Les banques.
Par Orhan • 7 Décembre 2018 • 3 906 Mots (16 Pages) • 647 Vues
...
Le bilan consolide en IFRS au31/12/2015 agrégé des 5 principaux groupes bancaires français : BNP Paribas, Société Générale, Group Crédit Agricole, Groupe Banque Populaire, Caisse d’Epargne, Group Crédit Mutuel
Classe les instruments financiers selon l’intention de gestion des EC pour un total de 6147Mrds euros (en baisse).
L’analyse de sa structure montre un rééquilibrage envers les activités d’IF trad. Dépôts/crédit :
Dans le hors bilan, on va trouver les engagements contractuels donnés ou reçus des banques pouvant donner lieu à un flux de trésorerie futur :
Le bilan agrégé de l’ensemble des EC montre :
- L’importance des opérations sur titres à l’actif et au passif :
- Les acquisitions de titres sont devenues un emploi d’importance comparable aux crédits à la clientèle.
- L’émission de titres de dette est devenue une ressource d’importation comparable aux dépôts de la clientèle.
Donc les emplois et ressources collectés sur les MF (IdM) sont devenus aussi importants que ceux générés par l’activité traditionnelle d’intermédiation (crédits/dépôts)
- La forte concentration du système bancaire français :
- La part des 5 premiers EC dans le total dans bilans agrégés des EC : CR > 50% depuis 2007 (52%).
- En 2012, 4 groupes bancaires (BNPP, GBPCE, GCA et Société général) représentent plus de 80% du secteur.
- Le taux de concentration est plus faible dans les autres grands pays européens.
Le hors bilan comprend les engagements contractuels donnes ou reçus des banques pouvant donner lieu à un FdT futur :
- Les devises et titres à recevoir ou à livrer et les opérations sur instruments financiers à terme : principalement des contrats de change et de taux d’intérêt (contrats à terme, swaps, options, …) à des fins de couverture, spéculation ou arbitrage.
- Les engagements irrévocables ou conditionnels, donnés ou reçus des EC ou des ANF, de financement ou d’acquisition d’actifs à une date future prédéterminée.
- Les garanties données ou reçues des EC ou de la clientèle qui permettent aux clients auxquels elles sont accordées d’obtenir des financements de tiers.
Du début des années 1990 à la crise de 2008, la croissance de l’hors-bilan a été beaucoup plus rapide que celle du bilan.
- Les engagements hors bilan des EC représentaient 1,65 fois le bilan en 1990, 8 fois en 2001 et plus de 12 en 2006.
⇒ Cette forte croissance s’interrompt en 2008
Les facteurs multiplient repart à la hausse depuis 2011.
- Les opérations sur instruments financiers à terme représentent l’essentiel de ces engagements : 90%. L’écart entre le bilan et le hors bilan est encore plus accentué pour les grands groupes bancaires français.
Remarque : Le passage au IFRS modifie les comptes consolidés des EC :
- Élargissement du périmètre de consolidation
- Une augmentation de la part des éléments évalués en juste valeur (au lieu du coût amorti)
- Comptabilisation des dérivés à la juste valeur au bilan
- Nouvelles modalités de calcul des dépréciations d’actifs et provisions.
Qui deviennent plus sensibles aux fluctuations des MF.
- L’évaluation à la juste valeur de nombreux instruments se traduit par une plus grande volatilité des bilans, CdR et ratios de solvabilité.
- Les gains latents sont enregistrés au CdR.
- Les pertes latentes couvrent non seulement la dégradation du risque de crédit mais aussi les facteurs de risque déterminant la juste valeur (risque de taux, liquidité, change, …)
- Le compte de résultat bancaire (plus important que le bilan en norme IFRS)
- La rentabilité d’une banque se mesure à partir de son compte de résultat.
- Le 1er SIG du CdR bancaire est le Produit Net Bancaire soit la marge brute dégagée dans le cadre des activités bancaires.
- Très important, il mesure la capacité bénéficiaire des banques et sert d’outil de comparaison dans le temps ou entre différents EC.
Le PNB = la somme des revenus nets :
- D’intérêt : la marge d’intérêt = produits d’intérêt – charges d’intérêt.
- Des titres en portefeuille : on trouve les revenus de l’activité de marché.
- De commissions : gestion des moyens de paiement, les frais.
- De transaction : gains ou pertes sur portefeuille (c’est le profit le plus volatile).
- Pour obtenir le résultat brut d’exploitation (RBE) on déduit du PNB les frais de gestion (charges de personnel, dotations aux amortissements).
- Puis on déduit du RBE, le coût du risque (principalement de contrepartie) pour obtenir le Résultat d’exploitation (RE).
- Enfin on obtient le résultat net (RN) = RE- (autres produits et charges et impôts)
- Le RN va permettre de rémunérer les actionnaires et de renforcer les fonds propres (donc la solvabilité bancaire).
- La rentabilité des fonds propres est mesurée par le Return on Equity : RoE = RN/CP. Capitaux fonds propres (plus c’est élevé pour c’est favorable pour les actionnaires mais ça ne veut rien dire pour la solvabilité).
L’analyse de l’évolution des revenus de l’ensemble des EC français de la fin des années 1990 à 2008 (crise financière) montre :
- Une croissance du PNB jusqu’en 2008 : baisse de 8% accompagnée d’un fort recul
...