Perspectives sociologiques
Par Plum05 • 20 Octobre 2018 • 5 803 Mots (24 Pages) • 453 Vues
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Tout dépendant de la situation sociale de la femme lors de la mise à pied, il y a différentes réactions envisageables. Par exemple, la mère monoparentale éprouvera beaucoup plus de difficultés face à cette mauvaise nouvelle que la mère de famille dont le mari gagne un salaire très élevé. La mère monoparentale ne peut pas compter sur son conjoint pour la soutenir moralement et subvenir à ses besoins de ses enfants. Nous croyons également que l’âge, la scolarisation et le réseau social peuvent influencer l’insertion d’une personne.
C) SYNTHÈSE DES LECTURES SUR LE SUJET ET SYNTHÈSE DE L’ENTREVUE
Synthèse de l’entrevue
Notre personne interviewée a subi une grande transition et une grande peine. Par la suite, elle a subi d’autres petites transitions. Elle travaillait dans une grosse entreprise, qui régulièrement se faisait acheter ou achetait d’autres compagnies, se qui entraînait des fusions et des restructurations de postes. Après avoir passé au travers de quatre fusions, la dernière fut fatale pour sa carrière. Après vingt ans d’expérience, la nouvelle compagnie lui offrait un salaire et des avantages moins bons que ce qu’elle avait. Refusant ce nouveau poste, elle dû quitter l’entreprise qui était rendu comme une deuxième famille pour elle. Elle a vécu cette transition très difficilement comme un deuil. Beaucoup d’émotions s’emparaient d’elle à ce moment et cela la touche encore énormément. Suite à la mise à pied, elle a dû mettre en place des stratégies pour se réinsérer dans le monde du travail et pour passer au travers de cette épreuve haute en émotions. Lorsqu’elle quitta l’entreprise, ils lui ont offert des consultations avec des conseillers privés gratuitement, pour revoir ses forces, ses qualités, pour voir dans quel domaine elle voudrait travailler et ils l’ont aidé à refaire son curriculum vitae. Après quatre ou cinq rencontres, elle décida d’entreprendre un cours de perfectionnement en anglais en secrétariat. Cela lui permit de faire une transition, car elle n’était pas prête à retourner sur le marché du travail. Elle a beaucoup aimé son expérience et les gens qu’elle a rencontrés, mais elle a dû interrompre son programme, car son objectif d’approfondir son anglais avait été atteint et elle devait se remettre en emploi pour sa famille. Elle a continuer dans des emplois d’adjointe administrative, mais dans différents milieu. Elle a travaillé pour des psychologues industriels, puis pour des planificateurs financiers et a vécu plusieurs petites mises à pied. Certaines entreprise ont fait faillite, d’autres restructuraient l’entreprise et d’autres ne convenaient pas à ce qu’elle recherchait. On peut donc dire qu’elle a été victime de malchance. Ces expériences furent difficiles pour elle et pour son estime de soi. Elle trouvait difficile de recommencer souvent, d’être continuellement en apprentissage, de recréer des liens de travail avec des collègues différents. Elle n’a jamais eu le sentiment d’être insérée complètement depuis sa mise à pied principale. Pour l’instant elle travaille dans une petite entreprise et cela lui convient pour terminer sa carrière, même si ce n’est pas l’emploi qu’elle considère comme idéal.
Lectures sur le concept du DPIS
Le développement du pouvoir d’intégration socioprofessionnel est une forme particulière de pratiques sociales. Le Bossé définit ce mode d’intervention comme suit : «Ceci, dans le but de faciliter la réunion des conditions nécessaires à la poursuite de démarches d’intégration socioprofessionnelles compatibles avec les aspirations des personnes concernées, ou plus succinctement le « Développement d’un Pouvoir d’Intégration Socioprofessionnelle»(Le Bossé, 2011, p.240). En lien avec l’histoire de notre personne ressource, elle a dû, suite à une dure mise à pied, mettre en place des stratégies pour se réinsérer dans le monde du travail et pour passer au travers cette épreuve haute en émotions.
Pour bien comprendre le développement du pouvoir d’insertion socioprofessionnelle lors d’une intervention, Le Bossé propose une grille d’analyse en quatre axes. Dans notre situation, nous vous parlerons des trois premiers axes, le dernier ne faisant pas partie du vécu de la personne interviewée.
Le premier axe est « l’adoption d’une unité d’analyse acteur en contexte» (Le Bossé, 2011, p.315). « Dans une approche centrée sur le DPIS, l’analyse des contextes constitue une étape incontournable.» (Le Bossé, 2011, p.316) Dans notre situation, le contexte de notre personne interviewée a aussi joué un grand rôle dans le développement de son pouvoir d’intégration socioprofessionnelle. Puisqu’elle était mère de deux enfants, elle devait surmonter la dure épreuve causée par la perte de son emploi, pour subvenir aux besoins de ses enfants. Elle devait donc prendre des mesures et des stratégies pour passer au travers de cette épreuve. Dans le texte de Fournier et Monette, dans le pouvoir d’agir, qui inclut le DPIS, ils accordent la même importance au contexte : « En effet, l’exercice du pouvoir d’agir nécessite la prise en compte systématique et simultanée des conditions environnementales et contextuelles et des caractéristiques des acteurs en relation avec l’exercice de ce pouvoir.» (Fournier et Monette, 2000, p.147)
Dans le contexte de la première mise à pied qu’elle a subi, la situation est bien exprimée dans le texte de Tremblay : «Dans le contexte de crise, les entreprises ont d'abord cherché à minimiser leurs coûts de main-d’oeuvre, en réduisant les heures de travail, en grignotant les statuts de travail et avantages sociaux consentis à leurs employés et en réduisant le plus possible leurs effectifs. » (Tremblay, 1994 p.6) Elle a perdu son emploi, car les conditions qu’ils lui offraient impliquaient une diminution de salaire et de ses avantages sociaux. Elle a vécu cette situation à une seconde reprise lorsqu’elle a perdu son travail dans une firme de psychologues industriels pour cause de restriction budgétaire.
Dans cet axe, il faut aussi déterminer les acteurs impliqués. Dans notre situation l’acteur principale est bien sûr, notre personne interviewée. Il y a aussi tous les acteurs macro-sociaux, que ce soit les acteurs structurelles comme la compagnie qui l’a mise à pied en premier ou tous les autres employeurs pour qui elle a travaillé. Il y a aussi les acteurs économiques, puisqu’elle parle aussi d’une récession économique. Les dirigeants prennent des décisions en fonctions du budget qui leur
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