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Cours de sociologie : La famille

Par   •  31 Octobre 2018  •  6 833 Mots (28 Pages)  •  563 Vues

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La diversité des règles du mariage.

Cette diversité apparaît au moins selon 4 angles d’approche.

Premier angle d’approche, le nombre de personnes avec qui on peut se marier.

Il y a une première opposition, celle entre la monogamie et la polygamie. Monogamie est une alliance entre deux personnes exactement. La polygamie implique plus de deux conjoints.

Chacun d’eux peut être divisé entre deux groupes.

Il y a la monogamie de droit, de jure, (=on n’a le droit d  ’épouser qu’une seule personne), et la monogamie de fait, de facto, (=on pourrait épouser plusieurs personnes mais on décide de s’allier à une seule).

Et au sein de la polygamie, on distingue aussi 2 sortes. La polygynie, d’abord, c’est quand un homme peut épouser plusieurs femmes. On en trouve par exemple dans les sociétés africaines et/ou musulmanes. Et la polyandrie, c’est quand une femme a la possibilité d’épouser plusieurs hommes. On en trouvait dans la société traditionnelle tibétaine, et aujourd’hui on en trouve encore chez les Inuits.

La premier facteur de diversité des règles du mariage, c’est le nombre de personnes que l’on peut épouser.

Deuxième angle d’approche, le sexe des conjoints. Le mariage peut être hétérosexuel ou homosexuel. Ce dernier a été légalisé dans un certain nombre de pays démocratiques et économies de marché, comme la France, l’Espagne, les Pays-Bas, une partie des Etats-Unis... Cependant, ce n’est pas une spécificité de ce qu’on peut appeler la «  modernité  ».

C’est ce qui a été mis en évidence par Evans-Pritchard, un ethnologue qui étudiait une tribu, la tribu des Nuer, parmi lesquels il existait un mariage légal entre femmes. Dans cette tribu, une femme stérile était considérée exactement comme un homme. Elle était considérée comme une femme jusqu’à son premier mariage, mais s’il ce mariage ne donnait pas lieu à un enfant, par hypothèse, elle était qualifiée de stérile. Elle n’était donc plus considérée comme une femme. IL y avait dissolution du premier mariage, et elle était traitée comme un homme, et de fait, elle avait le droit de se marier avec une femme. Cependant, sa spécificité biologique était prise en compte, cad on n’oubliait pas qu’elle était une femme. La femme stérile (autrement dit, le mari) pouvait d’ailleurs choisis un homme de la tribu, qui servirait de géniteur à son épouse.

Mais l’enfant recevait le nom de la femme stérile car cette tribu était patrilinéaire. C’était aussi la femme stérile qui avait le statut de chef de famille.

La raison profonde de cette pratique, c’est qu’elle évitait la mise à l’écart de la femme stérile, et lui permettait de continuer à entretenir des liens avec le reste de la tribu.

Ceci est discutable, on pourrait presque ne pas dire que c’est un mariage homosexuel car l’une des deux est considérée comme un homme...

(voir petit b )

Troisième angle d’approche, le mariage peut subsister à la mort d’un des deux conjoints.

Toujours chez les Nuer, on pratiquait le «  mariage fantôme  ». Une veuve sans enfants pouvait épouser un des parents de son mari défunt, en général soit le frère, soit l’oncle paternel du défunt. Le nouvel arrivant prenait très exactement la place du mort. Par exemple, les enfants qui pouvaient naître de cette union étaient considérés comme les enfants du mort.

Quatrième angle d’approche, il est possible que les alliances soient constamment redéfinies. C’est ce qui se produit par exemple dans un groupe ethnique chinois qui perdure encore aujourd’hui, c’est le groupe des Na, qui habitent la province du Yunnan, qui représente environ 30 mille personnes. CE groupe ethnique pratique une polygamie généralisée, ils pratiquent autant la polygynie que la polyandrie. Eux-mêmes disent qu’ils «  pratiquent des visites furtives  ».:)

Dans ce groupe ethnique, les hommes peuvent aller de femme en femme, et réciproquement, les femmes peuvent recevoir des visites d’autant d’hommes différents qu’elles le souhaitent.

Cause culturelle  : Ce peuple refuse catégoriquement d’intégrer l’idée de possession dans une relation amoureuse.

Cette situation a pour conséquence que les enfants ne connaissent pas leur père. Donc les hommes ne s’occupent pas de leurs enfants, ils ne les connaissent pas. Pour autant, les hommes ont bien une fonction éducative, ils s’occupent de certains enfants  : ceux de leur sœur.

C’est un exemple de société matrilinéaire.

Il existe des familles mais elles ne sont pas structurées autour du père et de la mère, mais autour de la relation entre une femme, ses frères et ses enfants.

Au final on ne trouve qu’une seule constante dans la constitution de familles  : la prohibition de l’inceste.

b) Un invariant anthropologique  : la prohibition de l’inceste.

Inceste = relations sexuelles et/ou mariage entre des personnes appartenant à la même famille.

Il a été étudié par un grand ethnologue français  : Levi-strauss, qui a publié «  les structures élémentaires de la parenté  ». IL commence par une observation universelle  : ’’l’inceste est prohibé dans toutes les sociétés’’. Cette observation sera par la suite nuancée, mise en perspective, mais jamais remise en cause.

Il cherche aussi à expliquer ce phénomène  : il constate qu’il y a une explication biologique  : «  les mariages entre personnes de la même famille favorise la survenance de handicaps ou de maladies  aux enfants qui en sont issus  ».

Même si cette constatation est vraie, elle est partielle, car si toutes les sociétés interdisent l’inceste, ce qui est interdit varie d’une société à l’autre.

Exemple concret  : chez les Na, les individus connaissent leur mère, mais pas leur père. Ceux qui ont la même mère n’ont aps le droit d’avoir de relation sexuelle, donc pas d’inceste possible. Mais il ne connaissent pas leur père, et il n’y a aucun moyen d’empêcher que deux individus ayant le même père aient des relations entre eux, puisqu’ils ne savent pas qu’ils ont le même père.

Autre exemple, Malinowski a étudié un groupe

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