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Perspective Histoire des arts

Par   •  28 Juin 2018  •  910 Mots (4 Pages)  •  495 Vues

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perspective permet de rendre un effet de profondeur, sans s’appuyer sur une application précise et rigoureuse de la méthode d’Alberti visant à traiter l’espace de façon très géométrique. Cette perspective fausse et accéléré est très visible dans la Translation du corps de Saint-Marc par Tintoret, réalisé en 1565. On observe une déformation de la perspective, des lignes qui ne se rejoignent pas en un point précis ainsi que des proportions non réalistes.

b). La perspective curieuse

La perspective curieuse est un autre genre de perspective, comprenant le principe de l’anamorphose. Cette technique utilise un instrument qui était censé éclaircir la vision pour en faire un instrument qui trouble notre vision. La perspective est alors utilisé comme outil de vision. Dans Les Ambassadeurs de Holbein, réalisé en 1533, le crâne humain est soumis à un étirement horizontal extrême, dissimulant ainsi sa forme.

c). La perspective atmosphérique

La perspective atmosphérique quand à elle a pour but de donner une illusion de profondeur notamment à l’aide de la technique du sfumato relevant d’une construction de l’espace par une modulation de couleurs. Les contours sont floutés donnant une impression de lointain et d’un paysage brumeux. C’est le cas dans le célèbre tableau de Léonard de Vinci, La Joconde qu’il réalise en 1503. L’arrière-plan est flouté par la technique du sfumato donnant l’impression que la femme est juste devant nous et les montagnes bien plus reculées.

d). La perspective curviligne

La perspective curviligne abandonne l’illusion de profondeur et le trompe-l’oeil au profit d’une description de la profondeur. Elle participe de la même idée que celle des objectifs grands-angles utilisés sur les appareils de prise de vues, et extrapole donc la construction de l’image jusqu’à lui faire représenter un angle de vision de 180°, donc jusqu’à aller au cercle pour le cadre du dessin. L’enluminure Entrée de Charles IV à Saint-Denis de Jean Fouquet, réalisé en 1460 illustre très bien le principe de la perspective curviligne.

e). La perspective axonométrique

La perspective axonométrique peut être considéré comme une variante de la perspective linéaire dans laquelle l’observateur se situe à l’infini, de sorte que le raccourcissement des lignes ne dépend que de leur angle avec l’axe d’observation. Le Lit de justice du roi Charles VII réunit à Vendome de Jean Fouquet réalisé en 1458 reprend bien le principe de la perspective axonométrique.

De nombreux architectes, artistes, peintres, scientifiques ont participé à l’évolution de la notion de perspective et à son application durant le quatrocento. Leur but premier était de s’approcher au mieux de la vérité et de la réalité, ce que s’appliqueront à faire les primitifs flamand et peintres de la Renaissance au XVème siècle ainsi que les artistes du classicisme plus tard au XVIIème siècle.

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