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Analyse Nuit Rhénane, Alcools, Guillaume Apollinaire

Par   •  7 Décembre 2017  •  2 461 Mots (10 Pages)  •  1 425 Vues

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- Allitérations

- Assonances

- Isotopie du liquide

- Répétition des thèmes

- Personnification du Rhin

- Épizeuxe

- Métaphore

- Néologisme

- Pas de ponctuation

Argument 4 : N2 : Clausule : fin de l’envoutement, retour à la réalité. + brutalité = vanité de l’onirisme

- Fin de la cyclicité : anaphore

- Comparaison

- Fin du monde mythologique

- Passé composé

- Allitération

- Catachrèse

- Equivoque

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Rédaction de la lecture argumentée

A la lecture du poème « Nuit Rhénane » d’Apollinaire, une impression de dualité se dégage d’emblée, dualité entre deux mondes : le monde réel et le monde merveilleux, irréel par essence. L’ivresse inhérente à ce poème participe à cette impression d’irréalité, d’envoutement. Cette dualité fait part d’une relative ambiguïté lors de la lecture du poème, il y a confusion entre ces deux mondes tout au long du texte. Ces deux réalités sont introduites dans le poème par le chant du batelier qui constitue une mise en abyme dans le poème. Une mise en abyme qui est constamment relancée à travers le poème, ce qui implique un mouvement cyclique. L’élément marquant du poème est la rupture finale qui clôt le poème sur une sensation d’inachevé qui mérite d’être questionnée.

L’ambiguïté et la confusion sont entretenues par plusieurs éléments du texte dispersés tout au long du texte. L’ivresse du sujet lyrique est présente à travers l’isotopie de l’ivresse et des allitérations liquides. L’envoutement que cela engendre est mis en exergue par l’hypnose qu’exercèrent les femmes mythologique sur le sujet lyrique à travers la double littérarité du chant du batelier. Cette envoutement est présent tout au long du poème par un effet de cyclicité provoqué, par exemple, par l’absence de ponctuation. Néanmoins, cette effet de continuité est rompu par la clausule. Un clausule qui l’on peut considérer de brutale. Cette brutalité possède cependant un sens, c’est la fin du rêve et cette fin est brutale.

Suite à ces éléments, il est possible de définir une hypothèse de lecture : comment la construction enchâssée du poème mène à une cyclicité et à un envoutement du sujet lyrique provoqué par l’entremêlement entre monde réal et monde merveilleux, entremêlement révélant la vanité de l’onirisme ?

Le sujet lyrique, plongé dans un moment d’ivresse, bascule dans un monde irréel et mythologique, le plongeant dans l’envoutement et la confusion, l’éloignant de la réalité. Cette ivresse est définie, dès la première strophe, par l’isotopie de l’ivresse (« verre », « vin », « ivre », « vignes « ) et les allitérations liquides ([L], [R]) qui sont présentes tout au long du poème. Cette ivresse est le premier élément de confusion, d’autres y participent également. En effet, la mise en abyme du poème au v.2 contribue à cette effet de confusion, cette double littérarité projette le monde mythologique dans le poème (« sept femmes/Tordre leurs cheveux verts et longs jusqu’à leur pieds ») : l’ambiguïté dans le poème a été introduite. Celle-ci est maintenue par la comparaison du premier vers (« comme une flamme »). Les femmes mythologiques sont, ainsi, associées à la flamme trembleuse par un effet de paronomase entre « flamme » et « femme », les femmes, et donc la mythologie dans son ensemble, participent à la confusion ambiante. D’autant plus que l’hyperbole du v.4 (« longs jusqu’à leurs pieds ») renforce ici la mythologie ici présente. Un autre élément qui participe à cette ambiguïté est la syntaxe : l’hypallage présent au premier vers (« Mon verre est plein d’un vin trembleur comme une flamme ») assemble le mot « trembleur » au vin, or l’usage courant voudrait que l’on associe l’adjectif au verre. Le basculement est donc total au sein du monde mythologique.

La dualité déjà présentée plus haut se révèle complètement lors de la deuxième strophe. Le rêve mythologique et l’irréalité sont entretenues par l’ivresse et l’hypnose que les femmes mythologiques exercent dans la première strophe. Cependant, lors de la seconde strophe, un lutte vaine apparait afin de retrouver le réel. Cette réalité est représentée par le champ sémantique de la fête (« chantez », « dansant », « ronde », « filles blondes »). Le subjonctif (« Que je n’entende plus ») fait valeur d’ordre, un rejet du mythologique et une volonté du retour au réel, à la fête apparait. Cela s’ajoute au nombreux impératifs présents (« Ecoutez », « chantez », « mettez »), ce qui transmet volonté de retour à la réalité. Le sujet lyrique s’adresse à un « vous » inconnu, cela pose donc une nouvelle ambiguïté, le sujet pourrait s’adresser aussi bien au batelier qu’aux personnes auxquelles il s’adressait dans la première strophe (v.2 : « Ecoutez »). La confusion dont il était question lors de la première strophe est rappelée par l’antanaclase des vers 5-6 (« plus »), le plus est associé à de différentes dénotations, une fois dans le sens de davantage et la deuxième fois dans le sens restrictif. Cette ambiguïté, cette confusion semble inévitable lorsque la syntaxe utilisée (contre-rejet : « Que je n’entende plus » et ellipses : « Que je n’entende plus », « Au regard immobile aux nattes repliées ») devient également confuse. Un élément supplémentaire entrainant cette confusion est le lien que ces deux mondes ont entre eux. Bien que par définition le monde mythologique et le monde réel sont antithétiques, il se rejoignent en de nombreux points dans le poème. Les vers 3-4 (« […] sept femmes/ Tordre leurs cheveux verts et longs jusqu’à leurs pieds ») et les vers 7-8 (« […] filles blondes/ Au regard immobile aux nattes repliées ») sont parallèles au niveau de la syntaxe et des éléments dont il est question (« cheveux » et « nattes »). Cependant, ces vers restent opposés d’un part, par la couleur des cheveux et d’autre part, par le

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