Lecture analytique Ronsard "Comme un chevreuil"
Par Andrea • 26 Janvier 2018 • 724 Mots (3 Pages) • 1 337 Vues
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apparaît donc heureux et insouciant : « libre folâtre » v.8
et inconscient de tout danger : « De rets ni d’arc sa liberté n’a crainte » v.9
2 – de la mort brutale
Rupture syntaxique violente « Sinon » v.10
Champ lexical de la mort : « sa vie est atteinte » v.10, « trait meurtrier » v.11 (+ synérèse, accélérant l’action, la flèche), « empourpré de son sang » v.11 (+ allitération [r], son rauque, agressif), « dommage » v.12, « tira d’un coup mille trait dans mon flanc » v.14 → la fulgurance « d’un coup » + passé simple marque événement rapide, passé et terminé + hyperbole « mille traits » = le chevreuil/poète ne pourra pas s’en relever, il n’a aucune chance de survie.
Tr.
Le poème est donc construit sur une opposition des quatrains aux tercets. La mélodie et les rythmes mettent en valeur cette rupture dans le poème. Les thèmes abordés rappellent aussi le caractère lyrique de ce poème par la façon dont ils sont traités.
III – Idéalisation des thèmes abordés
1 – Jeunesse
Thème très marqué dans l’insouciance du chevreuil, donc l’insouciance du poète, dont nous avons déjà parlé ; repris symboliquement par l’évocation du « printemps » au v.1, puis au v.13 « l’avril de mon âge » = Innocence de sa condition, une jeunesse donc idéalisée comme heureuse, dynamique. Provocant un contraste avec la brutalité de la mort renforçant l’idée que le poète est victime de ce regard d’amour.
2 – Vision de l’amour
« œil » v.13→synecdoque, la femme n’est pas décrite, le lecteur ne voit que son œil. Femme irréelle, idéalisée.
Lien avec « arc » v.9 et « trait » v.11 ; référence à Cupidon : l’amour est une flèche ; métaphore du chasseur : la femme prédatrice, l’homme est la proie → idéalisation du sentiment amoureux
Conclusion
Ainsi, le poème est lyrique, car il utilise trois caractéristiques du lyrisme : la subjectivité du poète, supporté par la mélodie des vers, ouvrant généralement sur un sujet universel et idéalisé. Toutefois le lyrisme n’est pas restreint à la poésie ou la chanson. S’il se trouve majoritairement dans ce genre car le vers se prête à la mélodie, on trouve aussi ce registre dans les romans, par exemple dans La Naissance du jour de Colette.
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