Pourquoi et comment l’Etat doit agit en matière de justice sociale et quels sont les limites de ces agissements
Par LeMilt • 8 Juin 2022 • Dissertation • 2 602 Mots (11 Pages) • 933 Vues
Liberté, Egalité, Fraternité. Voilà les devises de la France, parmi elles se trouve « Egalité » mais, qu’est-ce que l’égalité au juste ? D’un point de vue purement économique, il s’agit de l’égale répartition des ressources à l’ensemble des citoyens. Elle est le fondement de la justice sociale. La justice sociale est une cause qui concerne tous les pays du monde, tant elle est essentielle pour un pays soudé et qui fonctionne bien. Pourquoi et comment l’Etat doit agit en matière de justice sociale et quels sont les limites de ces agissements. Nous répondrons à cette question au travers de trois parties. Une première, où nous analyserons les concepts d’égalité et d’inégalité. Ensuite nous verrons les mesures que l’Etat peut prendre en matière de justice sociale et enfin nous comprendrons quels sont les limites et les critiques de ces mesures.
La justice sociale cherche à faire face aux inégalités qui peuvent exister au sein d’une société, comme dit durant l’introduction une inégalité se trouve là ou les ressources sont mal reparties parmi les individus. Ces inégalités peuvent êtres infinis, elles sont d’abord évidements monétaires, certaines personnes ont plus d’argent que d’autres. Mais, elles peuvent prendre de multiples formes : logement, culture, scolarité, emploi… C’est pour cela que l’on a classé les inégalités au sein de deux catégories. Les inégalités sociales : culture, logement, politique, droits, emploi… Et les inégalités économiques essentiellement : Revenus et patrimoine. Ces inégalités, sont évidement handicapantes pour les personnes qui les subissent. Mais, en plus de cela, elles ont un caractère cumulatif. C’est-à-dire, qu’une inégalité n’est que très rarement seule et que l’une engrange l’autre. Cela, au sens où, les inégalités économiques engendrent d’autres inégalités économique « un faible revenu peut amener à un faible patrimoine » ; les inégalités sociales engendrent d’autres inégalités sociales « mon logement de banlieue m’empêche de trouver un bon emploi en centre-ville » ; mais surtout ces deux formes d’inégalités se complètent « mon accès difficile à la culture me pénalise à l’école ce qui m’empêchera de trouver un emploi et donc un revenu … » Ce cercle vicieux favorise l’exclusion sociale et la polarisation de la société. Nous pouvons voir les effets de ces inégalités dans le document 3. Ce document, est un diagramme en barre qui se base sur des chiffres de l’INSEE ; il représente le « Taux d’obtention du baccalauréat en France selon les années de naissance » mais aussi selon les deux catégories socio professionnelles des parents qui sont « cadres » et « ouvriers » nous retrouvons aussi une catégorie « ensemble des générations » ; le diagramme s’étale de l’année 1929 à 1987. Nous pouvons y voir que là ou les taux d’obtention du baccalauréat sont les plus élevés, c’est-à-dire parmi les jeunes des années 1983~87 l’écart d’obtention du baccalauréat est encore très élevé entre les fils d’ouvriers et fils de cadre. C’est presque deux fois plus d’enfant de cadres qui sont bacheliers que d’enfant d’ouvriers. En effet, cette année est celle où l’on remarque l’écart de taux le plus faible entre les fils de cadre et les fils d’ouvriers pourtant, avec 89% de taux d’obtention les fils de cadres restent bien au-dessus des fils d’ouvriers qui ont un taux de 49% d’obtention. Et cela s’explique en partie par les inégalités économiques (salaire d’un ouvrier 1681€ nets mensuel ; 4060€ pour un cadre selon le document 2 sources dans la partie 2) et sociales qui, comme nous le voyons impactent fortement les enfants d’ouvriers. Pour faire face à ces inégalités, des mesures peuvent être prises sur trois domaines distincts d’égalité. D’abord, l’égalité des Droits qui cherche à assurer les mêmes droits à tous les citoyens (droit de voter, droit de propriété…) ; l’égalité des chances, qui cherche à assurer des chances de réussite équivalente et se basant uniquement sur le mérite pour tous les citoyens. Enfin, l’égalité de situation qui cherche à assurer une situation même situation de vie pour l’ensemble des citoyens. Pour autant, la mise en place de cette justice sociale diverge et 4 formes de philosophies s’opposent. On retrouve l’égalitarisme qui se scinde en deux branche l’égalitarisme libéral qui cherche à promouvoir une égalité de droit et de chance tout en laissant des libertés, il ressemble à notre modèle français ; l’égalitarisme strict mis en lumière par le philosophe allemand Karl Marx, il veut une totale égalité des situations et cela passe notamment par l’abolition de la propriété privée ; le libertarisme lui, accepte les inégalités et les considère même importante au fonctionnement de la société, il n’importe dans ce cas là que de l’égalité de droit ; enfin, l’utilitarisme lui, voit l’égalité dans le bonheur commun, au risque de sacrifier une partie de la communauté. Comme nous pouvons le voir, les opinions divergent et la vision de gestion des inégalités est complexe. Mais alors, comment l’Etat français gère les inégalités ?
Tout d’abord, pour comprendre les inégalités et les réduire au mieux possible il est indispensable de savoir les calculer. Ce calcul se fait principalement autour des inégalités économiques. Le rapport interquartile est une courbe qui montre la part de revenu que peut détenir le pourcentage des plus riches ainsi que des plus pauvres. Les deux courbes sont mises sur un même tableau. Alors plus les courbes s’éloignent et se rapprochent des extrémités du tableau plus la société est inégale inversement plus la société est égale, plus les deux courbes vont se rapprocher vers le centre du tableau. A côté de cela, le top 1% lui, représente la part de richesse que peuvent détenir les 1% des personnes les plus riches du pays, alors qu’aux Etats unis les 1% les plus riches détiennent environ ~22% des richesses du pays, en France ce chiffre est moins élevé mais tourne autour des ~16%. Il existe aussi, la courbe de Lorenz qui montre la part (de revenu, de patrimoine …) que détient chaque pourcentage de la population. Sur cette courbe, une société parfaitement égale serait alors non représentée par une courbe mais par une droite bissectrice (10% ont 10% du revenu ; 50% ont 50% du revenu …). A partir de la courbe de Lorenz, il est aussi possible de calculer le coefficient de Gini qui se trouve en 0 et 1, 0 étant une société parfaitement égalitaire, tout le monde a exactement le même revenu, ressource… (ce qui est calculé dans la courbe de Lorenz), tandis que 1 est une société parfaitement inégalitaire où tout est détenu par
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