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LES PROCESSUS DE SOCIALISATION ET LA CONSTRUCTION DES IDENTITES SOCIALES

Par   •  6 Février 2018  •  5 286 Mots (22 Pages)  •  890 Vues

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Les individus interprètent donc les rôles qu’on attend qu’ils jouent en respectant plus ou moins les normes ou les valeurs attachés à chacun d’entre eux.

Il s’agit en fait d’une analyse de la société en analogie (pareil) avec le théâtre, on peut donc parler de théâtralisation de la vie sociale et de l’identité sociale d’un individu serait le résultat de différents statuts et donne différents rôles qu’il doit jouer (ex : une petite fille apprends à jouer le rôle de petite fille en s’inspirant du modèle de sa mère, du modèle de ses amies, des médias...).

Les rôles joués peuvent être plus ou moins compatibles ou parfois même contradictoires.

L’individu qui joue un/des rôle(s) est évidemment un être singulier (unique).

- Des socialisations différenciées :

- Le genre comme déterminant de la socialisation :

On parle de socialisation différenciée lorsque l’on offre une éducation différente aux garçons et aux files, que cela soit conscient ou pas.

Cette éducation différente peut commencer avant même la naissance par le choix des couleurs de la chambre, des vêtements. A la naissance, le sexe de l’enfant est la première information donnée aux parents, ensuite ils adoptent des comportements à l’égard de leur enfant, différents entre les filles et les garçons en exigeant de leurs enfants des choses différentes :

- Motricité pour les garçons, ne pas pleurer, activités créatives ;

- Sensibilité pour les filles, activités ludiques.

En témoignage les jouets de filles et de garçons, les livres, les films... véhiculent des valeurs féminines et masculines différentes donc la socialisation des filles et des garçons contribuent à construire sans s’en rendre compte un monde masculin et féminin.

Le modèle féminin s’impose aux jeunes filles et les conduits à avoir plus tard un rôle de femme que la société attend d’elle. Il n’est pas inutile de s’interroger sur les raisons qui poussent les filles à aller en L qui débouche le plus souvent sur des parcours littéraires moins valorisés que ceux des garçons qui vont en S.

Cette socialisation différenciée n’est pas en tant que telle regrettable mais ce qui pose problème c’est les inégalités qu’elle construit et qu’elle rend naturelles.

La transmission des valeurs pendant les normes et la socialisation a un impact considérable sur le futur probable des individus masculins et féminins.

La transmission des normes masculine et féminine a pour conséquence de séparer deux mondes, celui des hommes et celui des femmes, en rendant cette séparation quasiment naturelle, cela a également pour conséquence de maintenir les inégalités entre les hommes et les femmes et de rendre difficile le changement social.

Pourtant les modèles masculins et féminins se sont rapportés durant ces dernières décennies et les femmes accèdent de plus en plus à des positions valorisées, à responsabilités, notamment parce qu’elle dont des études et aussi qu’elles ont plutôt eu récemment des droits qu’on leur refusait avant (droit de vote, avortement, le droit d’ouvrir un compte bancaire sans l’accord du mari).

- Une socialisation différenciée par l’origine sociale :

La catégorie sociale d’appartenance est également déterminante pour la socialisation. En effet les normes et les valeurs transmises ne sont pas les mêmes d’une catégories sociales à une autre, ce qui affecte le futur probable des individus. Par exemple, nous avons constaté que les enfants de CPIS avaient une probabilité d’obtenir le bac et de continuer leurs études à l’inverse d’enfants d’origine plus populaires.

Qu’est ce qui différencie la socialisation des milieux favorisé de celle des milieux populaires ?

Dire qu’il existe un milieu social favorisé, on peut aussi parler de classe sociale favorisée, bourgeoisie... c’est supposer qu’il existe des individus relativement proche culturellement, avec des manières de faire, de penser, de parler, assez proche au point de former un groupe ou une classe d’individu délimitable.

Les individus de milieu favorisé peuvent se rapprocher par le quartier d’habitation, la ville, leur capital économique, les loisirs, des professions valorisées et mieux payées que la moyenne, d’une bonne maîtrise de la langue et souvent il s’agit d’individus qui ont le pouvoir de faire accepter leur comportement comme souhaitable.

La catégorie populaire rassemble des individus qui peuvent se caractériser par une série de manques : de richesses, de diplôme, professions peu ou pas valorisées, pratiques culturelles jugées par les milieu favorisé comme sans valeurs.

Ces milieux sociaux différents sont à l’origine d’une socialisation différenciée en transmettant au sein de chaque milieu des normes et des valeurs spécifiques. Cela a pour conséquence d’influencer le futur probable des individus, notamment leur parcours scolaire, professionnel, le choix du conjoint, le lieu d’habitation...

Cela a également pour conséquence d’établir des frontières sociales plus ou moins visibles entre les groupes sociaux, rendant la mobilité des individus entre les groupes plus ou moins compliqués. La probabilité d’un fils de cadre de devenir cadre est supérieure à celle qu’un enfant d’ouvrier devienne cadre.

- De la socialisation de l’enfant à celle de l’adulte : continuité ou rupture ?

- La socialisation, un processus d’abord continue :

- La socialisation primaire :

La socialisation primaire est la période pendant laquelle l’enfant, d’abord avec sa famille, intériorise les normes et valeurs élémentaires de la société dans laquelle il vit. L’école participe aussi à cette socialisation ainsi que l’entourage proche de l’enfant.

- La socialisation secondaire :

La socialisation secondaire est l’ensemble des expériences sociales que vit un individu au cours desquelles il continue à intérioriser des normes déjà transmises mais aussi à intérioriser de nouvelles normes.

Cela se fait à l’école

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