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Les sanctions pénales et les faiblesses de la justice

Par   •  15 Octobre 2018  •  1 743 Mots (7 Pages)  •  385 Vues

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Ce système aurait de nombreux avantages par rapport aux sanctions habituelles. Il pourrait s’adapter à chaque individu de façon à punir le plus justement possible et à mieux gérer les conséquences de la peine. Le but de celui-ci serait d’aider les condamnés à passer l’épreuve de leur condamnation tout en assurant un risque de récidive le plus faible possible par le biais de stages de sensibilisation et d'interventions auprès des victimes. Il permettraient aussi de limiter les conséquences de la condamnation sur l’entourage du coupable, telles qu’une amende trop élevée ou l’absence d’une personne emprisonnée, en diminuant grandement l'importance de la peine principale. Enfin, on peut même considérer un gain pour la société dans le cas où des individus ne seraient plus à la charge de celle-ci dans les prisons, mais à son service dans la vie active en participant par exemple à un travail d'intérêt général.

Néanmoins, pour les crimes les plus graves, il reste nécessaire d’effectuer une peine suffisamment importante pour que le coupable soit le moins tenté possible de réitérer sa faute. Il faut aussi pouvoir contrôler l’état psychologique d’un détenu avant et après sa sortie de prison. En effet, chacun ne sera pas affecté de la même manière par une sanction. La peine peut bouleverser la vie d'une personne, comme elle peut n'avoir aucune répercussion sur une autre. C’est pourquoi la justice n’est pas parfaite et ne le sera probablement jamais, car elle doit se faire au cas par cas.

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Une mauvaise image de la justice

Cette difficulté à définir les peines les plus justes et efficaces destinées à tous les cas possibles de jugement n'est pas le seul obstacle au bon déroulement de la justice. Comme nous l'avons déjà vu, la sanction doit être adaptée à chaque individu. Pour ce faire, les diverses parties en présence doivent pouvoir s'exprimer équitablement. Or le processus permettant d'obtenir ces résultats est complexe et peut facilement devenir très long. Les affaires à traiter prennent alors du retard, la priorité est laissée au plus importantes et la qualité du système n'en est que réduite. Le corps judiciaire nécessite d'être renforcé, de même que le corps pénitentiaire, ce qui diminuerait la surpopulation carcérale.

Ce problème, dont les conséquences sont clairement visibles, nuit à l'image de la justice renvoyée aux citoyens. Connu de tous, ce n'est pourtant pas cet aspect qui engendre le plus de critique. En effet, certains verdict rendus sont considérés comme mauvais par une grande partie de la population. Souvent jugés pas assez sévères, ils décrédibilisent beaucoup le pouvoir judiciaire qui ne lutterait ainsi pas suffisamment contre la récidive, ou qui serait plus clémente en raison d'une quelconque position de supériorité de l'accusé.

Il est difficile de savoir si ces critiques sont fondées, mais on peut voir que ce phénomène est grandement amplifié. Tout d'abord, le rôle de pouvoir judiciaire qu'incarne la justice entraine un mouvement de contre-pouvoir. Les opposants rejettent son autorité en s'appuyant sur tous les défauts et erreurs du système. De plus, ce mouvement est entretenu par la constante suspicion d'une dépendance de la justice par rapport à la politique, ce qui est contraire au principe de séparation des pouvoirs. Chaque décision peut causer des réactions de l'opposition, la justice doit donc être prudente. C'est particulièrement le cas lorsqu'un criminel dangereux récidive. Le fait divers apparait rapidement dans les médias et le premier fautif désigné est le système judiciaire.

En cas d'erreur de jugement, le juge n'est pas tenu responsable contrairement au médecin ou à l'ingénieur qui doit rendre compte seul de ses décisions. Le juge est protégé par l'état, qui prend la responsabilité de la faute. Peut-être qu'une responsabilité individuelle plus importante du point de vue du juge permettrait de mieux garantir la qualité des jugements, à conditions que ceux-ci soient effectués dans des délais plus courts, permettant ainsi une meilleure implication du service et même une réflexion plus poussée.

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La justice est, à l'image de l'homme qui la rend, imparfaite. Pourtant, elle tend vers un idéal guidée par la réflexion des penseurs de toutes les époques. Des progrès ont été faits et restent à faire au sujet de la définition des peines, de leur application et du suivi des condamnés. L’essentiel reste encore de faire appliquer toutes les règles judiciaires et pour cela de les faire connaître, les rendre usuelles et attractives aux yeux du plus grand nombre mais aussi menaçantes dans le but de faire régner l'ordre.

Le plus grand obstacle à l’ordre public étant la sensation de la population d’être hors d’atteinte de la réglementation, il faut encore réussir à démasquer toutes les actions illégales. Du ressort des forces de l'ordre, ceci est un autre sujet de réflexion.

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Bibliographie

Albert Camus. Réflexions sur la guillotine [extrait]. 1957

CSA (conseil, sondage et analyse). Les Français et le fonctionnement de la Justice [en ligne]. Disponible sur : http://www.csa.eu/multimedia/data/sondages/data2014/opi20140220-les-francais-et-le-fonctionnement-de-la-justice.pdf> (consulté le 10.05.2014)

Code pénal français. Disponible sur http://www.legifrance.gouv.fr/affichCode.do?cidTexte=LEGITEXT000006070719> (consulté le 09.05.2014)

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