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Itinerance aupres des jeunes

Par   •  27 Mars 2018  •  2 122 Mots (9 Pages)  •  491 Vues

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Certains auront l’aide sociale alors que ceux vraiment sans domicile n’auront aucune aide financière et vivent comme ils le peuvent[16]. Ayant subi tous ces rejets de la part de leurs proches ou encore de la société, beaucoup d’entre eux sont, malheureusement, tombés sous l’emprise de la drogue sur une base régulière parce que leur modèle principal, leurs parents, en abusait[17]. Toutes ces causes font qu’on voit un haut taux de mortalité qui est de 921 pour 100 000 jeunes itinérants en 2005. Il est donc 3,8 fois supérieur à celui des jeunes en général du même groupe d’âge. Les deux principales causes de cette mortalité sont le suicide et la surdose[18].

Malgré le fait que la société ait tendance à rejeter ces jeunes itinérants aux allures menaçants, l’État a plusieurs projets efficaces afin de contrer ce problème d’ordre social, par exemple, à Québec même, à deux pas du carré d’Youville il y a une ‘’maison des jeunes’’ visant à aider les jeunes itinérants, elle s’appelle la maison Dauphine. Cette maison offre de la nourriture à ces jeunes, les aide à se trouver un logis et un emploi en faisant un beau C.V. et en ciblant les offres à proximité[19], elle oriente aussi ces jeunes vers des salles de classe spécialisées pour eux afin de leurs permettre de retourner sur les bancs d’école et de finir leur secondaire[20]. On remarque que ces jeunes sont motivés à finir leurs études, car sans être obligés d’y aller, les salles de classe sont pleines et que beaucoup ont de l’intérêt pour l’art, cela leur permet de s’exprimer en confectionnant quelque chose à leur image sans mettre trop de balises. Plusieurs autres organismes communautaires semblables existent autant en région qu’en grande ville. Il y en a aussi bon nombre qui offrent de l’hébergement autant temporaire qu’à moyen terme, cela permet à ces jeunes de dormir en paix dans un lieu sécuritaire et beaucoup d’entre eux affirment qu’avec l’aide de ces centres d’hébergement, ils ont pu s’éloigner des drogues voire même les quitter complètement, réussir à se trouver un logement afin d’avoir une adresse fixe et recevoir un chèque d’aide sociale.

Ils se sont sentis encouragés dans leurs démarches et ils affirment que sans l’aide qu’ils ont reçue ils n’auraient pas pu s’en sortir[21].

En bref, si l’on se fie à l’approche systémique on comprend pour le facteur de l’individu, l’itinérance auprès des jeunes, qui inclut particulièrement ceux de 18 à 30 ans, il y a beaucoup de toxicomanie, de troubles de santé mentale liés à cette toxicomanie ou simplement d’ordre génétique[22], que beaucoup aient subi de la violence physique ou bien verbale venant de leur entourage. Pour ce qui est du milieu de vie, on voit une faible scolarisation, une absence ou une mauvaise relation avec les membres de la famille où souvent avait lieu de la violence physique ou bien sexuelle, on voit naturellement un taux nul d’emploi.[23] Finalement pour le facteur environnemental on remarque un manque du sentiment d’appartenance à notre société auprès des jeunes en question ce qui pousse à une absence de motivation et d’espoir de s’en sortir, le fait qu’ils se font juger ou encore mépriser par les autres autour d’eux ne vient pas aider en leur cause. Ils ne ressentent aucun attachement à notre culture dite capitaliste et ce qu’elle en devient.

En d’autres termes, l’itinérance est un cercle vicieux et il suffit simplement de le briser, et surtout de prévenir. Ce cercle vicieux de l’itinérance commence par le fait que n’ayant pas de domicile, il leur est impossible d’avoir accès à l’aide sociale, car il faut avoir une adresse. Sans aide sociale, ils ne peuvent avoir leur domicile, donc ils ne peuvent avoir un emploi, car encore là il faut avoir une adresse et un minimum de propreté pour se présenter. Il faut seulement briser cette roue et il est certain que sans nos organismes communautaires il serait beaucoup plus dur d’aider ces jeunes sans-abris. Il y a, heureusement, beaucoup de ressources sont disponibles afin de contrer l’itinérance et plus particulièrement auprès de nos jeunes; comme l’hébergement temporaire ou bien d’urgence, l’accompagnement dans la recherche d’emplois, d’un logis ou dans les études, des dons de nourriture et bien d’autres et ces ressources en ont aidé plus d’un, et ce définitivement.

Pour conclure, je comprends très bien la pression sociale que les jeunes itinérants en question peuvent ressentir. Il nous est impossible d’aller à notre propre rythme dans la société performante dans laquelle nous vivons. Par contre je ressens une lueur d’espoir avec ce problème puisque récemment plusieurs jeunes, qui ne savaient pas trop où ils allaient, qui vivaient hors normes, qui ne voulaient pas s’adapter à notre société, ont décidé de voyager afin de se découvrir le monde. J’ai personnellement fait ce type de voyage, je connais également plusieurs qu’on appelle ‘’Punk’’ qui sont partis en sac à dos vers l’ouest afin de décrocher du monde petit de Québec, de travailler sur des fermes dehors et d’être entourés de gens comme eux, mais qui n’auront pas pour autant une influence négative. Beaucoup de jeunes, venant de la classe moyenne, ayant un bon modèle familial et un bon entourage ont eux aussi décidé de partir en voyage vers l’aventure en attendant de trouver leur petite place dans le monde des grands. Beaucoup d’entre eux aussi sont revenus, la tête remplie de connaissances culturelles, et ont pu faire leur vie en suivant les normes. J’ai aussi réalisé que le fait de voyager permet de libérer la révolte intérieure qu’un jeune peut avoir, cela permet de prendre du recul de la société rapide dans laquelle nous vivons, de voir autre chose. Cela nous permet de mettre le point sur nos vraies valeurs et c’est exactement ça qui va nous suivre toute notre vie.

BIBLIOGRAPHIE

ASSOCIATION DES CENTRES JEUNESSE DU QUÉBEC, Enquêtes : Ados, familles et milieu de vie, Québec, 1994, 152 p.

BARBEAU, Manon, L’armée de l’ombre, Québec, ONF FMB, 1999, [VIDEO YOUTUBE], 1h10m.

CENTRE JEUNESSE DE QUÉBEC, Les problèmes de comportement chez les jeunes, Québec, 1999, 131 p.

GAUTHIER, Madeleine, Regard sur… La Jeunesse au Québec, Québec, Les éditions de L’IQRC, 2003, 153 p.

GAUTHIER Madeleine et Lucie MERCIER, La pauvreté chez les jeunes, Québec, Les éditions de L’IQRC, 1994, 189

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