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Cours de droit option histoire des idées politiques

Par   •  14 Novembre 2018  •  18 221 Mots (73 Pages)  •  561 Vues

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- L'organisation politique des cités

A l'intérieur des cités, il y a diverses catégories politiques. Les citoyens participent à la confection des lois, au gouvernement et les hommes libres pouvaient être privés de citoyenneté (situation d'atimie). Cette privation de l'honneur pouvait conduire à une procédure d'ostracisme (exil, sombre). Il y a d'autres habitants qui ne sont pas des citoyens, les esclaves. Ils représentaient les 2/3 de la population. Puis, il y avait les étrangers qui étaient appelés les métèques (celui qui est à côté de la maison). Ils ne pouvaient pas participer à la vie citoyenne. Le reste de la population (les femmes et les filles) n'avaient aucun droit politique. Ces différentes catégories de personnes coexistaient tout à fait facilement. Elles montrent l'existence d'une inégalité sociale, cependant il y avait une égalité politique. Le to ison signifie ce qui est égal. Cette égalité pouvait prendre plusieurs formes: l'isocratie (l'égale participation au pouvoir), l'isonomie (l'égalité devant la loi, l'iségoria (l'égalité dans la prise de parole).

Cette organisation en cités est commune à tous les grecs mais chaque cité est souveraine, indépendante. On parle alors de l'autonomie des cités. Cette indépendance est double: à l'égard de la cité lointaine ou bien voisine et il y a la capacité de se défendre, aucune règle juridique extérieure n'existe. Cette indépendance est interne et s'exerce sur tous les membres de la cité. Face à la loi de la cité, les membres ne peuvent pas opposer un droit subjectif. Les cités ont les moyens de leur indépendance, elles ont leur propre langue, autonomie, système de mesure, lieux. Ce culte donne à la cité une unité religieuse. Les grecs d'une même cité vont donc avoir un sentiment communautaire, très proche de la nation. Aristote va dire que "la cité est une communauté de citoyens entièrement indépendante, souveraines sur les citoyens qui la composent, cimentée par des cultes et régie par des lois". Il va parler de "vivre ensemble". Il n'y a pas de liberté individuelle pour les citoyens, c'est une liberté collective. Toutes les cités créent une unité autour d'elles.

On va opposer Sparte à Athènes:

Sparte est une cité guerrière, l'idéal du citoyen est un idéal guerrier. Les spartiates ont développé un système social très rigoureux. Sparte était une grande cité mais une cité stérile, qui ne donnera rien pour la sagesse. Elle ne va pas donner de grands penseurs.

Athènes, quant à elle, est le lieu des audaces politiques. Elle tentait des expériences. Athènes est ouverte vers les échanges, c'est la ville de la pensée politique. Tous les grecs ont le sentiment d'appartenir à une même communauté. "Une cité n'est pas faite d'hommes semblables entre eux et c'est tant mieux", Aristote. Ce dernier explique qu'il y a des attitudes variées ce qui crée l'auto suffisance.

- La cité, cadre de la pensée

La pensée politique va se développer à Athènes et va devenir un fait essentiel. Les citoyens vont participer aux débats. C'était un droit et un devoir. Thucydide aura cette formule "chez nous, un homme qui ne fait pas de politique ne passe pas pour un homme paisible mais pour un mauvais citoyen". La Grèce a conservé ce goût pour la politique.

- Les grandes questions des grecs

Les réflexions des grands penseurs sont là pour répondre aux grandes questions des grecs. La principale question est la question de la finalité de la politique. Est-ce la réussite monétaire? Le bien vivre? La liberté? Ensuite, l'autre question est: d'où vient le pouvoir? Pourquoi la démocratie va s'abimer? La grande question est celle de la corruption. Quelle est la nature du régime politique? Les grecs se sont intéressés à travers l'histoire à l'évolution des régimes. Cette évolution est cyclique. La monarchie dégénère et laisse la place à la démocratie qui elle-même s'abimera. Les penseurs grecs vont montrer qu'il y a aura des formes perverties: la monarchie devient un despotisme lorsque le monarque gouverne pour son intérêt. Ensuite, l'aristocratie va s'abimer et va aller vers la prise de pouvoir vers les plus riches, la ploutocratie. Durant le Vème siècle, Athènes va devenir la grande cité de la philosophie. On voit émerger à Athènes de très nombreuses critiques.

- La critique de la démocratie

La démocratie est née d'un accident historique. Le fondateur Clisthène a défendu la forme démocratique pour obtenir le pouvoir et non pas parce qu'il était attaché au peuple. L'histoire grecque va de façon très critique décrire Clisthène comme une personne aristocrate. Après sa disparition, la démocratie va s'installer mais très vite elle va être confisquée notamment par Périclès (le neveu de Clisthène). Par la suite, la démocratie va devenir une démagogie avec Cléon. Cette expérience démocratique va se superposer à une crise économique très grave qui va entrainer la faillite des classes moyennes. Ensuite il y a eu les défaites de la guerre du Péloponnèse où il y a eu la capitulation d'Athènes. Un courant va se laisser emporter par une forte défiance, il va être nourri par diverses écoles de pensée, il y aura tout d'abord la critique de Socrate, des hommes de théâtre dont Aristophane.

Mais que disait Socrate de la démocratie?

Socrate est le maitre de Platon et Xénophon. Il est un très bon citoyen qui va parler des devoirs du citoyen à l'égard de la cité. Pour lui, il n'y a pas de place pour le droit de résistance à l'oppression, la désobéissance. En revanche, les devoirs du citoyen n'empêchent pas la critique. Cette critique s'explique parce qu'il y a une finalité de justice à rechercher. Socrate n'a pas étudié les 3 formes de gouvernement. Socrate ne se mêle pas aux divisions de la cité. Il place la justice comme finalité de la politique. Il va critiquer les institutions de la démocratie par bon sens, il était contre la nomination des magistrats au tirage au sort. Selon lui, cela n'attire que des candidats corrompus. Ces assemblées ne sont pas compétentes selon lui car les hommes n'ont aucune compétence politique. Ce sont les lieux de flatterie et bassesse.

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