Cours droit sociologie politique L1
Par Raze • 4 Juin 2018 • 9 631 Mots (39 Pages) • 700 Vues
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Après la 2nde guerre mondiale, la sociologie politique va s’affranchir et décoller.
On parle de la science politique, discipline reconnue à l’université, à l’intérieur il y a des sous-champs, la sociologie politique est devenue le dominant. Ce qui est spécifique à la sociologie politique est qu’il y a une démarche avec des outils pour comprendre le politique alors que la science politique utilise l’histoire des idées politiques. Etude des mêmes objets sous deux regards différents.
Le politique est intrinsèquement lier au conflit. Il y a l’existence d’une diversité d’intérêt.
Simmel : analyse le conflit « sociologie du conflit ». Le conflit est forme d’interaction sociale, à la base des relations humaines. Le politique se construit dans le conflit et ne consiste pas à le supprimer. Vocation à construire un accord qui est souvent précaire et permanent et qui permet la conservation du groupe en tant que groupe social.
Le politique remplit une fonction de régulation, le pouvoir politique implique de définir des obligations et des interdits, des règles (explicites) et des normes (implicites) dont le respect est garanti par le pouvoir politique. Le fait que le politique s’incarne dans une autorité politique va constituer une garanti d’application des normes. Fonction de régulation est censée fonctionner car le pouvoir politique à la différence d’autres formes de pouvoir est investi d’un monopole de la coercition légitime, monopole de la contrainte légitime (= obligation de respecter les règles est légitimée par le pouvoir politique) => la société autorise, délègue au pouvoir politique, l’usage de la violence contre certains de ces membres. Pour faire appliquer les règles. L’état n’est pas le seul mode d’exercice politique, le pouvoir politique n’est pas réductible au pouvoir de l’Etat. Ce qui va différencier le pouvoir de l’état des autres pouvoirs. Dans l’état le pouvoir politique est séparé de la société (distinction entre privé et public) et confié à des organes spécialisés et autonomes (pouvoirs publics = pouvoir des instances administratives de l’Etat)
2e cours
Le pouvoir politique
Le politique permet un accord minimal entre des intérêts divergents de communautés humaines traversées par des tensions. Le politique est intrinsèquement lié au conflit et à la diversité (au sens sociologique).
Pour Simmel : le conflit est une forme d’interaction sociale. Le politique se construit dans le conflit. Plus modestement il a pour vocation un accord précaire qui permet la conservation d’un groupe social. Il rempli une fonction de régulation et il implique de définir des interdits et des obligations (normes et règles) dont le respect est garanti par le pouvoir politique.
Le pouvoir politique est investit d’un monopole de la coercition légitime, de la contrainte par la société. Le corps social délègue au pouvoir politique la force et la violence pour appliquer ces règles.
L’Etat n’est pas le seul mode de pouvoir (système de castes, clanique, de mafia, féodal, impérial etc.)
Diff le pouvoir de l’Etat au sein de l’Etat le pouvoir politique va être séparé de la société. Il est également confié à des organes spécifiques.
La conception relationnelle du pouvoir politique
La conception institutionnaliste est constituée d’un gouvernement, pouvoir public.
L’approche substantialiste est l’idée que le pouvoir politique est une substance, qu’il existe en soi, pour soi. C’est une énergie que l’on doit capter, qu’il faut canaliser. C’est en quelque sorte un pouvoir absolu. Il n’est pas inséré dans la société.
La conception interactionniste considère qu’il n’y a pas de pouvoir absolu, mais il produit et est le produit d’une relation sociale. On a du pouvoir que sur quelqu’un.
Weber : définition du pouvoir politique : le pouvoir est toute chance de faire triompher au sein d’une relation sociale sa propre volonté même sur des résistances peu importe sur quoi repose cette chance.
Dimension relationnelle du pouvoir
Il y a trois types de relations pouvoir que A exerce sur B, c’est le pouvoir que A peut obtenir de B qu’il fasse ce qu’il n’aurait pas fait autrement c’est un pouvoir de contrainte, capacité pour A que B s’abstienne de faire ce que B aurait voulu. Capacité que A parvienne à modifier la perception que B a de ses propres intérêts de telle sorte qu’il s’identifie à A => faire renoncer un individu à ses propres intérêts pour épouser ceux de l’autre. Le pouvoir repose sur la contrainte, la coercition et donc un certain degré de violence (physique ou symbolique) : usage de l’arme, des restrictions, le chantage.
Pouvoir politique et violence
Le politique va se construire en réaction à la violence qui risque de détruire la société et donc son fondement mais cette pacification de la société ne fait pas disparaître la violence.
Le politique va se justifier pour mettre fin à la violence, justification dans le passage de l’état de nature (MACHIAVEL, HOBBES) à la civilisation.
La pacification de la société ne fait pas disparaitre la violence, elle la canalise et c’est le pouvoir politique qui va la capter. Le pouvoir politique qui existe pour faire cesser la violence va la monopoliser et va rendre illégal l’suage privé de la violence. Ce qui va renforcer la force symbolique de la violence puisqu’elle est désormais interdite. Il y a alors la mise en place d’une violence physique par le pouvoir politique de l’Etat.
Foucault a montré combien la violence physique était magnifiée par la mise en scène de cette violence (exemple de la peine de mort).
Analyse de Marx : l’Etat est une force purement coercitive (bourgeoisie/prolétaire). L’idéologie capitaliste va faire accepter, naturaliser les rapports sociaux comme étant naturels.
Althusser va insister sur la double dimension de la violence exercée par l’Etat.
Pour Bourdieu la violence physique et symbolique dans les rapports sociaux. La violence symbolique est une violence intériorisée, elle a remplacée la violence physique. Les individus ont admit l’ordre social donc
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