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L.A. Germinal, "Nuit de noces" d'Étienne et Catherine

Par   •  12 Avril 2018  •  1 545 Mots (7 Pages)  •  814 Vues

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- nouveau décor : "mine éboulée, inondée"

=> Changement radical et violent, marqué par le parallélisme : "Ce n'étaient plus", description sous le signe de la négation / "c'étaient" => de nouveau, accumulation, mais l'abondance n'est plus la même. Abondance d'horreur.

- nouvelle perception des sens :

→ l'ouïe : "l'égouttement funèbre"

→ l'odorat : "la nuit puante"

- → la vue : "mine éboulée"

→ le toucher : "inondée"

=> même sens sollicités que précédemment mais dans des perceptions contraires.

"depuis tant de jours" : on ne sait plus combien de jours. Ils ont perdu la perception du temps qui passe.

On avait une nature vivante dans le 1er panneau, avec murmures d'eau, chants d'oiseaux, taches qui volent dvt les yeux. Alors que dans le 2nd panneau ?

→ Forte présence de la mort :

"funèbre" ; "caveau"; "au fond de cette tombe"

"où ils râlaient" : attention, ce n'est pas qu'ils étaient grognons ! "râler" = faire entendre, en respirant, un certain bruit causé par les mucosités accumulées dans les poumons. => insiste sur l'insalubrité de la mine, leur mauvaise condition physique. Les rapproche encore de la mort.

=> comme s'ils étaient enterrés vivants.

Puis nouveau délire, mais cette fois cauchemardesque : "la perversion des sens en augmentait l'horreur"

Qu'est-ce que l'on peut faire correspondre à l'évocation du passé d'Étienne et Catherine dans le 2e panneau ?

-> évocation de l'horreur quotidienne avec Chaval.

-> les deux couples st mis en parallèle :

- Catherine "bavardait", maintenant elle "parle"-> moins de légèreté.

- "leur muette tendresse" en contraste avec "leur existence de chien".

L'image de Chaval la "hante" -> on reste dans cette vison cauchemardesque. Chaval mort revient comme un fantôme.

Parallélisme fort "le seul jour où il s'était montré gentil" // "les autres jours".

["Il s'était montré gentil" -> ce n'est pas "où il avait été gentil". "Se montrer"= ambigu. Peut tout aussi bien signifier "avait fait preuve de gentillesse", que "avait paru gentil", ce qui retire le caractère positif.. ce n'était qu'apparence. ]

Bcp plus d'insistance sur les autres jours.. Proportionnel aux nombres de jours. Tout est au pluriel, coordonné, et accumulé. "Sottises et de gifles", "coups", "quand il la tuait de ses caresses" // "après l'avoir rouée de coups"

=> accumulation [et, quand] et succession [après] de différentes violences.

"la tuait de ses caresses" -> oxymorique => contraste violent.

Nouvelle exacerbation des émotions de Catherine :

- d'abord lien avec le décor : 1er panneau : fait-il chaud! //2e : fantome de chaval.

- 1er : "prends-moi, etc" // 2e : "garde-moi, garde-moi toute entière !" : redoublement, exclamations

Catherine était dans la parole, dans l'aveu... passe au geste : élan, s'était pendue à lui

À la déclaration d'amour succède ds ce 2nd panneau l'acte d'amour, la "nuit de noces" :

Et que se passe-t-il au niveau du décor perçu ?

-> effacement des ténèbres, revoit le soleil. Réapparition du décor antérieur. Rire retrouvé.

-> acte d'amour absolu : "Élan" / "passionnément" / "faire de la vie une dernière fois" / "Ils s'aimèrent dans le désespoir de tout, dans la mort"

-> Comment est-ce décrit ? Y a-t-il quelque chose qui vous intrigue ?

=> "nuit de noces" : plutôt au début de la vie.. mais là, tout nous rappelle qu'il sont dans un état critique, proche de la mort. + censé être un beau moment, attendu, surtout pour deux amants amoureux l'un de l'autre, mais : au fond de cette tombe / sur lit de boue => pas tellement idéal comme nuit de noces. => emploi ironique de ce terme de "nuit de noces", qui fait davantage ressortir l'horreur de la situation. Grinçant.

=> omniprésence du physique :

"frémissant", "sentir", "contre sa chair" (pas "contre lui"), "demi-nue", "l'empoigna" ( > Poing)

=> il s'agit de besoins :

"besoin de ne pas mourir avant d'avoir eu leur bonheur" / "l'obstiné besoin de vivre, de faire de la vie"

=> acte d'amour : réponse à une sorte de pulsion mécanique, physique. Forme de survie également. Besoin de se montrer qu'ils sont toujours en vie.

-> quelle remarque stylistique pouvez-vous faire sur la phrase "et ce fut enfin leur nuit de noces..." ? Juxtaposition.

Y a-t-il autre chose qui fait qu'elle ressort de la sorte ? -> Davantage soulignée par la brièveté (en plus du contenu) de la phrase qui suit : "ensuite il n'y eut plus rien".

Mise en parallèle première et dernière phrase de l'extrait : "assis", "le coin", mais il

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