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La région au MAROC

Par   •  13 Juin 2018  •  3 084 Mots (13 Pages)  •  346 Vues

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Le Maroc, et depuis la création des régions, a toujours visé la réduction des disparités entre les régions qui le composent. Mais malgré les efforts entrepris par le gouvernement, ces disparités persistent toujours et ne cessent de s’aggraver. En effet la répartition de la population sur le territoire marocain

est fortement influencée par la migration des zones rurales vers les centres urbains ce qui engendre toujours des déséquilibres de peuplement a l’échelle nationale d’où le bouleversement social caractérisé par une forte concentration de la richesse dans les villes et un appauvrissement des campagnes.

On constate une concentration démographique et socio-économique diverse et des clivages entre les régions centres et les régions périphériques d’une part, et d’autre part, entre les régions fortement urbanisées et les régions agricoles. Ces disparités concernent plusieurs aspects socio-spatiaux à savoir le niveau d’urbanisation, les taux de chômage et d’analphabétisme, les conditions d’habitat et le niveau de revenus des ménages.

La notion de richesse ou revenus des régions est parfois confondue avec la notion de PIB régional, ce dernier est devenu l’indicateur clé pour mesurer et comparer les richesses régionales qui peuvent être définies comme le stock d’actifs économiques détenus par l’ensemble des agents économiques, ménages et entreprises, d’une région donnée. Par ailleurs le Maroc souffre d’un vide statistique sur la richesse et les revenus régionaux.

En 2014, le produit intérieur brut national (PIB) a atteint la valeur de 923,7 milliards de DH, avec une augmentation de 2,9% par rapport à 2013.Si on prend la contribution par région au PIB national selon le Haut commissariat aux comptes, on constate que deux régions ont participé en 2014 par 48,% de la richesse nationale, celle de Casablanca-Settat 32 et de Rabat salé Kenitra 16%, tandis que 5 autres régions, Tanger-Tetouan - El Hoceima,Fes-Meknes, Marrakech-Safi,Sousse-Massa et Beni Melal Khenifra ont crée juste 40,3% du PIB national et le reste des régions a participé par 11,3%.

De ces chiffres on déduit que deux régions on participé par presque la moitié du PIB national, ceci montre de grandes disparités du PIB entre les régions surtout si l’on prend en considération que la région Dakhla-Ouad-dahab a crée moins de 1% du PIB national. Ces chiffres confirment aussi que le poids économique de certaines régions est inacceptable par rapport à d’autres dans le cadre de la nouvelle relance de la décentralisation marocaine qui a pour rôle essentiel de remédier aux disparités entre les territoires, bref, les facteurs économiques déjà pris en considération lors de la réalisation du découpage territorial sont remis en cause puisqu’ils montrent qu’ils étaient négligés au détriment d’autres facteurs culturels, sécuritaires, sociologiques et parfois même politiques.

Globalement, l’état des déséquilibres régionaux au Maroc engendre d’une part des régions gagnantes, dynamiques, intégrées nationalement et qui peuvent être ouvertes sur le monde ou bien centrées localement. Elles concernent essentiellement les régions du Nord-Ouest et du Centre-Ouest. Et d’autre part, des régions perdantes, marginalisées, pauvres de par ces ressources, repliées sur elles-mêmes qui souffrent d’un déficit d’accessibilité lié aux contraintes physiques du Rif et du Haut Atlas, et des régions périphériques tel que l’Oriental.

B- Vers un développement économique régional intégré

La nécessité pour notre pays d’intégrer les dynamiques de changement se traduisent par; le désengagement de l’administration centrale ses fonctions, qu’elle ne peut ni continuer à assumer avec efficacité. Dans cette perspective, la conscience qui règne parallèlement à la consolidation de la décentralisation rejoint l’idée que le développement d’un territoire est tributaire de la capacité des acteurs locaux à dialoguer entre eux et à s’ouvrir en permanence les uns sur les autres pour apprendre, pour se corriger et pour se perfectionner. A titre d’exemple : les entreprises et la société civile.

En effet, pour intégrer les entreprises dans le développement régional ; il faut d’abord qualifier les territoires par la préparation et l’aménagement de l’infrastructure d’accueil et par la dotation des zones industrielles des équipements nécessaires (l’assainissement, eau potable, électrification, télécommunication, infrastructure routière….). il convient de signaler que le conseil régional doit organiser des rencontres et des séminaires de haut niveau au profit de ces acteurs pour discuter les problèmes rencontrés et les questions d’accès au financement.

En revanche, la mise en œuvre des attributions en matière de développement ; la région a la possibilité de créer des sociétés de développement et les sociétés d’économie mixte qui pourraient grouper les acteurs publics et privés autour d’un projet commun de développement. Cette mobilisation de plusieurs associés allège les charges des collectivités décentralisées.

D’ailleurs l’insertion des associations locales dans le développement régionales ; fait appelle à une vision unifiée qui se fonde sur la confiance échangée entre la région et la société civile pour promouvoir ce développement et que chacune des parties reconnaisse le rôle de l’autre. Cet échange d’information sur les projets favorise une réduction des blocages lors de la mise en œuvre de ces projets .

En outre, l’implication du monde associatif dans les affaires locales est une démarche souvent sollicitée par les élus qui rencontrent souvent des difficultés sociales.

On somme, l’ouverture de la région vis-à-vis des acteurs économiques et sociaux crée les conditions de réussite ; mais cette reconnaissance est dénuée de toute valeur si elle n’est pas accompagnée de mesures incitatives à l’édification de l’avenir.

II - les nouveaux outils de l’intervention économique face aux contraintes :

Les collectivités régionales sont de plus en plus amenées à élaborer leurs propres actions et de mettre en œuvre leurs politiques publiques locales. Mais l’intervention de la région dans le domaine économique reste bancale et souffre de nombreuses contraintes (A). En effet, on assiste à un décalage important entre le discours et la réalité, entre les objectifs fixés et les résultats obtenus, ce qui impose la mise en place d’outils supposées

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