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La socialisation

Par   •  20 Juin 2018  •  1 531 Mots (7 Pages)  •  383 Vues

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un regard extérieur aux idéaux familiales auxquels on est habitués afin de pouvoir construire sa propre opinion et développer une ouverture d’esprit qui ne soit pas limitée à l’apprentissage issu uniquement de la famille. En premier lieu, il y’a l’école et surtout les amis, qui pour la plupart ont été rencontrés là-bas. Ces deux agents nous apportent une nouvelle vision du monde, nous font connaître de nouvelles pratiques, nous instruisent et nous conseillent. Ils apprennent, au sein de l’établissement, à se conformer aux attentes de la société, à différencier les deux sexes pour ne pas être rejeté, c’est ici le principe de la socialisation différentielle. Les amis sont essentiels à maintenir une vie sociale active et par la suite pour construire notre réseau social. Ils nous font part des normes et des valeurs qu’ils ont eux aussi appris au sein de leur famille et elles sont mutuellement mise en commun, ce qui permet à l’individu de ne pas simplement se limiter à celles qu’il connaît, d’en découvrir et d’en choisir d’autres en fonction de ses goûts. Par exemple, dans le tableau de statistiques « Socialisation et pratiques culturelles des frères et sœurs. » de Sylvie Octobre et Nathalie Berthomier, publié en 2012 dans Informations sociales, nous pouvons constater que les copains sont à 20 % contre 7% pour les parents dans l’initiative du jeu vidéo préféré. Ensuite, les associations, les clubs de sport, les médias et le travail, composent les différentes autres instances qui peuvent entrer en jeu lors du cycle de la socialisation. Tout comme la famille ou les amis, ils nous font part d’idéaux inconnus ou développent des connaissances qui vont nous permettre de garder notre place dans la société, de s’adapter aux différentes situations auxquelles l’individu peut faire face et de continuer la construction de son identité avec la socialisation ici dite secondaire. Seulement, les relations avec ces agents sont le plus souvent impersonnelles et superficielles, elles influencent donc moins l’individu, ils forment de ce fait le groupe secondaire de ce dernier, mais lui offrent une vision plus différente de ce qu’il connaît. Ainsi, dans l’article « La construction du masculin» de D.Weizer-Lang, publié en février 2004 dans Sciences humaines, l’auteur dit que d’après ses recherches «les hommes parlent beaucoup d’une socialisation masculine qui se fait dans les cours d’école, les clubs de sports, la rue […]» et «C’est dans les groupe de pairs que […] les garçons apprennent qu’ils doivent se différencier des femmes : ne pas se plaindre, apprendre à se battre […]». Cependant, ces facteurs de socialisation peuvent entraîner un détachement, voir un rejet des normes et des valeurs avec lesquelles l’individu à grandit. Ayant accès à de nouvelles idéologies, nouvelles règles, nouveaux mode de vie, ce dernier peut choisir d’avoir un style de vie différent de ses parents et de l’enseignement qu’il a reçu. Ces changements interviennent le plus souvent à l’âge adulte, lors des études, l’individu choisit un travail différent de celui qu’exercent ses parents, ce qui lui ouvre l’accès à une classe sociale différente mais pour l’intégrer, il doit intérioriser de nouvelles normes et valeurs pouvant donner naissance à une frustration relative. L’individu peut également être en proie au désir d’appartenir à un autre groupe, étant influencé par l’envie de ressembler aux autres personnes de notre école, travail, de la télévision ou des magazines. De ce fait l’individu quitte son groupe d’appartenance pour intégrer un groupe de références. C’est le cas dans « Une femme », d’Annie Ernaux, publié en 1987, où l’auteur raconte son progressif éloignement de la vie de ses parents : «Ma mère a cessé d’être mon modèle. Je suis devenue sensible à l’image féminine que je rencontrais dans l’Echo de la mode et dont se rapprochaient les mères de mes camarades petites-bourgeoises […]», «J’avais honte de sa manière […]».

En conclusion, après avoir analysé que la famille était le principal agent mais aussi à la base de la socialisation, en étant présente tout au long de celle-ci et sur plusieurs aspects, nous avons cependant pu constater qu’elle n’était pas l’unique source d’influence de la socialisation d’un individu. Les facteurs qui interviennent lors de ce processus sont multiples, et permettent à chacun de construire son identité sociale individuellement. Toutefois, il arrive que les différentes instances de socialisation prennent le dessus sur la famille et provoquent l’éloignement de l’individu de celle-ci. Mais, serait-il possible que dans certains cas la famille n’est aucune influence ? Qu’elle ne soit pas considérée comme un agent de socialisation ?

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