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La connaissance

Par   •  15 Novembre 2017  •  2 367 Mots (10 Pages)  •  529 Vues

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c2) La cause de l’illusion.

Elles tirent leurs forces de nous-même. L’illusion des sens est liée à notre constitution physique (fonctionnement de l’œil). L’illusion de l’esprit correspond à des besoins profonds de la psychologie humaine. Par exemple FREUD décrit la religion comme une illusion consolatrice. La croyance religieuse serait la conservation de la figure paternelle protectrice de l’enfance. Nous serions toujours tentés de restaurer par l’imagination cette figure face à une existence difficile à supporter. On comprend dès lors que contrairement à l’erreur, l’illusion persiste même dévoilées. Freud évoque à ce propos la différence entre une erreur scientifique et l’illusion religieuse. Pour la génération spontanée, le vivant peut naitre de la matière inanimée. Quand Pasteur démontra l’existence des microbes, cette erreur fut oubliée. Les scientifiques ne la répètent plus. Mais l’illusion religieuse demeure malgré toutes les réfutations que le réel peut présenter parce que nous avons un intérêt à ce qu’elle demeure. Il y a donc une force de l’illusion qui repose sur sa vraisemblance. Étymologiquement, l’illusion est ce qui se joue de nous (ludere), se moque de nous. Qu’est-ce que cela révèle ? Que l’illusion est bien une erreur mais qu’elle cherche à se faire passer pour une vérité. Elle construit un autre monde aussi cohérent que le monde réel mais appuyé sur nos illusions, dans lequel nous nous enfermons.

II/ La perception.

- La caverne de Platon.

Platon, La République

[pic 1]

Cette force de l’illusion est illustrée par l’allégorie de la caverne de PLATON. Il imagine que les hommes sont des esclaves enchainés au fond d’une caverne. Ils tournent le dos à l’entrée de la caverne et ne peuvent se retourner à cause de leurs chaines. A l’intérieur un feu a été allumé. Entre le fond de la caverne et ce feu, il existe une route bordée par un petit mur. Sur cette route des hommes passent en portant des marionnettes, des images des choses réelles. Les esclaves ne voient donc que les reflets des vraies choses. Ils sont éloignés de 2° de la vérité. Mais puisqu’ils sont enchainés depuis leur naissance et qu’ils ne peuvent se retourner, ils prennent ces reflets pour la vérité. C’est l’image de la condition humaine dominée par la forme de connaissance immédiate que sont les sens et l’opinion en général. Les hommes sont des esclaves en raison de leur nature et il faut un effort particulier qui renverse la perspective habituelle pour arriver au vrai. L’âme peut parvenir à la vérité mais elle doit avoir dépassé la connaissance immédiate que suggère le corps qui est une forme de prison ou de tombeau. Il est possible qu’un esclave brise ses chaines, se tourne vers l’entrée de la caverne et en sorte pour contempler les choses vraies. Il sera d’abord ébloui par la lumière. Ici c’est l’attitude du philosophe qui est évoquée. Il commence par reconnaitre que les ombres de la caverne ne sont que des ombres, c’est-à-dire son ignorance. Il ne possède rien pour le guider, d’où sa maladresse.

- La relativité des sens.

Mais pourquoi cette accusation du corps ? C’est parce que nous avons un corps que nous possédons 5 sens qui sont les organes qui nous mettent en relation avec le monde extérieur, la perception sensible est le mode le plus spontané de connaissance. Mais quand nous nous tournons vers les sens, nous ne découvrons aucune vérité, c’est-à-dire aucune connaissance universelle mais un perpétuel changement. En effet, dans le domaine de mes sensations, rien n’existe de manière permanente. Un même homme peut à des moments différents, avoir des sensations différentes concernant la même chose. Le vin lui parait tantôt doux, tantôt amer. Ces sensations ne sont pas les mêmes selon les hommes. Ceux-ci perçoivent différemment les mêmes choses. Autant d’hommes, autant de sensations, la chose varie en fonction du sujet. Mais s’il existe ainsi une multiplicité d’opinion sur une chose, comment savoir celle qui lui est fidèle, en quoi elle consiste vraiment la chose. C’est impossible de le dire, si chacun possède sa vérité, il n’y a plus de vérité. Remarquons d’ailleurs que le relativisme est une doctrine contradictoire, puisqu’elle affirme que toutes les autres théories sont vraies. Alors il faudra qu’elle admette la théorie dogmatique. Donc le relativisme n’est plus vrai, puisque le dogmatisme est vrai.

- Sensation et perception.

Nous avons vu que nos sens étaient les organes du corps permettant la connaissance des objets extérieurs. Cet acte de connaissance s’appelle la perception. Mais comment s’effectue la perception ? Certains considèrent qu’elle se réduit à des sensations. Y a-t-il une autre faculté qui doit intervenir pour la rendre possible ? Qu’est-ce qu’une sensation ? Ce serait une impression dans notre conscience le plus élémentaire, le plus petit, à partir duquel, nous pourrions recomposer la totalité de nos idées. L’expérience ordinaire nous incline à penser qu’il existe de tels états de manière isolée. Imaginons que nous soyons dans une maison et que nous entendions le bruit des freins d’une voiture sans savoir qu’il s’agit d’une voiture puisque nous ne la voyons pas. Nous aurions l’expérience directe d’un de ces états élémentaire à partir duquel s’élabore notre perception. La perception diffère de la sensation dans la mesure où elle nous donne l’objet complet et non un de ces aspects. Mais l’objet de la perception ne serait que la somme ou la collection des diverses sensations. La voiture est un ensemble de bruits, d’odeurs, de sensations visuelles etc… Est-ce vraiment le cas, ou y a-t-il autre chose dans la perception qu’un ensemble de sensation ?

- Perception et jugement.

Dans ce texte, Alain répond à la question précédente en montrant le rôle essentielle de la raison dans la perception. Dans le premier paragraphe il expose « une idée naïve ». Celle que nous nous faisons spontanément de la perception. En fait, elle correspond aussi à celle d’un courant philosophique : l’empirisme. Cette conception limite la perception à un ensemble de sensations auxquelles nous n’ajoutons rien et que chacun perçoit de la même façon puisque les sensations ne sont que la traduction subjective mais identique dans tous les esprits d’objets qui existent pour tous. C’est

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