En quoi la politique monétaire peut-elle stimuler la croissance économique ?
Par Christopher • 14 Décembre 2017 • 2 533 Mots (11 Pages) • 867 Vues
...
Afin de réguler la masse monétaire, la banque centrale européenne emploie une politique monétaire restrictive. Cette politique agit de même sur l’offre et la demande afin d’obtenir le prix équilibre des biens et services. Elle permet d’augmenter les réserves obligatoires, c’est-à-dire les sommes d’argent, provenant des dépôts des clients, que les banques sont obligées de déposer sur leur compte banque centrale. En augmentant ces réserves obligatoires, les banques se retrouvent avec moins de monnaie de la banque centrale et donc avec moins de possibilité d’accorder un crédit. D’autre part, lorsque la banque souhaite diminuer la quantité de liquidité en circulation, elle peut aussi vendre des titres de créances aux banques en échange de monnaie. Ainsi, plus les banques commerciales possèdent de titres moins il y aura de monnaie en circulation. La politique monétaire restrictive permet également d’augmenter les taux d’intérêts. En effet, comme dans la sous-partie précédente, les banques centrales augmentent leur taux directeur afin que le taux d’intérêt appliqué aux agents soit élevé. Les banques accorderont moins de crédit et l’inflation diminuera. En dernier lieu, nous pouvons prendre comme exemple la politique de compétitive-coût employé par la zone euro (doc 4) afin d’écouler leur production. En effet, selon Alternatives Economiques, en septembre 2014, en Europe, les pays en crise, ont décidé de diminuer les coûts salariaux afin que les ménages consomment et investissent moins. Par la suite, les entreprises baissent alors leur prix permettant ainsi de diminuer l’inflation. En conclusion, la banque centrale diminue l’inflation en augmentant les réserves obligatoires et son taux directeur et en diminuant les coûts salariaux.
Afin de stimuler la croissance monétaire deux politiques peuvent être employé, la politique « quantitative easing » et la politique restrictive. Cependant des conséquences sur l’utilisation de ces politiques ont lieu.
- Les conséquences dues aux politiques monétaires
Après avoir analysé les conséquences positives engendrées par les deux politiques monétaires, nous démontrerons que des conséquences négatives peuvent, de même, avoir lieu.
- Des conséquences favorables à la croissance économique ….
Une conséquence favorable émise par la politique quantitative easing est observée. Au niveau macroéconomique, ce sont les ménages qui disposent d’une capacité de financement, c’est-à-dire la capacité de disposer d’une épargne suffisante afin d’assurer le financement de l’investissement. Ainsi, grâce à la politique expansionniste, les agents acquièrent une confiance dans l’économie qui les incite à consommer. En effet, anticipant un taux d’intérêt bas durant une certaine période, les ménages se permettent de s’endetter afin de consommer et d’investir. De même, les entreprises qui sont en besoin de financement, c’est-à-dire disposant d’une épargne insuffisante pour assurer le financement des investissements, vont pouvoir recourir aux emprunts (sous formes de crédits ou d’émissions de titres comme les obligations). Cette confiance des consommateurs et des entreprises va donc participer à la croissance économique. En effet, le PIB d’un pays dépend principalement, en mettant de côté les variations de stock et d’exportation, de l’investissement et de la consommation finale exercée par les ménages. Donc plus l’investissement et la consommation seront élevés plus les ressources du pays seront importantes. En conclusion, grâce à la politique expansionniste, les agents prennent confiance et acceptent de s’endetter pour financer et ipso facto participer à la croissance économique.
Une étude a été réalisée afin d’illustrer les propos cités précédemment. Ainsi, selon France-inflation ( doc 3), fin 2009, la banque centrale européenne a opté pour une politique expansive puisqu’elle a diminué ses taux directeurs. En effet, en 2007, le taux directeur de la BCE était de 4 % tandis qu’en 2009 celui-ci était de 1 %, soit une diminution de 3 point de pourcentage du taux directeur. Cependant après une augmentation de 0.5 point de pourcentage du taux directeur entre 2009 et 2012, la banque centrale européenne va atteindre son taux le plus bas en 2014 depuis 1999, avec un taux directeur d’environ 0.3 %. Une corrélation est à faire afin de comprendre les conséquences de la diminution de ce taux. Ainsi, selon la commission Européenne (doc2), en 2009, sur une base d’indice 100 en 2008, l’indice du PIB en zone euro s’élevait à environ 95, soit une diminution de 5 % tandis que sur une base d’indice 100 en 2009, l’indice du PIB en zone euro était d’environ 97 en 2010, soit une augmentation de 2 %. Ainsi, nous remarquons qu’après la baisse des taux directeurs fin 2009, le PIB entre 2009 et 2010 a augmenté de 2 %. De même après la hausse du taux directeur en 2012, le PIB entre 2012 et 2013 avait diminué de 0.5 %. En conclusion, après la mise en place de la politique quantitative easing en 2009, le PIB a augmenté de 4.1 % entre 2009 et 2014. La politique expansive permet d’augmenter la consommation et l’investissement et donc par la suite d’accroitre la croissance économique.
- … Avec cependant l’existence de conséquences préjudiciables
La politique expansionniste est responsable de conséquences favorables mais aussi néfastes pour croissance économique. En effet, une diminution du taux d’intérêt du crédit amènera les agents à consommer plus et, de même, la diminution des réserves obligatoires incitant les banques à octroyer plus de crédits et à créer de la monnaie. Cependant, une trop grande quantité de monnaie en circulation entrainerait une hausse des prix. Ainsi, selon Alter Eco, en Europe, une augmentation de la création monétaire et un taux d’intérêt faible sur une longue période permettrait l’augmentation de l’investissement et de la consommation mais aussi le retour de l’inflation. En effet, la demande serait à nouveau supérieure à l’offre, les entreprises devraient alors augmenter leurs prix et les agents par la suite perdraient de leur pouvoir d’achat. Nous sommes donc en présence d’une boucle que nous pouvons illustrer. Ainsi, selon France inflation, en 2001, le taux directeur de la banque centrale européenne était de 4.8 % tandis qu’en 2004, celui-ci était de 2 % soit une diminution de 2 points de pourcentage. Cependant après cette diminution, le taux directeur de la BCE va augmenter dès l’année suivante. En effet, entre 2004 et 2008, le taux de la banque centrale
...