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La participation politique et les inégalités sociales

Par   •  14 Mai 2018  •  2 283 Mots (10 Pages)  •  651 Vues

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BOURDIEU a ainsi montré qu’en fonction du niveau d’études les individus intériorisent leur compétence ou incompétence personnelle à s’exprimer sur des sujets politiques. Ce sentiment d’incompétence politique se retrouve plus souvent chez les individus faiblement diplômés.

Daniel GAXIE, politiste français publie en 1978 ouvrage intitulé "le cens caché". Cet ouvrage est au cœur de notre propos car GAXIE avance une thèse claire sur la participation politique qui est d'abord une thèse de l'apathie citoyenne dans le sens où il montre comme les Behavioristes que le comportement le plus courant c'est l'apathie citoyenne qui contraste avec l'engagement de quelques uns. Tout l'intérêt de sa thèse c'est qu'il analyse non pas comme une faute morale mais il l'analyse comme une exclusion et c'est là toute la portée du "cens caché" car il fait référence au cens sous les monarchies constitutionnelles et ce qu'il veut dire c'est que ce cens légal à disparu mais ce cens légal à laissé place à un cens social non officiel mais caché. Il insiste bien sur la division qui existe entre d'un coté des citoyens participants minoritaires et une majorité d'individus que leur position sociale tient à l'écart de la participation alors même qu'elles ont le droit de participer en leur qualité de citoyen.

La deuxième partie de sa thèse et que les inégalités de participation peuvent être liées à des inégalités sociales dans le sens où la minorité participante fait partie d'une catégorie sociale favorisée tandis que la non participation et au contraire le fait des personnes les plus dépourvues de ressources sociales qui au fur et à mesure du temps se sont désintéressés du jeu politique.

II) Un désintéressement croissant vis à vis du jeu politique, teinté d'inégalités sociales.

A) Un sentiment d'incompétence politique

On observe bien une extension de la démocratie d'un point de vue institutionnelle mais pas un approfondissement de la démocratie si on s'intéresse aux pratiques de participation car beaucoup de citoyen ne participent pas. Ce décalage s'explique par tous un ensemble de mécanismes sociaux et en particulier par l'inégal intérêt de la politique suivant les catégories sociales. Pour GAXIE c'est principalement ce sentiment de compétences ou d'incompétences politique qui intervient dans la participation politique. Il dit que "les catégories sociales peut dotées en capital cultuel elles ont tendance à s'auto-exclure du jeu politique du fait d'un sentiment d'incompétences politiques". Le sentiment d'incompétence fait qu'on se sent pas capable de s'y intéresser et c'est une cercle vicieux.

A cette explication qu'avance GAXIE on peut ajouter d'autres mécanismes qui peuvent eux aussi expliquer le retrait de la politique des catégories politiques sociales les moins favorisées. MILBRATH préfère raisonner en terme de coût / bénéfice. Son raisonnement consiste à dire que pour certaines catégories le coût social de participation est plus élevé que pour d'autres catégories. L'effort nécessaire pour comprendre les enjeux et intégrer un certain nombres de connaissance et plus élevé que les personnes qui "baignent" dans la politique grâce aux études et à l'environnement social.

En plus des explications de ces deux auteurs on peut dire que les catégories sociales les plus défavorisées ne croient pas à la politique et attendent peu d'impact de la politique. Il se demandent pourquoi participer puisqu'on est dans un système politique éloigner des occupations quotidiennes de ces individus. Ce décalage entre les intérêts de certaines catégories sociales et les préoccupations du monde politique fait que ces individus ne croient pas en la politique.

Il n'y a pas d'attentes vis à vis de la vie politique pour certaines catégories sociales. Ils estiment que les débats politiques sont sans importance pour les vrais enjeux de la vie donc certaines catégories se retrouvent plus à l'écart du jeu politique.

NONNA MAYER, dans son article" Les effets politiques de la crise : le vote des personnes pauvres et précaires en 2012 ", révèle aussi que la mise en retrait et le désintéressement des électeurs vis à vis du monde politique s'accroit proportionnellement au niveau de précarité de ceux-ci.". Cependant il faut nuancer quelque peu car il ne faudrait pas croire que la non participation ne touche que les catégories sociales défavorisées car il faudra ajouter d'autres mécanismes qui permettront de voir qu'au sein de la catégorie des favorisés il y a des différences de participation. Cette de distance de l'univers de la politique a pour conséquences l'augmentation significative du taux d'abstention qui se maintient "quels que soient l'âge, le sexe, le revenu, le diplôme et le statut familial" toujours selon MAYER.

B) La montée de l'abstentionnisme, conséquence de ce rejet de la vie politique

Au delà de l'effet catégorie social ce qu'il faut retenir c'est que la situation sociale d'une individu favorise plus ou moins l'abstention. Tous ces abstentionnismes correspondent à ce que JAFFRE et MUXEL appellent les abstentionnistes hors du jeu politique, ce sont des abstentionnistes qui s'abstiennent de manière systématique et chez qui il n'y a pas de rejet explicite de l'acte de vote mais plutôt éloignement vis à vis des enjeux de l'élection.

Les logiques sociales du vote permettent de mettre en évidence l'existence d'une catégorie d’abstentionnistes. Ces abstentionnistes n'expliquent pas à eux seuls les niveaux d'abstention que l'on constate. On estime que les abstentionnistes systématiques représentent 8 à 10% des inscrits. Ces effets ont d'ailleurs d'autres effets que celui en terme de catégorie sociale. Par exemple on remarque que l'abstention est plus forte dans les zones urbaines que dans les zones rurales, et ceci peut être expliqué par le fait que dans les zones rurale le contrôle social est plus fort qui fait que le contrainte de vote joue plus fortement que dans les zones urbaine. L'environnement social a un impact sur la pratique du vote. Aussi chez les moins de 25 ans l'abstention est la plus forte, on peut aussi l'expliquer qu'ils ont été socialisé

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