Le droit judiciaire privé
Par Raze • 6 Mai 2018 • 18 409 Mots (74 Pages) • 564 Vues
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généraux de la CCass et de la CA. Les instructions seront répercutées par la suite par ces derniers.
Les ordres peuvent avoir une portée générale, être plus spécifiques voire même précis en portant sur
une affaire en particulier.
Si le pouvoir exécutif les nomme, les révoque, les rétrograde, et peut les déplacer il existe deux
limites à cette subordination.
• Les chefs du parquets ( procureur général C.Cass, CA) bénéficient d'un pouvoir propre ce
qui signifie que leur supérieur peuvent leur donner des ordres mais ils ne disposent pas du
pouvoir de substitution. Dans cette hypothèse l'auteur du refus peut faire l'objet d'une
sanction disciplinaire.
= substitution impossible
• Les membres du parquet doivent se conformer aux ordres mais uniquement dans leurs
conclusions écrites. À l'audience en revanche, ils peuvent exposer oralement leur sentiment
personnel (adage = « la plume est serve mais la parole est libre »).
= à l'écrit uniquement
➔ Le ministère public est indivisible
Les membres d'un même parquet dès lors qu'ils ont un même pouvoir sont interchangeables, ils
peuvent se remplacer les uns les autres au cours d'un même procès.
➔ Les magistrats du parquet constituent un corps indépendant des juridictions
Ils ne peuvent recevoir d'ordre des juges par exemples.
§2. Le justiciable
Il bénéficie de deux protections principales.
-Le droit de récusation.
Il permet au justiciable de récuser un juge de la juridiction saisie. Il existe plusieurs cas de
récusation dont ceux qui vont suivre (liste indicative et non exhaustive). Le conjoint ou le concubin
du juge est aussi pris en compte dans toutes ces hypothèses.
– amitié/inimité
– le juge a un intérêt à la contestation
– lien de subordination entre le juge et l'une des parties
– lorsque le juge a connu une partie de l'affaire antérieurement.
Procédure de la récusation:
-La partie doit récuser dès qu'elle a connaissance de la cause de récusation sinon la demande sera
irrecevable.
-La demande est transmise au juge concerné par le biais du greffe qui a 8 jours pour se récuser ou
refuser.
S'il acquiesce: il est récusé et remplacé
S'il s'y oppose: il y a donc un incident (situation bloquée) qui fait l'objet d'un jugement de la CA
normalement même si dans certaines juridictions d'exception se sera le président de celles-ci.
On remplace le juge sans annuler la procédure quand la récusation est admise. Si elle est rejetée
l'auteur peut être condamnée à une amende civile (3000€ max sans préjudice des d-i qui peuvent
être prononcé en plus).
-La continuité du service public de la justice.
Le justiciable doit pouvoir trouver un juge à tout moment il n'y a pas de vacances de la justice ( en
juillet/août la justice tourne au ralenti mais tourne). En cas d'urgence il est possible de saisir le juge
des référés.
Les magistrats n'ont pas de droit de grève même s'ils peuvent contester et participer à des
manifestations en dehors de leurs heures de travail.
§3. Les avocats
A. Les avocats classiques
Il doit être titulaire d'un M1 en droit et subir un examen pour être admis au centre de formation
profession des avocats (CFRPA; R=régional). À l'issue de la formation ils vont subir l'épreuve du
certificat d'aptitude à la profession. Il prête serment et est inscrit au tableau de l'ordre des avocats.
Le barreau regroupe les avocats établis auprès de chaque TGI ou auprès de la CA. Chaque barreau
est administré par un conseil de l'ordre et ce conseil est administré par le bâtonnier.
➢ Deux attributions
– Une fonction d'assistance qui lui permet de conseiller et plaider en pouvant se déplacer dans
n'importe quelle juridiction.
– Une fonction de représentation. L'avocat est mandataire de son client ad nutem. Les actes de
procédure sont établis au nom et pour le compte de son client. Cette fonction est limitée au
juridiction de 1ère instance. En appel cette fonction de représentation est accompli par les
avoués même si se sont les avocats qui plaident.
B. Les avocats au conseils (CE et C.CASS)
Deux
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