Comme un chevreuil - Ronsard
Par Christopher • 30 Avril 2018 • 806 Mots (4 Pages) • 967 Vues
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C’est dans le déchainement dont jouit le chevreuil qui n’est autre que le poète dans cette nature attrayante qu’il tombera, comme une proie dans un piège qui le guette, cela est introduit par une rupture brutale au vers 10 « sinon alors que sa vie est atteinte » que renforce l’adverbe « sinon » et toute la vision d’amour du poète s’éclaircit. Toute l’allégresse du chevreuil à laquelle on assiste dans les deux premiers quatrains n’est autre que le résultat d’un coup de foudre cruel. Cet amour est une déception. Tout le dynamisme et l’excitation du chevreuil qui était devenue incontrôlable vont prendre fin face à la mort qui le menace. Le poète à profiter de toute une scène dans la nature pour évoquer une rencontre amoureuse soulignée par la comparaison « comme un chevreuil » servant au titre au poème et figurant au premier vers, ce qu’il associe à ce joyeux animal. Le poète se donne bien à cette jeunesse qui ne tardera pas à s’effondrer comme l’amour sera impossible. Le poète perd espoir « sans espoir de dommage » (v.12) ; l’opposition nous prépare a la mort du poète. La fragilité du poète est évidente, cette rencontre est fugitive, elle le conduira à la souffrance. Il ne manque pas de comparer l’amour a la nature puisque l’éclat du printemps s’éteint et l’obscurité de l’hiver surgit ; la personnification des deux saisons « pour mieux…emmielle » (v.13) « le jour…Age » (v.13) est au service de cette idée. Le chevreuil représente le jeune poète inexpérimenté. Il se jette dans un amour décevant, inconscient des dangers qui l’entourent, il finit victime de l’amour « d’un coup de mille traits » (v.14) l’hyperbole le justifie. Toute scène vous surprend la belle impression de l’amour que nous avons s’anéanti. La blessure de l’amour est irréparable le sang décrit l’amour malheureux et désenchante « d’un traits meurtre »
Jeunesse, liberté, insouciance, amour, déception et blessure résument tous cette dynamique dont du thème principal est l’amour déçu. Le regard de la femme aimée est une tire mortelle. Quel autre poète de la pléiade a-t-il aussi décrit la déception amoureuse ?
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