La justice est un effet de la loi
Par Orhan • 26 Octobre 2017 • 948 Mots (4 Pages) • 836 Vues
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Par ailleurs, il faille également prendre en compte la justice et la morale divine exposée dans l’ouvrage la cité de Dieu d’Augustin. Il la présente également comme un principe transcendantal qui échappe aux lois des hommes pour s’en remettre aux lois parfaite et perpétuelles de Dieu. Dans cette logique, il affirme qu’il ne peut y avoir « de république sans justice et de justice sans Dieu ». Par cette idée, Saint Augustin vient réaffirmer l’idée d’une justice non pas seulement antérieure à la loi des “hommes“ mais aussi supérieure.
Sur cette base, vu que la justice est un idéal bien trop lourd pour les frêles épaules de la loi, l’on pourrait se demander quels sont les réels intérêts servis par la loi ? Le légal n’est-il pas un camouflage dissimulant l’injuste ?
La loi, fait de l’idée de justice son objet. Mais, c’est une réalité, ceux qui sont le plus sujets aux restrictions et aux sanctions de la loi sont les perdants et les plus faibles. Par cela la loi ne deviendrait qu’un outil servant la cause des plus forts pour garder les plus faibles dans leur condition de faible. C’est ainsi que Thrasymaque dans la république de Platon affirme que la loi, sous le couvert de l’élogieux principe de justesse n’est qu’une pure machination et rien d’autre que ce qui profite aux plus forts. Ce qui a contrario crée un sentiment d’injustice.
Aussi, une loi contraire à la volonté générale tant prônée par rousseau, une loi importée de toute pièce et appliquée sans le consentement du peuple n’a strictement rien de juste. Ce n’est qu’une tyrannie déguisée. Dans de pareilles conditions le juste disparait pour laisser place à l’abusif.
Au sortir de notre réflexion, retenons que loi et justice sont deux éléments inexorablement liés. Il est vrai que même s’il est impossible pour les lois de matérialiser et d’incarner pleinement l’idéal moral de justice du fait de son caractère absolu, elle essaie de s’en rapprocher au maximum. Il faille donc soumettre la loi à un contrôle éthique et général pour qu’elles réalisent le bien commun dans la mesure du possible.
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