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Mobilité sociale et justice sociale.

Par   •  6 Juin 2018  •  2 534 Mots (11 Pages)  •  462 Vues

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Question 2 :La première donnée signifie que 22% des fils d’agriculteurs sont devenus des agriculteurs à leur tour en 2006 d’après l’INSEE. La deuxième donnée signifie 88% des agriculteurs avaient un père qui étaient également agriculteur. Le 22% a été obtenu en faisant 252/1143*100 et en l’arrondissant. Le 88.4% en faisant 252/285*100 et ne l’arrondissant .

Question 3 :La part des fils d’ouvriers qui sont devenus cadres est de 10.1%,la part des cadres

Synthèse :Comment mesure t-on la mobilité sociale intergénérationnelle ? Pour mesurer la mobilité sociale intergénérationnelle , les sociologues utilisent des tables de mobilité. Elles sont apparues en 1904 en Grande-Bretagne et en France, ce sont des tableaux à double entrée : position sociale des fils en ligne et position sociale des pères en colonne. Aux USA, le découpage est le suivant :paysans, travailleurs manuels, classes dirigeantes, classes moyennes, classes populaires. En France, les sociologues utilisent la nomenclature des PCS. Ces tableaux sont remplis à partir de l’enquête emploi en 1953 et ensuite des enquêtes FQP (formation, qualification professionnelle) réalisées périodiquement : 1970,1977,1985,1993 et 2003.L’échantillon choisi est de taille importance ce qui garantie la fiabilité des résultats. On interroge des hommes âgées de 40 à 59 ans sur leur profession, leur formation, leur origine sociale et les revenus du travail .Les données numériques brutes ( sont ensuite transformées en % et donc en table de recrutement et de destinée .La diagonale des tables permet en mettre en évidence la reproduction sociale , dans une table des destinées de 2003 cela correspond aux chiffres suivant:22%, 20.9%,52.5%,32.9%,16.7% et 45.8%.Les autres chiffres correspondent à de la mobilité sociale horizontale ou verticale (ascendante ou descendante).Les tables de mobilité sont critiquables de plusieurs points de vue: elles négligent souvent la mobilité des femmes sauf pour quelques études, elles négligent la mobilité intragénérationnelle après 40 ans compte tenu du choix de la tranche d'âge de 40 à 59 ans de l'enquête,elles ne prennent pas en compte les inégalités intracatégorielles:la précarité de l'emploi ,les différences de revenu sont parfois importantes à l'intérieur d'une même PCS, elles négligent les modifications du statut social (certains métiers se valorisent et d'autres se dévalorisent sur plusieurs décennies), elles limitent la mesure du statut social a un seul indicateur(la profession), les modifications des PCS (notamment le nombre de GSP) ne sont pas neutres sur la mobilité sociale, il est parfois difficile de caractériser la mobilité verticale car cela suppose un consensus sur la hiérarchie des professions.

c)Les caractéristiques de la mobilité sociale en France

doc 1 p 182 questions 1 à 4

doc 2 p 180 questions 1 à 4

doc 3 p 179 questions 1,2 et 3

Synthèse:Quelles sont les caractéristiques de la mobilité sociale en France en 2003 ?Il ne faut pas confondre la mobilité brute ou observée qui est la mobilité qui apparaît dans les tables de mobilité de destinée et de recrutement (changements de positions sociales des fils par rapport à celles de leur père) avec la mobilité structurelle c'est à dire la mobilité qui est liée aux changements de la structure sociale entre la génération des pères et celle des fils, elle n'a en effet rien de voulu. Pour mettre en évidence la mobilité structurelle, on compare les ensembles des pères avec les ensemble des fils. Sur une table des destinée de 2003 cela donne la comparaison suivante:dans la génération des pères il y avait 16% d'agriculteurs et il y en a 4%, les fils d'agriculteurs ont dû changer de profession car le nombre d'agriculteurs a baissé fortement,même constat pour les artisans ,commerçants et chefs d'entreprise ( 12.3% et 8.8%).Pour les cadres le constat est inverse:de 8.4% à 18.7% cela signifie que les fils de cadres n'était pas assez nombreux pour occuper tous les postes de cadres , il a fallu faire appel à des fils d'autres origines (ouvriers ,PI, employés,agriculteurs,artisans).Même constat pour les PI (11.4 à 24%).Pour les employés la mobilité structurelle est faible (9.1% à 10.9%), pour les ouvriers 42.5% à 33.6% les fils d'ouvriers ont dû changer de profession car le nombre d'ouvriers a baissé par rapport à ce nombre à l'époque des pères. Une fois calculé la mobilité structurelle calculée on peut calculer la mobilité nette c'est à dire la mobilité sociale indépendamment des changements de structure sociale. On la calcule en faisant: mobilité nette= mobilité brute - mobilité structurelle. En France , en 2003 , la mobilité brute était de 65% ,c'est à dire que 65% des hommes âgés de 40 à 59 ans exerçaient une profession différente de celle de leur père. La mobilité structurelle était de 25%, 25% des changements observés de professions entre la génération des pères et des fils était liés aux modifications de la structure sociale , enfin la mobilité nette était de 40%.On observe que la mobilité structurelle représentait 38% (25/65*100=38.46% (doc 2 p216)) de la mobilité sociale observée. Caractériser la mobilité sociale c'est aussi dire s'il s'agit d'une mobilité horizontale ou verticale et s'il est ascendante ou descendante et longue ou courte. Nous allons procéder par PCS en étudiant une table de destinée de 2003,la reproduction sociale est forte chez les agriculteurs, 22% des fils d'agriculteurs deviennent agriculteurs , 37.3% deviennent ouvriers et 8.6% employés il s'agit de mobilité descendante, 6.3% deviennent artisans et 16.6% PI (mobilité horizontale), 9.2% deviennent cadres (mobilité ascendante).Chez les fils de cadres , la reproduction sociale est forte, 52.5% deviennent cadres, la mobilité descendante est assez forte également (25.8% deviennent PI, 6.3% employé et 8.8% ouvriers).Chez les fils de PI , on a une mobilité ascendante plus élevée (33.3% deviennent cadres) que la mobilité descendante( 9.1% deviennent employés et 16.9% ouvriers).Les fils d'employés profitent d'une mobilité très ascendante , 22.3% deviennent cadres,27.7% deviennent PI, une mobilité horizontale importante aussi avec 26.2% qui deviennent ouvriers. Les fils d'ouvriers profitent beaucoup moins de cette mobilité ascendante, 23.4% deviennent Pi et 10.1% cadres alors qu 45.8% deviennent ouvriers (reproduction) et 12.5% employés (mobilité horizontale).Les trajets sont

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