Que comprendre des difficultés d'accueil et d'intégration du jeune adulte handicapé
Par Matt • 30 Octobre 2018 • 4 200 Mots (17 Pages) • 580 Vues
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Ses missions
Selon l’article R344-2 :
Les maisons d'accueil spécialisées doivent assurer de manière permanente aux personnes qu'elles accueillent :
- L’hébergement,
- Les soins médicaux et paramédicaux correspondant à la vocation des établissements,
- Les aides à la vie courante et les soins d'entretien nécessités par l'état de dépendance des personnes accueillies,
- Des activités de vie sociale, en particulier d'occupation et d'animation, destinées notamment à préserver et améliorer les acquis et prévenir les régressions de ces personnes.
Le public accueilli
Selon l'article L. 344-1-1.
Ces personnes présentent une situation complexe de handicap, avec altération de leurs capacités de décision et d'action dans les actes essentiels de la vie quotidienne.
Cette situation résulte :
- « Soit d’un handicap grave à expression multiple associant déficience motrice et déficience intellectuelle sévère ou profonde et entraînant une restriction extrême de l’autonomie et des possibilités de perception, d’expression et de relation ».
- « Soit d’une association de déficiences graves avec un retard mental moyen sévère ou profond entraînant une dépendance importante ».
- « Soit d’une déficience intellectuelle, cognitive ou psychique sévère ou profonde associée à d’autres troubles, dont des troubles du comportement qui perturbent gravement la socialisation et nécessitent une surveillance constante ».
L’agrément de l’établissement concerne les deux premières formes de polyhandicap.
La MAS accueille les personnes adultes en situation de polyhandicap à partir de 20 ans. L’accueil peut se faire à partir de 18 ans sur dérogation de la MDPH (Maison Départementale des Personnes Handicapées).
- Textes législatifs et réglementaires
- Loi du 2 janvier 2002 rénovant l’action sociale et médicosociale et plus précisément sur le des droits des usagers du secteur médicosocial :
Article L 311.3 précise :
« L’exercice des droits et libertés individuels est garanti à toute personne prise en charge par des établissements et services sociaux et médico-sociaux. Dans le respect des dispositions législatives et réglementaires en vigueur, lui sont assurés :
- 1° Le respect de sa dignité, de son intégrité, de sa vie privée, de son intimité et de sa sécurité,
- 2° Sous réserve des pouvoirs reconnus à l'autorité judiciaire et des nécessités liées à la protection des mineurs en danger, le libre choix entre les prestations adaptées qui lui sont offertes soit dans le cadre d'un service à son domicile, soit dans le cadre d'une admission au sein d'un établissement spécialisé,
- 3° Une prise en charge et un accompagnement individualisé de qualité favorisant son développement, son autonomie et son insertion, adaptés à son âge et à ses besoins, respectant son consentement éclairé qui doit systématiquement être recherché lorsque la personne est apte à exprimer sa volonté et à participer à la décision. A défaut, le consentement de son représentant légal doit être recherché,
- 4° La confidentialité des informations la concernant,
- 5° L'accès à toute information ou document relatif à sa prise en charge, sauf dispositions législatives contraires,
- 6° Une information sur ses droits fondamentaux et les protections particulières légales et contractuelles dont elle bénéficie, ainsi que sur les voies de recours à sa disposition,
- 7° La participation directe ou avec l'aide de son représentant légal à la conception et à la mise en œuvre du projet d'accueil et d'accompagnement qui la concerne. »
- Loi n° 2005-102 du 11 février 2005 pour l'égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées.
- Réflexion théorique
- La personne handicapée
- Hier
Les premières notions de personne « infirme » apparaissent dans la bible. Elles sont considérées comme des châtiments de dieux. Elles sont considérées comme la marque d’une faute grave commise par les parents.
Le code religieux indou interdisait l’infanticide sauf en cas d’infirmité. L’adulte privé des sens était exclu de la classe sociale, il était un paria.
La législation civile de Rome a accordé les droits aux citoyens souffrants de déficit sensoriels ou moteurs.
La condition des personnes handicapées et notamment des enfants était souvent très précaire.
Avec le christianisme, la personne handicapée reste le fruit d’un péché commis par les parents ou grands-parents et continue de susciter la terreur parmi la population. Le terme de monstre est parfois employé.
Au moyen Age, les « insensés et les idiots » ont une place particulière ; le personnage du fou du roi avait pour fonction de représenter l’aspect tragique de la condition humaine.
La personne handicapée était tributaire toute sa vie d’une tierce personne et c’était un devoir pour les parents d’assurer leur existence.
- Aujourd’hui
La personne en situation d’handicap est reconnue et a des droits.
En premier lieu, nous pouvons nous interroger sur le « ETRE ADULTE »
D’après son étymologie latine, le mot adulte est le participe passé du mot « adolescere » qui signifie « grandir ». Si on se rapporte à la définition du dictionnaire LAROUSSE, « une personne adulte est celle qui est parvenue au terme de sa croissance, à son plein développement, qui fait preuve d’équilibre, de maturité ». Pour la biologie c’est une personne qui a acquis sa maturité sexuelle.
La
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