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Introduction à la philosophie politique.

Par   •  27 Novembre 2017  •  5 691 Mots (23 Pages)  •  667 Vues

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Platon voit une organisation tripartite de la cité, mais aussi dans l’âme individuelle. Propos provocateur car l’âme chez les grecs est un principe de spiritualité et vital qui n’est pas propre aux hommes mais tout ce qui est vivant. Il propose une conception étrange de l’âme (indisosiable du corps), il existe dans la cité comme dans l’individu de bas en haut, trois caractères, affections, espèces : dans la cité la première espèce correspond aux artisans et aux commerçants, chez l’individu c’est la sphère des besoins situé au niveau du ventre. Vertu spécifique : la tempérance = « une maitrise qui s’exerce sur certains plaisirs, passions. », la maitrise de soi, pour Platon on ne peut pas gouverner les autres si on ne sait pas se gouverner soi-même. Il ne faut pas céder à l’hybris = ne pas dépasser les limites.

La deuxième espèce de la cité correspond aux gardiens de la cité, destinés à protéger la cité à l’intérieur et à l’extérieur. Chez l’individu c’est le courage, l’agressivité (dénué de son sens péjoratif), situé au niveau du cœur. Dans l’ordre et la fonction militaire, Platon inclus les femmes. Il exige que les gardiens soient dépouillés de toute propriété privée (or, famille, mari) = pensée communiste. Il veut soumettre les gardiens à un mode de vie sévère pour éviter qu’il ne détourne les moyens militaires à leur propre fin, pour ne pas qu’ils se détournent de leur vertu. La vertu cardinale, de la fonction militaire ou l’agressivité dans l’âme c’est le courage.

La troisième espèce de la cité correspond aux chefs, chez l’individu cela correspond à la tête. Théorie des philosophes rois, il voit comme une aristocratie du savoir et de la sagesse en laissant de côté toute monarchie (il ne parle jamais d’un philosophe roi au singulier). La sagesse.

Le ventre = le besoin, le cœur = le courage, ne doivent pas prendre la tête de la cité. Le sage est celui qui sait gouverner son existence et sont donc les seuls aptes à gouverner la cité. Il accorde un statut politique à la sagesse : « Il faut que les hommes puissants philosophent » = les hommes de pouvoir peuvent devenir philosophe. Il ne traduit pas cela non plus par une dictature de la sagesse où les philosophes seraient séparés du reste de la cité.

Platon, Ménon, dialogue sur la vertu. Socrate, qui parle pour Platon, dit que c’est tellement vrai que je peux amener n’importe qui à la connaissance vraie, comme les mathématiques (célèbre connaissance vraie pour les grecs), il demande à un jeune esclave grec de résoudre un pb de maths = n’importe qui peut avoir accès à la sagesse, ce n’est pas réservé à une classe sociale. Les grecs voyaient les esclaves comme des individus qui devaient être commandé et qu’ils étaient de nature différente. C’est un appel à la conversion philosophique qui nécessite une formation, les philosophes rois sont éduqués.

Platon a voulu conseillé le prince (lettre 7), la Sicile était gouvernée par Deny de Syracuse, un tyran (prise du pouvoir par la force), Deny va renvoyer Platon à Athènes. L’oncle de Deny II demande à platon de revenir, il est jeté en prison par Deny II et il revient 6 ans plus tard pour plaider la cause de Deny II. Après ça il arrêtera la politique, dégouté.

Citation 4 : Conception hiérarchique, hostile à la démocratie et donc à la démocratie athénienne. Platon l’accepte, car selon lui tout le monde n’est pas capable de discuter de politique, on parle de compétence. Théorie de la Doxa : faux savoir, désordre, incertitude. Position anti-démocratique mais pas oligarchique, la cité ne doit pas être dirigée par une caste et encore moins par une caste de sang. Chaque homme ou femme peut être admit à la plus haute fonction. Critique de la démocratie d’Athènes : derrière la société démo il y a une inégalité sociale.

- Les cités imparfaites et…

Platon voulait dépasser les limites utopiques de la république, les conditions de réalisation de la cité idéale. Son expérience à Syracuse va le faire réfléchir et donne lieu à un dialogue, Le Politique, avec un personnage mystérieux qui s’appelle l’étranger qui vient donner des leçons de politique à Athènes et avec Socrate le jeune qui a tout à apprendre. C’est une inflexion, sa politique devient moins utopique, plus réaliste mais il n’abandonne pas son ambition d’arriver à une société juste (une société idéalement juste n’a pas loi, les citoyens savent se gouverner eux-mêmes sans la contrainte des lois), Platon renonce donc à une société sans lois (dialogue, Les Lois). Le paradoxe vient du rapprochement entre son ambition et le monde réel qui ne peut être fait que par les lois.

Le politique : la fonction politique, celui qui a la bonne science du commandement, la direction de la cité doit être confiée à ceux qui savent ; Il admet que le savoir en matière politique n’est pas suffisant, pas seulement théorique, la politique doit être savoir et action. La politique est un art ou une technique (= un savoir qui consiste à prescrire des comportements, ce n’est pas une science du commandement comme les autres car commander les hommes = commander des êtres ni parfaits, ni passifs doués du logos) Foucaud : « gouverner c’est conduire des conduites » = comment gouverner des gens qui affirment se gouverner eux-mêmes. Platon répond par la métaphore du berger, pastoral reprise par le christianisme = l’homme politique est un berger qui guide son troupeau dans le but de prendre soin d’eux comme groupe mais aussi individuellement et faire en sorte qu’aucune brebis soit égarée. Platon finit par rejeter cette métaphore dans la mesure où dire qu’un homme politique doit être un berger c’est trop lui demander : il doit déléguer la satisfaction des individus à des arts ou technique. Il admet qu’il n’y a que les dieux qui pourraient être les bergers des hommes, il faut redéfinir la fonction d’homme politique. La politique doit se montrer plus modeste, du moins se concentrer sur l’essentiel et déléguer.

Platon propose un autre model, la métaphore du tisserand, l’art politique est comme celui du tisserand il sert à lier les gens par l’amitié et la paix = tisser les liens sociaux, humains. Instaurer de la concorde entre les différentes conduites humaines. La science du commandement ce n’est pas la somme de tous les savoirs de la cité, c’est un art de coordination et c’est le but de l’homme politique : rassembler des éléments distants pour créer une unité. Le tisserand travaille avec les arts auxiliaires (médecins…), Platon continue de confier le commandement

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