fait une requête, on n’attend pas que la personne nous réponde, mais qu’elle nous passe le sel. Ou alors : une cérémonie de mariage, c’est d’aller devant le maire, je dis quelque chose, l’autre dit quelque chose, et le mariage existe officiellement lorsque le maire dit quelque chose lui aussi. Ça a une conséquence sur la réalité. Cela dépend de l’interlocuteur, car quand le maire dit cette phrase il y a une conséquence juridique, et si c’est un faux maire il n’y a pas de conséquence.

Le rôle attribué à chacun n’a pas les mêmes conséquences.

« Le locuteur s’assigne à un certain rôle et assigne à l’auditeur un rôle complémentaire : en donnant un ordre, le locuteur exprime sa volonté que l’auditeur suive une conduite donnée et se pose comme ayant l’autorité qu’il faut pour que l’auditeur soit obligé de suivre la conduite en question simplement parce que c’est la volonté du locuteur. Le rôle social assumé par le locuteur quand il donne un ordre est réalisé institutionnellement dans la fonction de « supérieur hiérarchique […] » Austin a mis l’accent sur ces réalisations institutionnelles des rôles illocutionnaires pour montrer que le langage est une sorte de vaste institution, comportant une panoplie de rôle conventionnels correspondant à des actes de discours socialement reconnus. » Récanati, 1981.

Les actes de parole engagent les sujets, ils ne font pas que transmette de l’information. J’inscrit dans une phrase, dans la parole tout un code de rapport humain. Le parent, peut donner des ordres à l’enfant et pas l’inverse. Cela va plus loin que ce que dit Shramm, il n’y a pas seulement des émetteurs et des récepteurs, mais des sujets sociaux.

Contenu et relation :

Des sujets appartenant à des groupes, qui sont les contextes des sujets communicants. Les rôles, les groupes auxquels on appartient ne serait-ce qu’un moment, constitue le fondement de l’acte de communication qu’il se passe. Dans chacun de ses groupes il y a des rôles. Ces groupes à l’intérieur desquels il y a des rôles également, il y a des normes en vigueur.

Ces normes changent selon les cultures, les sociétés, les temps. Chaque fois que les sujets communiquent ils jouent ces rôles sociaux, ils occupent des places qu’ils ont choisis ou non. Les déviants sociaux sont ceux qui ne respectent pas ces normes-là.

Dans la communication il y a toujours deux aspects : le contenu et la relation.

Communiquer ce n’est pas seulement être émetteur d’un message, mais c’est aussi instaurer une relation. Dans cette relation chacun à un rôle et c’est par la communication que je l’instaure ce rôle. La communication instaure une position et par conséquent une image de soi. C’est au travers des actes de communication, que se sont construit progressivement les architectures sociales.

Ces architectures sociales exercent en retour leurs contraintes sur des actes de communication. Nous construisons des relations qui deviennent des cadres, et qui évoluent, qui bougent dans le temps.

La société de l’information, un cybermonde

On parle de la vision mathématique du monde, qui s’est faite à partir du schéma de Shannon et Wever. On essaie de tout regrouper, la société de l’information, la société de la communication (place des médias, du marketing) … Aujourd’hui il est difficile de parler de la manière dont nous communiquons, sans parler des outils avec lesquels on communique. Il faut comprendre les outils du cybermonde dans lequel on communique.

Les outils ont un impact de la communication et sur les êtres.

La société de l’information, elle est ancrée dans une histoire. Le contexte dans lequel elle est née, n’est pas neutre. Il permet de comprendre aujourd’hui, comment nous sommes entrés dans cette nouvelle société.

Ce contexte démarre en Amérique, dans un contexte militaire. Au milieu du XXe siècle, on va vivre une vraie rupture à plusieurs titres. D’abord, une rupture sur notre pensée de la technique, et sur notre rapport aux machines. Jusqu’au milieu du XXe, on construisait des machines, pour palier notre limite en termes de puissance physique. Avec le nucléaire, on a atteint une force de frappe infinie, non seulement les machines nous assistent pour tuer, mais elles nous dépassent largement.

En revanche les machines n’ont pas quelque chose que l’on a, ce sont nos capacités cognitives, à comprendre, à raisonner… Vu que plus ou moins, dans les tâches que nous occupions, jusqu’au milieu du XXe siècles, les machines peuvent nous remplacer. Ensuite l’être humain, va être cantonner à la tâche de la réflexion, la tâche de la connaissance. On fait ce que les machines ne sont pas capable de faire, comprendre, réfléchir, construire. Quelles sont alors les machines qui pourront être construite qui pourront nous aider à la réflexion.

Durant la seconde guerre mondiale, on a réussi à automatiser les tâches en développant l’ordinateur. On a cherché à se faire aider à faire la guerre. Mais pas seulement avec les nouvelles armes, mais avec de nouveaux outils stratégiques. Cela a donné le développement de l’ordinateur.

L’ordinateur est arrivé à la fin de la guerre, et pour pas qu’il serve à rien, et que l’on poursuive le développement, non plus pour faire la guerre, mais pour intervenir dans la dimension de l’intelligence en générale. C’est que l’on a appelé la cybernétique.

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