Introduction générale à la philosophie
Par Ninoka • 16 Novembre 2018 • 4 112 Mots (17 Pages) • 759 Vues
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LA PHILOSOPHIE COMME REFLEXION CRITIQUE
Il faut reconnaitre que la philosophie est une entreprise de réflexion c'est-à-dire qu’elle commence par une prise de conscience de certains problèmes auxquels on ne prête aucune attention. Le philosophe est celui qui découvre des problèmes là où aucun des mortels n’en sort pas. Le philosophe est confronté aux même types de problèmes que tout les autres hommes mais la seule différence est que lui il pose autrement les questions. La philosophie devant une critique des idées car réfléchir c’est d’abord s’interroger, c’est donc une réflexion ce qui ne signifie pas que toute réflexion n’est pas forcément de la philosophie. La réflexion philosophique obéît à certaines obligations et se caractérise par un certains nombre de critère précis :
- Le philosophe se doit tout d’abord de formuler avec précision, concision et clarté le problème qui va guider sa réflexion
- La philosophie en tant que discours rationnel doit se fonder sur une démarche rigoureuse, logique, et cohérente
- La réflexion philosophique est radicale et ouverte. Le cadre de déploiement de la réflexion ne doit pas se fixer de limite quant à sa manière d’expliquer le monde. Pour Marx le philosophe doit aller jusqu’au bout de sa réflexion. Ainsi, ni l’autorité ni le pouvoir politique ou religieux ne doivent être des obstacles à la réflexion philosophiques.
- La réflexion philosophique est existentielle c'est-à-dire que le décours philosophique doit s’enraciner dans la vie concrète. Il ne doit jamais se détacher du monde et des hommes. C’est donc dire que toute philosophie se particularise socialement et culturellement. C’est cette encrage du philosophe dans son milieu que Marx a voulu mettre en évidence en affirmant « les philosophes ne sortent pas de terre comme les champignons, ils sont le fruit de leur époque de leur peuple dont les énergies les plus subtiles s’expriment dans les idées philosophiques. La philosophie n’est pas extérieur au monde pas plus que le cerveau n’est pas extérieur à l’homme »
- La réflexion philosophique se structure par sa démarche critique. Le philosophe ne doit jamais adhérer à une thèse sans pour autant s’interroger aux préalables sur sa valeur et sa portée ce qui fait dire Jauke le Vitch « Philosopher c’est se comporter à l’égard de l’univers comme si rien n’aller de soi » ; c’est donc dire qu’en philosophie il n’y a aucune certitude ni rien d’absolue
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LA PHILOSOPHIE COMME QUESTIONNEMENT
La philosophie est un mouvement, une activité de la pensée qui accorde la primauté à l’interrogation, c’est un questionnement perpétuel, une remise en question permanente ce qui fait dire Karl Jaspers « Philosopher c’est être en route. En philosophie les questions sont plus essentielles que les réponses et chaque réponse devant une nouvelle question ». Christopher s’est rompu avec les certitudes et les apparences. Merleau Ponty dans son ouvrage L’éloge de la philosophie compare la philosophie à un homme qui boite quand tout le monde marche droit « la philosophie marche en s’appuyant sur des béquilles » mais cette claudication qui constitue sa vertu principale la remise en cause permanente, les contradictions entre les systèmes constituent l’âme de la philosophie, c’est ce qui permet à la philosophie de progresser c’est la vitalité même de la philosophie. Une telle attitude de cette mise en relief par Fougeyrollas qui affirmait « La philosophie dans son jaillissement originaire ne nous parait pas la recherche d’un savoir ni d’un pouvoir elle nous parait au contraire dissout de tout savoir acquis et de tout pouvoir établi ». C’est donc la de contestation et du refus de l’absolue « La fonction de la philosophie est de contester et son destin est d’être contesté ». Elle ne saurait être assimilé à un dogme c’est un effort d’élucidation, d’explication, d’interrogation pour les énigmes de l’existence et Jaspers nous dit avec raison « La philosophie se trahie elle-même lorsqu’elle dégénère en dogmatisme c'est-à-dire en un savoir mis en formule définitive et concret ». La conscience philosophique est donc une conscience insatisfaite et Alain n’a pas tord d’affirmer que « Toutes vérités devant fausses lorsqu’on s’en contente ». L’esprit critique devient alors la qualité essentielle du philosophe à ne pas confondre avec l’esprit de critique c'est-à-dire critiqué pour le simple plaisir de critiquer. En critiquant, le philosophes cherchent à dépasser les apparences pour atteindre le roc de l’évidence comme en attestent ironie socratique et le doute cartésien « La philosophie n’est pas une doctrine mais elle est une méthode » estime Wittgenstein.
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PHILOSOPHIE ET SENS COMMUN
La philosophie de par sa rigueur se distingue de la matière commune de pensée qu’on appelle sens commun ou opinion. Le sens commun et l’ignorant sont asservis à leur monde et ignore la véritable nature des problèmes qui s’y posent. La philosophie même depuis la Grèce antique à l’opinion qui est une forme de pensée basée sur l’apparence et les considèrent naïvement comme vrai. L’opinion n’est rien d’autre qu’une simple croyance qui, du fait de l’influence assez forte qu’elle exerce sur la conscience collective est tenu comme une connaissance vrai. Il faut cependant se méfier de l’opinion qui est le plus bas degré du savoir qui est même un faut savoir que terre sa source des sens. Pour Platon par exemple le savoir vrai est de l’ordre intelligible et que pour l’acquérir il faut dépasser le monde sensible siège de l’opinion et s’élever jusqu’aux idées pures, aux essences éternelles du monde. Toutefois il faut reconnaitre que l’opinion exerce une fonction sur tous les membres du groupe social. Les représentations collectives et les croyances s’imposent à nous du dehors comme les normes que nous respectons et auxquels nous obéissons. Yelon Russel, la philosophie est le moyen le plus important dont nous pouvons disposer pour nous libérer des préjugés de l’opinion commun à qui nous fait dire « la valeur de la philosophie doit être recherchée pour une bonne part dans son incertitude même ». Dans une autre perspective Bachelaret a beaucoup condamné l’opinion qu’il considère d’ailleurs comme un véritable obstacle de la pensée scientifique « l’opinion pense
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