Montaigne, Essais, Livre 1, chapitre XXXI : « des cannibales », 1581
Par Stella0400 • 31 Août 2018 • 1 469 Mots (6 Pages) • 863 Vues
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Annonce de plan
Tout d’abord, nous allons décrire Quasimodo perçu comme un être monstrueux pour ensuite s'interroger sur cette monstruosité.
Axe 1 : Quasimodo, un être monstrueux
A.Un physique hors du commun
Quasimodo a un physique hors du commun , il y a de nombreuses références liées à son physique « la bosse », « sa poitrine de chameau », » ses épaules calleuses et velues », « son visage difforme » « le dos monstrueux »=> Tous ces adjectifs qualificatifs et ces expansions du nom insistent sur la laideur du personnage.
Victor Hugo fait des comparaisons animales Il soufflait bruyamment », le compare à un bovin en plein effort. Mais également à « un veau dont la tête pend et ballotte au rebord de la charrette du boucher », soit à un veau que l’on conduit à l’abattoir. « il tourna la tête en arrière, à droite, puis à gauche, en la balançant comme fait un taureau piqué au flanc par un taon », là encore, il est décrit comme un bovin en plein travail.
B. Son comportement
- Une infirmité aussi physique que mentale
Tout d'abord, physiquement, les menottes empêchent les mouvements de Quasimodo : « la véhémence et la fermeté des attaches, ce qui veut dire que les lanières et les chaînettes lui entraient probablement dans la chair ». Là encore, on pense à un bovin prêt pour un travail de labourage. Puis mentalement, l’énumération suivante montre à quel point Quasimodo est complètement passif « Il s’était laissé mener et pousser, porter, jucher, lier et relier. » .La répétition « il se laissa… » en fin de phrase prouve qu’on peut faire ce que l’on veut de lui, il est complètement déconnecté de la réalité « On le mit à genoux sur la planche circulaire, il s’y laissa mettre. On le dépouilla de chemise et de pourpoint jusqu’à la ceinture, il se laissa faire. On l’enchevêtra sous un nouveau système de courroies et d’ardillons, il se laissa boucler et ficeler ».
AXE 2 : UNE INTERROGATION SUR LA MONSTRUOSITE
1- Les hommes de loi
Il y a trois représentants de la loi : Michel Noiret « trompette juré du roi » qui réclame la sentence. M Prévot et surtout Maître Pierrat Torterue, juré du Chatelet. Torterue est l'anagramme presque parfaite de « torture » ce qui renvoie à sa fonction. D'ailleurs son attitude est froide avec l'adversaire comme le démontre le fait qu'il « repliait négligemment sa chemise ».
Aussi son instrument de torture , son fouet qui est décrit minutieusement : fouet mince et effilé de longues lumières blanches, luisantes , noueuses, tressés , armés d »ongles et de métal » ( l 33 à 35 ) . : il y a une énumération d'adjectifs qualificatifs qui dénotent la cruauté et la souffrance infligée.
2- La foule
La foule le considère comme un monstre, elle se moque de Quasimodo et n'éprouve aucune compassion à l'égard de Quasimodo : « Les gens qui rigolent », « Ce fut un fou rire dans la foule », « pendant toute cette gaieté », « et la foule de rire, surtout les enfants et les jeunes filles »,. A chaque passage, on a le sentiment que c’est un public qui assiste à un spectacle de divertissements.
Ces fous rires sont encouragés par deux enfants, « les deux écoliers ». La description très courte de l’un d’entre eux « sa tête blonde et frisée » renforce le dramatique de la situation puisque dès le plus jeune âge, ils n’éprouvent aucune compassion. Enfin ce même enfant joue tourne encore plus en ridicule Quasimodo : « maître Quasimodo, le sonneur de mon frère monsieur l’archidiacre de Josas, une drôle d’architecture orientale, qui a le dos en dôme et les jambes en colonnes torses ! ». En effet, il lui attribue le titre de Maître, avant de comparer son physique à un monument venu d’ailleurs.
Conclusion
A travers le jugement de Quasimodo, Victor Hugo propose une critique de la société. Il remet en cause la nature humaine et sa tolérance face à quelque chose ou quelqu’un de différent et qu’elle ne connait pas.
Bien que Quasimodo soit tourné en ridicule de part sa description et par la foule, Victor Hugo retourne la situation pour remettre en cause les principes de la société de l’époque.
Cette œuvre peut être rapprochée à celle de l'oeuvre de Jean Racine « Phèdre » qui peut est aussi considéré comme un montre car elle commet deux crimes adultère et l'inceste.
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