La situation actuelle permet-elle des perspectives de relance de l'économie française

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Nous allons maintenant voir pourquoi l’investissement est favorable à la relance de la croissance. Selon la théorie de Keynes, une dépense d’investissement va entraîner plusieurs autres dépenses car les achats des uns sont les revenus des autres. En conséquence, la somme globale des différents achats qui ont lieu est bien supérieure à la dépense faite au départ. On peut donc dire que l’investissement crée une augmentation de la demande et, par conséquent, de production. En augmentant la production par un phénomène de distribution, l’investissement initial est donc bien facteur de croissance. Il faut maintenant étudier la répercussion que la croissance peut avoir sur l’emploi ; de manière logique, l’augmentation de la production va impliquer une augmentation de la demande sur le marché du travail. L’investissement va finalement permettre de la création d’emploi, mais pas uniquement : investir revient également à contribuer à une amélioration de l’offre. En effet, investir dans un nouveau produit ou une nouvelle gamme de produits permet directement d’améliorer l’offre sur le plan quantitatif en proposant une innovation. L’investissement peut aussi dans un autre contexte proposer une création de valeur sur le plan qualitatif. La « recherche et développement » en est un parfait exemple, mais aussi l’acquisition de matériel informatique, ou encore la proposition de formations aux employés. Ces différents exemples montrent bien que l’investissement est vecteur de création de valeur et contribue donc à l’amélioration de l’offre disponible sur le marché. Enfin, l’investissement permet un renouvellement continu du système, ainsi que l’intégration du progrès technique et de l’innovation, cela correspond au « processus de destruction créatrice » décrit par l’économiste Joseph Schumpeter, c’est-à-dire le phénomène dans lequel la disparition de secteurs économiques a lieu en parallèle à la création de nouveaux secteurs d’activité économiques.

Comme on l’a vu précédemment, les politiques de relance sont difficiles à mettre en place et se sont souvent soldées par des échecs. Elles nécessitent des conditions particulières, qui ne sont pas réunies depuis 2008 et la crise économique qui a touché la zone euro et la France. Les entreprises ont peu de marge pour augmenter leur production et la confiance des acteurs économiques a été entamée avec la stagnation de la croissance et la hausse du chômage. D’un autre côté, on peut observer de nouveau quelques signes économiques encourageants. Le taux de change est en baisse, ainsi que le prix du pétrole, ce qui annonce une hausse du pouvoir d’achat qui peut avoir un effet de cercle vertueux sur l’économie. Si les ménages consomment de plus en plus, les entreprises pourront investir de plus en plus, et ainsi de suite. L’investissement et la consommation feront relancer la hausse de croissance, et permettrait une création d’emplois. Pour cela, la France doit consolider les perspectives positives qui ont été affichées au cours de l’année 2015 afin que les acteurs économiques de notre pays retrouvent confiance en l’avenir et permettent de mettre en place une politique de relance.

Références :

- http://www.latribune.fr/blogs/generation-deficits/20140915tribe3d93ecbb/les-huit-consequences-desastreuses-de-la-crise-de-2008-sur-la-france.html

- http://www.gouvernement.fr/conseil-des-ministres/2015-03-25/la-situation-de-l-economie

- http://www.economie.gouv.fr/facileco/joseph-schumpeter

- http://www.ac-grenoble.fr/disciplines/ses/Content/telecharger/Corrige%20BB%202003.pdf

- http://ses.webclass.fr/cnB/notion/chocs-doffre-et-de-demande

- http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2015/10/01/20002-20151001ARTFIG00353-la-croissance-devrait-atteindre-11-en-2015-en-france.php

- http://www.impots.gouv.fr/portal/deploiement/p1/fichedescriptive_7317/fichedescriptive_7317.pdf

- http://www.toupie.org/Dictionnaire/Politique_relance.htm