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Sociologie politique cas

Par   •  21 Avril 2018  •  37 187 Mots (149 Pages)  •  751 Vues

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Normes : croyances, valeurs, références auxquelles on adhère, c'est bien la socialisation qui permet cela. La société partage alors des croyances collectives.

Le travail de socialisation politique est opéré par différents vecteurs : Philippe Braud par exemple, distingue 2 catégories que sont les milieux et les agents de socialisation.

- La famille est le premier milieu de socialisation politique. Globalement, pour le cas français, il y a 50 % de probabilité de vote à l'identique de celui des parents. Si concordance entre les 2 parents, le pourcentage de 50 % est dépassé.

- L'école vient en second.

- Le quartier : on vote beaucoup comme ses voisins (moins vrai en France, plus chez les anglo-saxons).

- A ajouter : partis politique, syndicats, association, Eglises...

On a aussi des agents de socialisation

Sur la base d'un savoir ou d'un prétendu savoir, souvent hérité de stéréotypes familiaux, constitué de préjugés sociaux, voire ''savoirs sauvages'', qui se posent en savoir, par exemple théories du complot. On retrouve des leaders d'opinions, au sein de différents milieux : associations, que ce soit partis po, syndicats, groupes de pression... et là encore, on retrouve le phénomène du leader qui sera un leader affectif : c'est rarement le rôle du père et de la mère (film : tout le monde n'a pas eu la chance d'avoir des parents communistes, Balasko). L'agent de socialisation est la figure familiale, l'oncle ou autre, qui n'est pas l'autorité directe, mais le personnage sympathique, en termes moyen avec les parents, il permet tout, et a des positions politiques qui diffèrent, on l'aime bien, il est sympa, et donc jeune qu'on est, on écoute quand il parle. La sympathie donne qu'on le crédite d'une compétence politique, croyance sur la base d’une relation de sympathie.

Braud va associer deux concepts à ce travail de socialisation politique liés à cet ensemble de valeurs et de croyances, qui vont influencer nos comportements politiques.

- L'idéologie politique : concept très riche. Passepartout. Tombe dans le langage courant, plusieurs définitions, certaines négatives, certaines académiques, instrumentales, etc.

- La culture politique

Concept d’idéologie

L’idéologie ou l’origine des idées reçues (Raymond Boudon).

Trois catégories :

⇒ définitions péjoratives ou non : basées ou non sur le critère du vrai et du faux.

- Chez Marx, il y a la thématique de l’idéologie dominante. Il y a l’idée de la camera obscura (chambre noire photographie), c'est-à-dire l’image inversée du réel qui va nous faire prendre les dominés pour les dominants et réciproquement. L’idéologie est un mécanisme qui contribue à l’aliénation des dominés. C’est une vision déformée, inversée de la réalité sociale, c’est l’idée de la fausse conscience.

- Raymond Aron, les étapes de la pensée sociologique. Aron, définition péjorative : idéologie = idées de mon adversaire ⇒ je parle, c’est la science, tu parles, c’est l’idéologie, le conditionnement, la propagande du parti, des médias, l’élite, etc.

⇒ définitions instrumentales ou de sens commun : dictionnaire Robert, ensemble des idées, croyances et doctrines propres à une époque, une société ou une classe. Une idéologie est un système de croyances.

⇒ définitions savantes : définitions des sociologues.

BOUDON : « doctrines plus ou moins cohérentes combinant à dose variable des propositions prescriptives et des propositions descriptives ».

Ex : descriptive dans le discours politique ⇒ « La planète brûle et nous regardons ailleurs », Chirac, Sommet de Rio. Prescriptive ⇒ il faut changer de mode de consommation et de production d’énergie.

ARON : l’idéologie est un « système d’interprétation du monde social qui implique un ordre de valeurs et qui suggère des réformes à accomplir, un bouleversement à craindre ou à espérer ».

Autre définition plus complète : « les idéologies politiques mêlent toujours avec plus ou moins de bonheur des propositions de fait et des jugements de valeur. Elles expriment une perspective sur le monde et une volonté tournée vers l’avenir. Elles ne tombent pas directement sous l’alternative du vrai et du faux, elles n’appartiennent pas non plus à l’ordre du goût et des couleurs ».

P. BRAUD : « ensemble structuré de représentations du monde social qui fonctionne à la croyance politique et à la violence symbolique ».

Concept de culture politique

Le concept de culture politique peut aider à aborder cette violence symbolique. La culture politique participe de la socialisation. La culture politique peut être un faux ami : cela peut être compris sous la dimension cognitive. Ce n’est pas la somme de connaissances accumulées par un acteur social sur la chose publique, politique. S’il n’y a pas un minimum de connaissances de la chose publique, il est difficile d’aller au-delà, de pouvoir exprimer des formes de compétence politique et de participation politique. Cette dimension de la culture politique (savoir combien il y a de députés, sénateurs en France, ce qu’on appelle le Congrès en France). Cette culture politique est constituée d’une série de croyances, d’héritages et plus ou moins consciemment, tous les acteurs sociaux véhiculent, vivent avec un système de représentation de la réalité qui filtre leur perception de cette réalité, leur rapport au champ politique.

⇒ Lucian Pye définit la culture politique comme « l’ensemble des attitudes, croyances et sentiments qui donnent un ordre et un sens à un processus politique »

⇒ Philippe Braud : « héritage de savoirs, croyances et valeurs qui donnent sens à l’expérience routinière que les individus ont de leur rapport au pouvoir, qui les régit et aux groupes qui leur servent de référence identitaire ».

La référence identitaire renvoie à une distinction classique en sociologie. Beaucoup plus fréquemment observable : groupe des classes moyennes. Un groupe fourre-tout, très mou : tout

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