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Histoire des idées politiques cas

Par   •  25 Février 2018  •  2 458 Mots (10 Pages)  •  594 Vues

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Les révolutionnaires eux même vont tenter de se légitimer en revendiquant la filiation avec les philosophes. Voltaire et Rousseau seront par exemple mis au Panthéon en 1791. En 1794, Robespierre déclarera que Rousseau est le précepteur du genre humain. C'est ce culte des philosophes organisé par les révolutionnaires qui va finir par faire croire que les philosophes des lumière sont à l'origine de la révolution.

Chartier disait « la révolution à fait les Lumières plus que les Lumières n'ont fait la révolution ».

II. Comment l'histoire fait les idées

A. Les idées dans l'histoire

Lucien Febvre a beaucoup réfléchis à la manière dont un historien devait rendre compte des idées. Il écrit des biographies notamment sur Rabelais, et s'est demander comment replacer leurs œuvres dans leur contexte. Pour lui il ne faut pas sous-estimer de rôle des idées dans l'histoire, il faut essayer de montrer comment des œuvres ou des idées s'inscrivent dans une époque. Les idées sont les filles d'un même temps, et n'ont pas une place à part, elles sont comme les art, l'architecture, etc...

Les idées s'inscrivent toujours dans l'horizon du pensable d'une époque. Les idées sont le produit de l'histoire, et très souvent leur rôle est plus modeste qu'on ne le croit.

B. Le destin des idées, une histoire complexe

Chartier s'est interrogé sur cette question, et il écrit que les livres n'agissent pas, ils ne font rien. La réception d'un texte dépend toujours de deux horizons d'atteinte.

L'horizon littéraire dans lequel s'inscrit l'auteur qui choisit un thème, un sujet ; puis il y a en suite l'horizon social c'est à dire l'horizon concret du lecture qui a ses intérêts, ses attentes, ses besoins, ses expériences. Auteur et lecteur sont dans des positions égales, puisqu'ils contribuent tous deux à ce que deviendra l'oeuvre, et des usages qui en seront fait. Des lectures peuvent être d'ailleurs très différentes (courant Marxiste, courant Marxien).

Par ailleurs, si on s'intéresse à l'histoire des idées, il ne faut pas s'intéresser qu'aux livres. Il faut s'intéresser aux vecteurs que sont les caricatures, les rumeurs, les chansons. Les chansons de Beranger au XIX ème siècle auront une influence politique considérable. L'histoire des idées politique a donc potentiellement beaucoup de sources, reflets de sa complexité.

Chapitre 1 : La genèse antique de la pensée politique

On estime en général qu'une des sources principales de la philosophie classique est l'école de Milet.[a] C'est une école philosophique qui se développe au VI ème siècle avant J.C, autour de philosophes comme Thalès, Anaximène, …

Ces penseurs vont chercher à penser le monde en s'inspirant des mythologies.

Ils vont développer leur philosophie sur l'observation (par exemple l'astronomie) et vont par la essayer de systématiser leurs observations en recherchant les règles géométriques qui gouvernent le monde. Il va y avoir une autre évolution importante dans la civilisation grecque, c'est l’essor de la loi.

Aux environ du VII ème siècle avant J.C, la civilisation grecque était traversé par de nombreux conflits entre seigneurs, entre grandes famille, ou entre ces derniers et la population. Afin de limiter ces violences grandissantes, les différentes parties en conflit vont avoir tendance à recourir à des arbitres. Ces arbitres sont chargés d'énoncer les règles, les principes fondamentaux qui doivent régir la société.

La loi va être donc un moyen de pacifier la vie sociale. L'objet de la loi c'est d'abord d'être une référence incontestable à partir de laquelle on puisse arbitrer les conflits.

Ces lois sont d'abord coutumières, puis progressivement elles vont être écrites et codifiées. Dracon, Solon, sont de grands arbitres qui marquent leur temps.

Vers -600, Dracon va par exemple insister pour que les juges fassent connaître publiquement les arguments juridiques qui légitiment leur sentence. Désormais l'ordre juridique repose sur des justifications publiques.

Avec le développement de la loi va se développer l'idée de citoyenneté.

La citoyenneté c'est tout d'abord une idée. Les hommes sont égaux sur le plan politique, parce qu'ils sont titulaires de droits et de devoirs identiques envers la communauté.

Tous les hommes malgré leurs différences sociales sont égaux devant la loi. A Athènes, cette égalité des hommes devant la loi est qualifiée d'isonomia.

Cette idée d'égalité à Athènes, elle va se traduire par la démocratie. La démocratie athénienne repose sur un grande principe, qui est un principe d'identité (l'identité entre gouvernant et gouverné). De ce principe d'identité se décline trois grandes orientations :

→ La liberté : Puisque les athéniens sont leurs propres souverains ils ne peuvent

pas être entravé

→ L'égalité entre paroles des citoyens

→ Rien n'est supérieur aux lois adoptées par les citoyens

L'institution centrale de la démocratie grecque est l'écclesia. C'est la communauté des athéniens. C'est l'assemblée qui réunit tous les citoyens.

Pour être citoyen, il faut être un homme de plus de 18ans, avoir rempli ses obligations civiques et militaires, et être né d'un père et d'une mère athéniens.

Sont exclus de la citoyenneté les femmes, les enfants, les esclaves, les métèques.

Il y a 60 000 citoyens, lesquels se réunissent en l'écclesia pour voter les lois (laquelle se réunit environ tous les 9 jours). Un fort absentéisme permettait d'avoir environ 2000 à 3000 citoyens réunis, exceptionnellement 6000 ou 10 000.

La plupart des citoyens participaient à un moment ou à un autre, comme l'ordre du jour de l'écclesia était connu à l'avance. Ils venaient donc aux séances relevant de leur compétence.

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