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En quoi la politique monétaire peut-elle stimuler la croissance économique ?

Par   •  2 Octobre 2018  •  2 085 Mots (9 Pages)  •  613 Vues

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répercuter la baisse du taux directeur sur leurs propres taux d’intérêt, qui vont baisser à leur tour, permettant à plus

d’entreprises et de ménages d’accéder aux crédits. Ces ménages vont pouvoir consommer ou investir dans l’immobilier, et les

entreprises pourront s’endetter pour investir, leurs projets d’investissement s’avérant plus rentables suite à la baisse des taux

d’intérêt. On assiste alors à une augmentation de la demande, et donc à «une augmentation de la croissance» (Document 1) :

effectivement, le PIB va augmenter de fait de l’augmentation de la consommation et de l’investissement, composantes

majeures de la demande globale. Ainsi, selon France Inflation, aux États-Unis, entre 2008 et 2014, le taux directeur de la FED

(Réserve Fédérale des États-Unis) a été divisé par 25 (Document 3), permettant ainsi une relance de la croissance américaine :

selon la commission européenne, sur une base d’indice 100 en 2008, l’indice du PIB des États-Unis en 2014 s’élève à 109.3, ce

qui traduit une augmentation de 9.3% (I-100=TV) (Document 2).

Transition - Le quantitative easing a donc permis une relance de la croissance plus ou moins importante aux États-Unis et en

Europe : en effet, alors que la FED a pour mission de soutenir la croissance, la BCE a pour objectif principal, quant à elle,

d’assurer la stabilité des prix. Par suite, si la Banque Centrale Européenne a elle aussi baissé son taux directeur, la baisse a été

moins conséquente et plus tardive, ne stimulant ainsi pas autant la reprise économique ; par conséquent, le PIB de la Zone

Euro n’a pas augmenté dans les mêmes proportions qu’aux États-Unis : selon la commission européenne, sur une base

d’indice 100 en 2008, l’indice du PIB de la Zone Euro en 2014 s’élève à 99.1, soit une diminution de 0.8% (I-100=TV)

(document 2). Néanmoins, le quantitative easing a des répercussions sur l’économie, que ce soit sur la croissance, les dettes souveraines des États ou encore sur l’inflation.

II. - Les répercussions sur l’économie du quantitative easing sont nuancées

Chapeau - Après avoir démontré que le retour de la croissance permet une réduction des dettes souveraines des États, nous

analyserons en quoi l’inflation causée par le quantitative easing nécessite la mise en place d’une politique monétaire restrictive

de la part de la Banque Centrale Européenne.

A. Le quantitative easing permet une réduction de la dette souveraine et une croissance durable.

(AEI 1) - Le quantitative easing permet aux États de réduire leur dette souveraine. En effet, alors que la dette est un frein à la

croissance puisque qu’elle nécessite la mise en place de politiques de rigueur, les États peuvent vendre des obligations et bons du Trésor alors rachetés par la Banque centrale. Toutefois, la Banque centrale n’achète pas à proprement dit la dette des Etats.

Les obligations d’États et les bons du Trésor sont achetés par les banques de second rang puis pris en pension par la Banque

centrale. De ce fait, le quantitative easing permet une réduction de la dette souveraine d’autant plus qu’on assiste dans le

même temps à un retour «de la confiance dans l’économie» favorisant la croissance puisque «la politique monétaire va

conserver des taux d’intérêt bas pendant longtemps» (Document 1). Ainsi, selon France inflation, en 2009, aux États-Unis, le

taux directeur de la FED ne s’élevait qu’à 0.2%, il en est de même en 2014 (Document 3).

(AEI 2) - De plus, la croissance entraîne une diminution du taux de chômage. En effet, la demande créée par le quantitative

easing engendre une augmentation de l’offre des entreprises qui vont devoir adapter leur production. En augmentant, la

production engendre plus de facteur travail, augmentant le volume de l’emploi. Par suite, un cercle vertueux s’instaure, puisque,

ces nouveaux emplois créent du pouvoir d’achat qui se déverse dans l’économie grâce aux taux d’intérêt bas qui favorisent la

consommation au détriment de l’épargne. Ce pouvoir d’achat favorise à son tour la demande, et donc l’emploi et ainsi de suite.

Par ailleurs, l’Etat profite de cette croissance pour engranger davantage de recettes fiscales et mettre en place une

redistribution verticale plus efficace, ce qui permet aux ménages les plus modestes, dont la propension à consommer est la plus

importante, d’accéder à un pouvoir d’achat plus important, nourrissant de fait ce cercle vertueux. Effectivement, selon Keynes, «ce sont la propension à consommer et le montant de l'investissement nouveau qui déterminent conjointement le volume de l'emploi».

B. L’apparition de tensions inflationnistes, limite au quantitative easing, nécessite le recours

à des politiques monétaires restrictives.

(AEI 1) - Le quantitative easing présente cependant des limites, notamment à cause de l’inflation qu’il génère, l’inflation

correspondant à une hausse du niveau général des prix et de fait à une perte de pouvoir d’achat. «L’inflation repart car

l’augmentation des dépenses est suivie de celle des salaires» (Document 1). La demande peut de

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