Connaissance caraïbes I
Par Ninoka • 5 Décembre 2017 • 7 857 Mots (32 Pages) • 502 Vues
...
- Les abolitions
Parmi les premiers européens à dénoncer l’esclavage dans les colonies anglaises, il faut signaler les membres de « the Society of Friends » connus sous l’appellation des Quakers. Le mouvement abolitionniste britannique, on retrouve les Quakers partout :
Contre l’idée dominante de l’époque que le noir est inférieur au blanc, les Quakers considèrent que tous les hommes sont égaux aux yeux de Dieu.
Avec les philosophes français du 18ème siècle, ils constituent un véritable groupe de pression. Certains individus se sont distingués en Grande-Bretagne et en France par leur lutte pour l’abolition de l’esclavage : William Wilberforce et Victor Schoelcher.
- Le mouvement abolitionniste
En Europe, c’est en Grande-Bretagne que le mouvement abolitionniste était le plus puissant.
Un des moments importants du développement de ce mouvement est la création en 1787 de « the Society for the Abolition of the Slave » à l’initiative des chrétiens et des Quakers. Cette association est dirigée par W. Wilberforce, un chrétien protestant membre du Parlement britannique et Thomas Clarkson, un Quaker.
Le mouvement fit des pétitions, entreprit des actions de lobbying en vue de mettre fin au trafic d’esclaves. Les négociants anglais et les planteurs de la Caraïbe anglophone s’opposèrent à ce mouvement assimilé à un mouvement politique radical. En 1807, le Parlement britannique abolit le commerce d’esclaves et décide de créer une force navale chargée de contrôler les côtes caraïbes.
- Le cas britannique
« The Slavery Abolition Act ». Le texte d’abolition de l’esclavage a été en 1833 par le Parlement du Royaume-Uni. Cette abolition de l’esclavage s’appliquait à l’ensemble de l’Empire britannique.
La Grande-Bretagne avait déjà interdit le commerce d’esclaves par le « Slave Trade Act » de 1807. Les navires qui contrevenaient à cette interdiction étaient tenus de payer 100 livres par esclaves trouvés dans le bateau. Cela n’a pas empêché le commerce d’esclaves par des bateaux britanniques. Les capitaines réduisaient la somme à payer (s’ils se savaient menacés par la sanction) en jetant des esclaves à la mer. L’abolition est effective le 1er Janvier 1838. Les esclaves se révoltent dans certaines colonies. Par exemple, en Guyane anglaise, à la Barbade et en Jamaïque où des milliers d’esclaves se soulèvent en 1832. L’abolition votée en 1833 sera définitive dans toutes les îles anglaises le 1er Janvier 1838.
- Le cas français
Au 18ème siècle (siècle des lumières), les philosophes des Lumières condamnent l’esclavage. La Convention l’abolit en 1794 suite aux insurrections d’esclaves de St Domingue. Napoléon le rétablit en 1802. Les révoltes d’esclaves minent le système esclavagiste et l’intérêt économique des îles diminue. L’abolition est décrétée le 27 Avril 1848. Face aux agitations des esclaves, le décret est appliqué le 22 Mai 1848 en Martinique et le 27 Mai 1848 en Guadeloupe. (Voir articles)
- Le cas espagnol
En 1868, la lutte de libération de Cuba contre l’Espagne éclate. Manuel de Cespedes propriétaire terrien et propriétaire d’esclaves prend la tête de l’insurrection et proclame unilatéralement l’abolition de l’esclavage en libérant ses esclaves.
L’Espagne fait voter une loi en 1880 pour une abolition graduelle de l’esclavage, qui ne sera définitive qu’en 1886.
En définitive, c’est l’Angleterre qui est à l’avant-garde de l’abolition de l’esclavage en 1833, sous l’impulsion de William Wilberforce. La France suit en 1848, suivi par les Pays-Bas en 1859, les Etats-Unis d’Amérique en 1865, l’Espagne en 1886. Après une période de transition, les territoires de la Caraïbe vont suivre des trajectoires différentes.
- Portrait de deux abolitionnistes
- Victor Schoelcher était un homme politique français d’origine sociale bourgeoise.
[pic 1]
Il est né à Paris le 22 Juillet 1804 et mort le 25 Décembre 1893 âgé de 89ans.
- William Wilberforce était un homme politique britannique fils d’un riche commerçant.
[pic 2]
Né en 1759, il meurt le 29 Juillet 1833, âgé de 74, avant l’adoption par le Parlement du « Slavery Abolition Act ».
§- Les trajectoires post-coloniales
Sur le plan politique, la Caraïbe ne forme pas un bloc homogène. Certains territoires ont accédé à l’indépendance. D’autres sont juridiquement et politiquement dépendant d’un pays européen ou des Etats-Unis.
- Les indépendances
Le premier pays indépendant de la région est Haïti. Il accède à l’indépendance en 1804. Les colonies hispanophones, c’est-à-dire Cuba et la République Dominicaine ont suivi, précédant les colonies anglophones qui accèdent à la souveraineté à partir de 1860.
- les états anglophones : indépendance et régime constitutionnel
- monarchies parlementaires
- Antigua-et-Barbuda, St John’s, 1981
- Bahamas, Nassau, 1973
- Barbade, Bridgetown, 1966
- Belize, Belize, 1981
- Grenade, St George’s, 1974
- Jamaïque, Kingston, 1962
- Ste Lucie, Castries, 1979
- St Kits et Nevis, Basse-Terre, 1983
- St Vincent et le Grenadines, Kingstown, 1979
- Républiques
- Dominique, Roseau, 1978
- Guyana, Georgetown, 1966
- Trinidad et Tobago, Port of Spain, 1962
En Grande-Bretagne, le pouvoir exécutif est bicéphale. Il y a un roi (reine),
...