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Dissertation - Voyage au bout de la nuit

Par   •  10 Janvier 2018  •  1 866 Mots (8 Pages)  •  1 000 Vues

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négatif envers celle-ci. Dans le livre, on peut voir que la maladie est également un thème négatif qui prend énormément de place. Ayant un grand rapport avec la vie de Céline, on peut voir que Bardamu est également malade en afrique et rentre en France. On peut notamment observer que le personnage côtoie la maladie durant tout le livre. En effet, en plus de sa propre folie au chapitre 5, ainsi que la malaria en Afrique, Bardamu est médecin, tout comme Céline d’ailleurs, et le lecteur assiste à différents cas que traite Bardamu durant son sombre voyage. « Elle perdait tellement de sang, c’était une telle bouillie qu’on ne pouvait rien voir de son vagin. Des caillots. Ça faisait « glouglou » entre ses jambes comme dans le cou coupé du colonel à la guerre. » (Ibid., p.260) Mettant lui-même en relation les visions qu’il a eues lors de la guerre, et la vision que lui offre l’entrejambes de cette fille mourante, Bardamu expose avec pessimisme et crudité un spectacle se rapprochant d’un cauchemar. Faisant face, durant le récit, à de nombreux cas incurables, Bardamu laisse au lecteur un goût d’amertume et un sentiment de lourdeur incurable. En effet, il est non seulement spectateur impuissant de la descente aux enfers de Bébert, qu’il ne parvient pas à soigner, mais également cette jeune fille citée plus haut. Il assiste aussi à la mort de son compagnon Robinson à la fin du livre. La maladie et la mort sont donc également très présents dans le livre et dans la vie de Céline, présentés comme un véritable cauchemar dont on ne peut se délivrer.

Les relations auxquelles a fait face Louis-Ferdinand Céline durant sa vie n’ont pas été de grands succès. En effet, c’est un aspect qui est également largement présent dans le voyage au bout de la nuit, livre traitant majoritairement des évènements marquants de la vie de l’auteur. Je me contenterai ici de relater les différentes relations qu’entretient Bardamu avec les personnages, sachant que Céline entretint des relations très similaires avec les femmes notamment. Je m’intéresserai d’abord aux relations amoureuses de Bardamu au travers de l’histoire. Malgré l’apport initialement positif de ces relations, toutes se soldent d’un échec. De Lola, Musyne, Tania et Molly, toutes ses compagnes finissent par s’en aller ou être chassées. Lors de son aventure avec Molly en amérique, on peut croire que Bardamu est heureux lorqu’il dit : « Pour la première fois, un être humain s’intéresse à moi, du dedans […] à mon égoïsme, se mettait à ma place à moi et pas seulement me jugeait de la sienne, comme tous les autres. » (Ibid., p.229). Pourtant il finit par fuir une fois de plus, n’étant pas capable de supporter le fait de ne pas être aussi amoureux d’elle qu’elle ne l’est. On peut donc voir que Bardamu n’arrive pas non plus à atteindre de stabilité dans sa vie amoureuse. Et retombe sans cesse dans une sorte de cercle vicieux de malheur. Il est intéressant de voir que Céline a également connu de nombreux échecs dans sa vie amoureuse et il a d’ailleurs dédié le voyage au bout de la nuit au grand amour de sa vie : Elisabeth Craig, avec qui il rompra quelques années après la rédaction de du livre. D’un autre côté j’aimerais rapidement aborder une autre relation qu’entretient Bardamu avec un personnage du livre car on peut également voir qu’elle est déséquilibrée. Je veux parler ici de Robinson. En effet, c’est peut-être la seule personne avec qui Bardamu ne finit pas fâché, on peut malgré tout observer que cette relation semble compliquée tout au long du livre, et Bardamu ne sait pas exactement s’il la considère comme bénéfique. « J’osais même plus sortir de peur de le rencontrer » (Ibid., p.271) « « Une fois seul avec lui, j’ai essayé de lui faire comprendre que je n’avais plus du tout envie de le revoir Robinson, mais il est revenu quand même vers la fin du mois et puis alors presque chaque soir. » (Ibid., p.295) Par cette relation compliquée, je trouve intéressant de montrer que même en amitié, Bardamu ne semble pas savoir ce qu’il veut et tente de la casser en évitant Robinson. C’est d’ailleurs un des points positifs de ce livre car on voit que Bardamu et Robinson sont amis jusqu’à la fin, cependant cette amitié est cassée par la mort, qui fait une fois de plus retomber la réalité de Bardamu dans le cauchemar.

Pour conclure, on peut voir que dans différents aspects, Bardamu vit une réalité cauchemardesque de laquelle il ne semble pas pouvoir sortir. D’un côté avec la guerre et les horreurs qui l’accompagnent, d’une autre part dans la maladie et la mort qui entourent Bardamu tout au long du récit, puis par les relations amoureuses qui finissent toutes par se terminer après une durée plus ou moins courte. Le livre du voyage au bout de la nuit semble également avoir un côté de cauchemar dont on ne peut sortir car, en effet, la fin étant ressemblante au début, Bardamu n’ayant finalement pas avancé, il laisse au lecteur une impression de cercle vicieux négatif, dont Bardamu ne semble pas pouvoir sortir. Les vies de Bardamu et Céline étant en de nombreux points similaires, on peut également comprendre pourquoi Céline a énoncé cette phrase. Étant un pamphlétaire inconditionnel, non seulement Céline raconte sa vie à travers des points négatifs de celle-ci, mais on peut voir que sa pensée a finalement illustré sa vie, il a fini quasiment seul et critiqué de beaucoup de gens. Céline a donc, d’une certaine manière, également vécu une réalité cauchemardesque.

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