LA PARTICIPATION POLITIQUE
Par Plum05 • 22 Février 2018 • 2 030 Mots (9 Pages) • 570 Vues
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Les grandes propriétés produisent des structures sociales hiérarchiques. LA société y est d'avantage hiérarchisée et fermée.
Les autorités religieuses (comme les prêtres) conservent une forme d'emprise sociale. Ces caractéristiques favorisent un vote à droite
Les caractéristiques physiques d'une région, d'un département ou d'une ville ont un effet sur le type d'habitat, les formes de la propriété et les modes de vie des populations.
En déterminant la disposition de l'environnement humain, les contraintes géographiques favorisent l'émergence de rapports sociaux et de configurations politiques spécifiques. Siegfried voit que le bocage granitique est une zone d’habitat dispersé, peuplé de grandes propriétés, avec une structure sociale hiérarchique organisée autour des figures du noble et du prêtre, et avec une forte catholicité. A l’inverse, la plaine calcaire est une zone d’habitat plutôt groupé, constituée de petites propriétés, assez fortement déchristianisée, et dont l’organisation sociale est relativement égalitaire.
- Les variables socio professionnelles
Les catégories socio professionnelles sont des catégories qui cherchent à classer les individus selon leur activité professionnelle, selon leur statut, leur qualification, leur niveau de revenu et leur place dans les rapports de production. C’est un instrument très utilisé en France pour comprendre comment se compose et se décompose la société française.
Par exemple, parmi ces catégories socioprofessionnelles, il y a la catégorie des agriculteurs. Quand on est agriculteur, on a une certaine vision du monde, parce qu’on a une certaine activité professionnelles, parce qu’on a des problématiques économiques, relationnelles, parce qu’on vit dans un cadre très particulier du territoire, on a un rapport à la terre, on a un rapport au patrimoine particulier. Alors que quelqu’un de très urbain qui n’a pas de terre, est dans un autre rapport au monde, n’a pas la même socialité. Etre agriculteur ou avocat, ce n’est pas vivre dans le même monde. Les conditions de vie déterminent souvent les conditions de vie. C’est pourquoi les catégories socio professionnelles, le milieu social d’appartenance sont déterminants sur les comportements électoraux.
Si on prend le cas de 2007, on peut constater que par exemple les agriculteurs, les artisans commerçants, les chefs d’entreprise ont majoritairement voté à droite.
A l’inverse, on constate que les cadres et professions intellectuelles supérieures et les ouvriers ont voté et votent généralement plus majoritairement à gauche.
Concernant les employés et les professions intermédiaires, il semblerait que ce qui est largement déterminant est le secteur d’activité, c’est à dire si ce sont des employés du secteur privé ou du secteur public. Cependant, ont a pu constater durant ces dernières années que le vote des ouvriers se modifie, leur attirance pour le Front National est incontestable, aux élections législatives de 2014, 43% des ouvriers se sont déplacés pour voter Marine Le Pen
Derrière les catégories socioprofessionnelles, l’origine sociale et le secteur d’activité, on a un rapport au monde social, un rapport de classe, positions dans les rapports de production, mais aussi un niveau de vie, un horizon d’attentes et un positionnement plus ou moins favorable à l’intervention de l’Etat.
L’appartenance socioprofessionnelle, le niveau de revenu et la détention d’un patrimoine. Jacques Capdeville et Elizabeth Dupoirier ont mis en évidence que le fait du pourcentage des votes de droite s’accroit à mesure qu’augmente le patrimoine d’une personne.
Ce qu’on constate, c’est que quelle que soit la tranche des revenus, c’est toujours la gauche qui l’emporte chez les non possédants. Ce qui semble le plus déterminant est le fait d’avoir ou pas du patrimoine. Quelle que soit la tranche des revenus, la droite l’emporte toujours chez les électeurs qui ont au moins deux éléments de patrimoine. Les « pauvres possédants », dans la tranche des revenus la plus basse, votent nettement plus souvent pour la droite que les « riches non possédants », dans la tranche des revenus les plus élevés. Toute chose étant égale par ailleurs, la probabilité de voter à gauche pour des « riches non possédants » est plus forte que la probabilité de voter à gauche pour des « pauvres possédants ».
- L’électeur rationnel
Des chercheurs américains ont rapidement montré que le vote peut être déduit des caractéristiques sociales des individus ont un impact sur le vote des électeurs. La multiplication et la transformation des partis politique, le sentiment d'appartenir à une classe se détériore, le recul du religieux, tout cela semblerait avoir perturber le caractère prévisible du vote, le vote n'est plus aussi prévisible, les déterminants sociaux sont inopérants pour expliquer le comportement électoral des citoyens.
Cette volatilité électorale ne proviendrait donc pas d'une indécision des électeurs, mais au contraire d'une meilleure connaissance de la chose. On aurait là des électeurs plus compétents politiquement, ils jugeraient de manière rationnelle (à partir d'un calcul couts avantages), ils seraient moins guidés par leur fidélité partisane.
Le vote est un acte rationnel issu d'un raisonnement et non plus le reflet de la socialisation des individus. L'électeur serait comme un consommateur cherchant à maximiser l'utilité de son vote en fonction.
L’origine de ces modèles c’est l’approche individualiste. Les modèles défendu du déterminismes (colombia) défendent une thèse collective du groupe l’électeurs. A. DOWNS ouvrage An economic theory of democracy publié en 1957 ouvre la réflexion des débats sur le modèle déterministe du vote. Pour DOWNS, les acteurs du champ politique sont vus comme des individus ou des organisations rationnelles qui cherchent à maximiser leur intérêt, par conséquent les partis et les candidats élaborent leur programme de façon à gagner plus de voix.
La paternité de ce paradigme : Norman H. Nie, Sidney et John R. Petrocik.
Paradigme qui publient The Changing American Voter en 1976 constatant le vote sur enjeu c’est à dire que le choix électoral s'effectue selon les débats du moment, sur des enjeux.
Les électeurs s'intéressent
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