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Démarche de soins ide psychiatrie

Par   •  19 Septembre 2018  •  4 986 Mots (20 Pages)  •  446 Vues

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Son père était normand, il serait décédé lorsqu’elle avait 7 ou 8 ans, d'un cancer selon Me R. Il serait décédé à l'hôpital «l'a vu mourir à l'hôpital», elle décrit donc un mauvais souvenir des hôpitaux «ne supporte plus d'y mettre les pieds». Sa mère est réunionnaise, elle serait handicapée et habite en région parisienne.

Me R semble avoir une histoire de vie compliquée, vie désorganisée avec beaucoup de changements.

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Son rapport aux soins, aux traitements et à la maladie

Un cadre de soins a été posé par le psychiatre et l'équipe soignante pour Me R: protocole pyjama du fait de son placement SDRE et du surtout du risque de fugue, Téléphone portable 3*10min/ jour ( 3*30 min/jour au début mais harcèlement téléphonique de la part de Me R envers les habitants de H), cigarette accompagnée d'un soignant 6*/jour (ne demande pas forcément, dit qu'elle n'ose pas) . En plus de ce cadre de soins spécifique, elle doit en plus respecter le cadre propre au service : Repas en salle commune, à heure précise, prise de traitements en salle de soins, heures pour les douches matin et soir, etc. Elle respecte le cadre de soins, ceci afin «d'accélérer» sa sortie selon ses dires.

Concernant les traitements, elle a tendance à y être réticente «ne pas être un zombie».

Réticente aux traitements, du fait de son délire sur la grossesse et par rapport au effets indésirables des traitements qu'elle dit ressentir (mal de jambes, tremblements, dyskinésies: mains qui se ferme toutes seule et sensation de raideur dans la nuque) mais non constatés par les soignants. Elle se dit «sédatée» par le traitements. Le prend sans difficulté mais peut nous dire «Je vais le prendre, mais qui me dit que vous ne m'empoisonnez pas, vous connaissez mon dossier au moins, ma tentative de suicide dans ma jeunesse?», «Si je suis enceinte, il y aura des effets sur mon bébé? Parce que je compte le garder». Peut être très démonstrative en présence de soignants: Simulation de jambes «qui lâchent», de «malaise». Peu cependant dire que les traitements peuvent lui être bénéfique, elle critique un peu son état à l'entrée «je suis à l'endroit maintenant», se rendra compte de sa tachypsychie, mais les convictions délirantes resteront inchangées (complot).

Me R n'a pas du tout conscience de sa maladie, elle ne remet pas en cause le complot. Elle sait qu'elle n'allait pas bien, elle dit qu'elle est ici pour se reposer: Insight totalement absent. Lors d'un entretien récent avec le psychiatre, elle dira à propos du complot «les gendarmes s'occupent de ça maintenant», tout en montrant une feuille où elle y avait écrit tout ses «problèmes» à la demande du psychiatre. Elle y retrace une liste de tout «ce qui lui est arrivé», chaque personne du complot y est écrit.

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Son rapport à elle-même

A son entrée, elle dira qu'elle ne dormait plus depuis une semaine : Ce qui peut faire penser à une phase maniaque. Aujourd'hui elle a retrouvée un certains rythme de sommeil. Elle se plaignait de ne pas dormir la nuit, mais elle dormait la journée dans le service. Elle a pris en compte les conseils des soignants en évitant de se reposer trop la journée et de trouver à s'occuper. Malgré ses dires, l'équipe de nuit remarquait qu'elle dormait à chacun de leur passage.

Au niveau de l'alimentation, elle est arrivée avec une allure cachectique, elle pesait 40 kg. Elle dira que sa situation financière était tellement compliquée qu'elle préférait nourrir ses enfants puis ses animaux et se priver elle. Elle ne mangeait que n'est très les premiers jours, elle prétextait ne pas aimer les plats proposer et ne mangeait que du pain et du beurre. Aujourd'hui, elle mange correctement afin de montrer qu'elle fait «ce qu'on lui demande». Elle a pris 4kg la première semaine. Puis perdu à nouveau 2 kg. Selon elle, cela faisait le lien avec sa «grossesse»: Elle a pris du poids à l'entrée car cela faisait une semaine qu'elle ne mangeait plus, puis les a perdu car le bébé se nourrit et lui prend son énergie.

Elle présente donc un délire polymorphe. Aujourd’hui axé sur une probable grossesse. Elle a discuter toute une après midi avec la compagne d'un autre patient: Celle ci est enceinte de 3 mois et Me R a tout de suite ressenti les symptômes de cette femme et tout lui faisait lien: galactorrhée, prise de poids, ventre qui gonfle. Elle dit que des choses bougent dans son ventre (= Hallucinations sensorielles ou cénesthésiques) et le fait toucher à multitudes de personnes: autres patientes, soignants, médecin, etc. Un bilan sang (recherche bêta HCG) a été fait et est revenu négatif. Me R n'y croyait pas et a donc demandé à un patient de lui ramener un test minute de grossesse, lui aussi négatif. Elle a demandé à un autre patient de lui en ramener un autre car elle dit avoir mal fait le premier. Aujourd'hui elle demande une échographie car reste persuadée que quelque chose ne va pas. De plus, elle prend de l'acide folique depuis son entrée pour des carences en folates, traitement qui peut être administré à une femme enceinte, donc pour elle tout est clair. Le médecin généraliste refuse d'accéder à sa demande devant des bilans biologiques évidents. Elle n'entend pas la parole soignantes.

Tendance à la tachypsychie, elle émet de multiples hypothèses elle cherche des solutions pour expliquer ses incompréhensions. Elle adhère totalement a son délire et ne le critique pas.

Elle semble éternellement dans la fuite, ce qui expliquerait son parcours de vie: Elle souhaite partir à Montpellier quand elle aura régler tout ses problèmes, d'ici 3 mois selon elle.

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Son rapport aux autres

- Ses animaux: Le problème des animaux c'est posé dès le début de l'hospitalisation. Et était au centre du délire de Me R. La situation et leur placement envahissait totalement la patiente, ils étaient au centre de ses discussions. Elle a un chiot de 8 mois, une chatte et ses trois chatons, et un cochon d'inde. Se posait le problème de les placer sachant que Me R n'était pas prête de sortir (placement SDRE). Sa voisine s'est tout d'abord occupés d'eux mais se sentant incluse

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