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Les Amours de Ronsard

Par   •  7 Juin 2018  •  12 729 Mots (51 Pages)  •  2 680 Vues

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Les Amours est publié en 1552, consacré à Cassandre Salviati qu'il a rencontré, recueil qui remporte un énorme succès et est republié en 1553 > recueil marqué par un style élevé à la femme de l'image noble + idéalisation de la femme aimée > recours à la mythologie + 1955-1956 > diversité d'inspiration, variété de ton et de formes poétique.

Versification

Le sonnet : crée en Italie au XIIIème siècle par Pétrarque qui est l'auteur d'un chansonnier, Canzoniere. Poésie amoureuse = sonnet. Du Bellay rappelle l'étymologie du sonnet : « Sonne-moi ces beaux sonnets ». Le sonnet signifie à l'origine chanson et la musicalité du sonnet est très importante, musicalité caractéristique du langage poétique > rimes qui instaurent des répétitions sonores.

Forme poétique régulière précise : deux quatrains de rimes embrassées ABBA ABBA + un sizain qui peut se diviser en deux tercets, rimes : distique de rimes suivies + quatrain de rimes embrassés DEED ou croisés.

Particularité du discours amoureux dans le recueil + traitement poétique et lyrique de l'expression de l'amour par rapport au traitement narratif. Poésie d'amour + récit d'une histoire d'amour (poème 2, p. 82) > innamoramento : motif qui vient de Pétrarque qui va inspirer tous les recueils de poésie d'amour jusqu'au XVIIème siècle (le moment où le poète tombe amoureux, rencontre amoureuse (coup de foudre)), première apparition de la rencontre amoureuse (v. 9 au v. 14) > il décrit l'effet qu'il a ressenti en voyant la dame pour la première fois + style élevé du poète (métaphores) > métaphore de la flèche traditionnelle qui va revenir dans tout le recueil « trait » = flèche. La vue de la dame impressionne le poète, le fascine, il utilise la métaphore pictural du portrait > jamais il ne sera fasciné et amoureux d'une autre dame comme il l'a été de Cassandre. Poésie lyrique > manière dont on ressent les choses. Intensité de l'émotion et du je lyrique quand il voit la dame, aucune description de la dame, aucune précision du décors, on a juste l'effet sur le je lyrique > caractéristique de la poésie + sonnets 3 + 6 + 14 + 61 + 65 + 89 + 139 > motif répété. Ce motif est enrichi (plus de précisions) > circularité du recueil (entrelacement de différents thèmes, rencontre amoureuse + poétique du portrait et rhétorique de l'éloge de l'être aimé). A la différence d'un récit d'amour il n'apparaît pas qu'une seule fois.

Sonnet 2 : très peu de détails, tout cela va être amené au fur et à mesure, la poésie lyrique se focalise sur les sentiments.

Sonnet 3 : il poursuit le motif de la rencontre amoureuse, sublimation de la rencontre amoureuse par Cupidon qui décoche au poète une flèche.

Sonnet 14 : première précision sur la rencontre sur le moment, le 21 avril et là encore faut distinguer le traitement narratif du traitement lyrique (pas effet de réel) > importance symbolique > printemps, la rencontre a lieu toujours au printemps dans les recueils d'amour > osmose. On parle pas de ses propres sentiments mais en reprenant un thème déjà connu et de la même façon il donne une envergure universelle à son propos, le lecteur peut s'identifier au poète. Motif de la prédestination comme si le destin était écrit dans les astres.

Sonnet 62 : précision du cadre de la rencontre amoureuse, on a plus de précision sur la femme aimée mais on tarde. Au début le poète se focalisait sur la manière dont il ressentait les choses et au fur et à mesure la femme aimée prend plus de consistance mais est transfigurée par une figure mythologique. L'aspect physique de la dame toujours pas mentionnée.

Sonnet 65 : il réécrit cette scène de première rencontre amoureuse > sublimation de la dame, découverte de la dame > illumination au sens propre (Junon) + Jupiter > deuxième comparaison mythologique. Dans les deux quatrains > développement d'une comparaison mythologique du Dieu de l'Olympe (Jupiter) roi des dieux et a pour emblème le trident et peut punir les autres avec la foudre et maitrise tous les éléments > coup de foudre au sens propre Jupiter qui va envoyer de la foudre sur lui, il compare l'effet intense senti en voyant pour la première fois la dame au coup de foudre de Jupiter pour manifester sa puissance. Le premier jour > toujours en train de se remémorer cette première scène de coup de foudre

Sonnet 89 : il varie le motif à chaque fois, transfigure la dame en une perle > métaphore in absentia (on précise pas l'objet dont on parle, on rappelle pas qui on compare à une perle mais le lecteur sait qu'on parle de la dame donc le poète n'a pas besoin de dire de qui il s'agit) > style élevé de Ronsard.

Sonnet 139 : tourné vers l'avenir, destin scellé par cette rencontre amoureuse + il parle de la chevelure de la dame (métaphore in absentia) > il se remémore la vision de la femme aimée + portrait plus précis de la femme aimée. Ce motif est inlassablement répété dû à la forme brève du poème qui nécessite un approfondissement, c'est expressif, elle exprime l'obsession amoureuse, si le poète ne cesse de revivre cette première scène c'est qu'il ne cesse de penser à la dame comme si l'histoire ne peut pas évoluer, amour inassouvi, l'objet reste presque inaccessible donc il répète la scène en l'approfondissement sans développer l'histoire elle-même

Sonnet 22 : sonnet de l'obsession > ce sonnet condense toute la poétique du recueil > de la circulation, le recueil peut se résumer à quelques motifs (comme du portrait et tous les motifs des contradictions amoureuses) et ces quelques motifs vont varier sous d'autres images. Cette répétition d'un même motif caractérise l'écriture de la poésie lyrique > elle implique un mode de lecture spécifique (le recueil demande un autre type de lecteur > qui revient, qui réfléchit sur les motifs qu'il a vu précédemment) + versus vertere > retour des mêmes sonorités à la fin des vers, retour des même rythmes et rimes

Sonnet 6 : sonnet qui développe l'image de l'enfantement (amour qui a placé en son sein des oeufs, la naissance de l'amour mais avec l'image peu commune de l'enfantement pour un homme) souvent il parle de son sein + évocation de la gestation de l'amour + il amplifie l'idée

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