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La participation politique se limite-t-elle au vote ?

Par   •  3 Novembre 2018  •  2 339 Mots (10 Pages)  •  864 Vues

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Mais des limites quand à ces modes de participation politique sont à observer , en effet ces modes demandent d’avantage d’intérêt politique et même de compétence politique.

En effet , l’analyse d’Olson dans « La logique de l’action collective » a bien démontré que même sans réelle mobilisation , l’individu rationnel tirera tout de même des avantages et des intérêts liés à l’action collective et ce sans participation politique. C’est ce qu’on appelle la stratégie du « passager clandestin » ( free rider ).

Même si le vote est un mode de participation prépondérant pour l’ensemble des citoyens , le répertoire d’action politique ne se résume pas à ce simple mode d’action. En effet de nombreuses autres formes de participation sont envisageable et ce en vertu d’intérêts bénéfiques.

II) Une forme de participation à la marge de la légalité , essor de nouveau répertoire d’action politique

Que la participation politique remette en cause ou non la légitimité du système , le répertoire politique est mouvant au fil du temps et son évolution permet d’appréhender de nombreuses divergences au niveau des actions de participation politique. (A) Mais cette évolution est biaisée , en effet les répertoires d’action politique ne divergent pas de manière excessive laissant des modes de participation politique presque identique sur le fond , même si ceux ci sont multiples il est difficile d’innover un nouveau répertoire d’action. (B)

- Un répertoire politique mouvant , signe de diversité des modes de participation politique

En contrepartie de ce que l’on a vu précédemment , une participation politique non conventionnelle est aussi à prendre en compte. Ce répertoire d’action non conventionnelle met en cause la protestation des individus politisés et a su évoluer au cours du temps.

Charles Tilly initiateur de la notion de « répertoire d’action collective » a notamment analysé la politisation des mouvements sociaux au cours du temps en France. Il exprime son raisonnement selon plusieurs facteurs distincts , les types d’intérêts défendus , le rapport aux autorités , le cadre de la protestation , la formulation des revendications , les lieux de mobilisation ainsi que le niveau de violence.

Il y différencie dans un premier temps le modèle « local patronné » ente 1650 et 1850 , à cette époque on observe des actions politiques notamment locales. Ces actions sont protestées dans le cadre de fête locale , de rassemblement autorisé , de carnavals. A cette période le niveau de violence est fort et brutal ( Révolution Française de 1789 ). De plus le patronage est fort présent , « recours au soutien de puissants « patrons » (notables) , prêtre ou noble locale ».

Le modèle « national autonome » apparait en 1848 et prend fin en 1980 , les actions politiques sont désormais axées au niveau national ( contrairement au « local » du modèle « local patronné »). Les actions sont de plus en plus intellectualisées , notamment avec les slogan , les tract et les programmes. Le patronage est quant à lui aussi terminé , laissant place aux syndicats , organisations , associations et notamment l’arrivé des partis politique avec la loi de 1901. Il faut aussi rappeler qu’en 1848 , le suffrage universel direct masculin est instauré. Le mode de participation du vote explique alors que le niveau de violence ai été réduit dans ce second modèle de répertoire d’action collective ( comme vu précédemment au I) A-).

Pour finir le modèle « transnational solidariste » en gestation depuis 1980 , avec l’apparition d’un développement économique et social ouvrant les actions collectives au niveau international (Greenpeace). On passe « du local au global » avec les « forums sociaux et les campement d’indignés » , de plus les revendications sont désormais des formes d’expertise plus accru , avec des médias très présent. Le niveau de violence est très faible , les moyens de participation et d’action politiques étant de plus en plus diversifiés.

Tous ces modèles de répertoire d’action collective permettent de mettre en avant l’évolution des actions de participation politique au cours du temps. On voit bien que les recours du modèle « local patronné » sont bien différents de ceux du modèle « transnational solidariste ». On peut donc affirmer par cette étude d’évolution des répertoires d’action collective que les modes d’action politique sont diversifiés et vont encore se diversifier au fil du temps.

B) Le répertoire d’action politique , un ensemble de mode d’action préexistant mais principalement identique au fil du temps

Si précédemment nous avons vu que les répertoires d’action collective étaient mouvant au cours du temps ( et du lieu ) , il n’en ai pas moins que l’évolution des modes de participations politiques reste tout de même assez faible. En d’autre terme même si les facteurs sociaux ( étudiés précédemment ) ont permis de modifier les manières de penser politiquement , les modes de participations politiques quand à eux n’ont pas réellement diverger d’un modèle à un autre. En effet le détournement de symbole du premier cas peut facilement être rattacher au mode de revendication des modèles « national autonome » et « transnational solidariste ». ( même exemple avec les rassemblements et manifestations ). La violence , même si c’est une participation politique non conventionnelle est elle aussi un mode de participation qui n’a pas évolué au cours du temps , même si elle a été réduite au fil des différents modèles , dans son fonctionnement de participation politique la violence reste de la violence. Ainsi , d’après Isabelle Sommier dans son entretien « L’altermondialisme : une nouvelle forme d’engagement ? » , certains auteurs affirment que l’on assiste à une émergence d’un nouveau répertoire politique. Mais selon Isabelle Sommier , « le mouvement altermondialiste n’innove pas , le mouvement a recours à toute la palette du répertoire d’actions qui va du lobbying à la désobéissance civile. ». Il est donc difficile d’innover dans son répertoire d’action politique.

Même si des facteurs particuliers permettent l’évolution d’un répertoire d’action collective et donc en contrepartie de la participation politique d’un individu , en pratique les modes d’actions sont souvent semblable et il est difficile d’innover dans son répertoire d’action collective.

Les participations politique conventionnelles

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