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Cours de sociologie. E.N.C.G

Par   •  12 Juin 2018  •  6 549 Mots (27 Pages)  •  671 Vues

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Nous sommes ainsi conduits à nous demander si la division du travail ne jouerait pas le même rôle dans des groupes plus étendus, si, dans les sociétés contemporaines où elle a pris le développement que nous savons, elle n'aurait pas pour fonction d'intégrer le corps social, d'en assurer l'unité.)

-La conception de Georg Simmel : 1858/1918.

(Les rapports entre les hommes ne s’expliquent bien souvent que par le fait qu’une capacité interne d’adaptation produit en nous les sentiments qui sont justement les plus adéquats pour la situation donnée, pour l’utiliser ou la combattre, pour la supporter ou pour l’abréger ; ils nous apportent par des enchaînements psychiques les forces qu’exigent l’exécution de la tâche du moment et la paralysie des mouvements intérieurs qui s’y opposent. Ainsi, un combat sérieux ne saurait jamais durer bien longtemps sans être porté par un ensemble complexe d’impulsions psychiques-même si celui-ci ne se constitue que progressivement .Voilà qui est d’une grande importance sociologique : à la pureté du combat pour le combat viennent ainsi se mêler d’une part des intérêts objectifs, d’autre part des impulsions qui peuvent aussi être réalisées par d’autre moyens que le combat, et qui dans la praxis jettent un pont entre le conflit et d’autres formes d’interactions.je ne connais en fait qu’un seul cas où le plaisir du combat et de la victoire en tant que tel est un motif exclusif, alors que d’ordinaire il n’est qu’un élément dans les antagonismes causés par un contenu : le combat ludique, et plus exactement celui où le vainqueur ne remporte aucun prix extérieur au jeu lui-même. Ici, l’attrait purement sociologique de la maîtrise et de l’affirmation de soi contre l’autre se combine, dans les luttes d’adresse, avec la jouissance purement individuelle du mouvement adéquat et réussi ; et dans les jeux de hasard, c’est avec la faveur du sort, qui nous apporte le bonheur d’un rapport d’harmonie mystique avec les forces situées au-delà des événements individuels aussi bien que sociaux). (SIMMEL : LE CONFLIT 1908).

_Simmel examine le rôle du conflit, celui –ci est certes destructeur mais il est constructeur du groupe.

_Simmel montre l’unité conflictuelle qui se manifeste dans les affrontements entre patronat et syndicat.il montre l’unification interne de chacune des parties engagées dans un conflit.

La conception de Pareto/V « 1848 /1923 »:

(Le mouvement de circulation, qui porte les élites, nées des couches inférieures, au sommet, et qui fait descendre et disparaitre les élites au pouvoir, est le plus souvent voilé par plusieurs faits. Soit A l’élite au pouvoir B celle qui cherche à l’en chasser ,pour y arriver elle-même ,C le reste de la population .AetB sont des chefs , c’est sur C qu’ils comptent pour se procurer des partisans ,.Les C seuls seraient impuissants ,c’est une armée sans chefs, ils n’acquièrent d’importance que quand ils sont guidés par Aou par B.D’ailleurs ce sont les B qui peuvent mieux leurrer les C , précisément parce que n’ayant pas le pouvoir ,leurs promesses sont à plus longue échéance.

Si l’opposition est efficace les B ne peuvent emporter la position qu’en livrant bataille avec l’aide des C. Quand ils auront réussi et qu’ils occuperont le pouvoir, une nouvelle élite D se formera et jouera à leur égard le même rôle qu’ils ont joué par rapport aux A, et ainsi de suite).

Pareto/V : Les systèmes socialistes 1908

_il apparait chez Pareto que c’est seulement dans les sociétés parfaitement ouvertes que les personnes ayant une mobilité sociale parfaite peuvent occuper une position sociale d’élite qui se justifie par la capacité supérieure intrinsèque de l’individu.

LES TRANSFORMATIONS SOCIALES LIEES A L'INDUSTRIALISATION AU XIXème SIECLE

L'émergence de la manufacture puis de la machine à vapeur qui augmente à la fois le rendement du travail et des machines existantes (textile, forge…), va accroître le phénomène de prolétarisation et de destruction des modes de vie antérieurs. Cependant la plus grande partie du XIXème est marquée par la coexistence des formes de travail traditionnelles et proto industrielles et des formes modernes de travail concentrées. Les formes de travail traditionnelles après avoir résisté et connu même des regains à certaines périodes (ex : la modernisation de la filature relancera le tissage à domicile en retard techniquement) céderont progressivement le pas au travail moderne et aux usines. Dans le textile la concurrence des usines modernes avec les tisserands et les fileurs à domicile se fait de plus en plus rude imposant à ceux-ci des baisses de revenus importantes pour faire face aux machines modernes (sweating system). Les ouvriers proto industriels sont progressivement amenés à travailler dans les ateliers et les usines qui se développent dans les villes. La "fabrique", l'usine imposent une transformation radicale des conditions de vie en même temps qu'un processus de déqualification du travail.

Cependant si les transformations des techniques et de l'organisation de la production sont décisives dans les transformations sociales du XIX siècle, il convient de souligner la profonde transformation des idées politiques liées au siècle des lumières et à l'idéal de la révolution française, qui met fin au privilège de naissance, aux systèmes de stratification sociale hiérarchique pure des sociétés d'ordres.

Transformations sociales

L’urbanisation

1. l’industrialisation s’accompagne nécessairement de l’urbanisation, c’est-à-dire qu’elle entraîne une migration de main-d’œuvre, jeune pour la plupart, et de familles vers les villes. Celles-ci pouvaient déjà exister avant l’industrialisation ; on les voit alors grossir, s’étendre et changer de figure. De nouvelles villes surgissent autour de mines, d’industries, le long des voies de communications.

2. Dans un certain nombre de cas, on assiste dans les pays en voie de développement à un afflux excessif de population vers les villes ; soit qu’un trop grand nombre de travailleurs viennent s’y installer, compte tenu des emplois disponibles, soit surtout qu’une trop forte proportion de ceux qui y viennent n’est pas suffisamment qualifiée pour le marché du travail urbain. Une partie de la nouvelle

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