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Une politique sans Etat est elle possible

Par   •  12 Octobre 2017  •  1 575 Mots (7 Pages)  •  619 Vues

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L'Etat a pour fonction de maintenir une conscience collective grâce à des institutions comme l'école par exemple ; c'est pour cela qu'il est indispensable à la cohésion sociale. C'est notamment ce que défend Durkheim, quand il explique qu'une société doit obligatoirement avoir un socle de valeurs communes afin d'éviter l'état d'anomie. Pour Durkheim, c'est l'Etat qui doit veiller à assurer la présence de ce socle par des actions volontaires, à savoir créer des institutions publiques et des institutions intermédiaires.

Même si l'on ne peut considérer une société sans Etat, il serait difficile de concevoir un Etat omniprésent et omnipotent dans la société qui mènerait à certains excès.

Lorsque l'on affirme la nécessité absolue de l'Etat, ne fait-on preuve de fatalisme ?. En effet, les hommes deviendraient-ils des esclaves soumis à l'Etat « je voudrais seulement qu'on me fît comprendre comment il se peut que tant d'hommes, de villes, tant de Nations supportent quelquefois tout d'un seul tyran » (discours de la servitude volontaire, la Boetie, 1576). L'absolue nécessité de l'Etat conduit à nier l'autonomie et la liberté des individus ainsi que de la société en général. Mais cela conduit également à l'acceptation des pires dérives.

Lorsqu'un Etat (même communiste), c'est à dire représentant des intérêts communs, envahit toute la sphère sociale, gère les lois, l'administration mais aussi ce qu'il faut lire, écouter, penser, il ne reste alors que l'omnipotence de l'Etat et ainsi la société, qui est la sphère des libertés individuelles, un lieu de vie et de bonheur, disparaît. On assiste à une dérive vers l'autoritarisme ou même le totalitarisme. Ce type de régime supprimant les fondamentaux de la société. Le régime nazi et le régime stalinien en sont deux exemples.

Il faut obligatoirement reconnaître le rôle des individus dans la société, même si le rôle de l'Etat est indispensable. En effet, si l'on considère qu'il ne peut y avoir de société sans Etat, il faut surtout considérer qu'il ne peut y avoir de société sans individus. Il est primordial de laisser les individus jouir de leurs droits, tel le droit de révolte, qui selon Camus, est un acte collectif fondateur de la société « je me révolte donc nous sommes ». La révolte est presque toujours légitime, elle défend la liberté, l'égalité. Elle est l'expression du refus de la tyrannie et de la servitude. Mais elle est surtout, en tant que mouvement dans le sens de la société, un exemple de la place indispensable qu'occupe l'individu dans la société.

Dans un premier temps, nous avons vu qu'il existait des sociétés sans Etat, ainsi que des mouvements qui préconisent la limitation voire la disparition de l'Etat. Toutefois, comme nous l'avons relaté dans la seconde partie, l'Etat et la Société sont deux réalités indissociables, l'Etat s'occupant des fonctions essentielles pour la cohésion sociale, ce qui nous amène à penser que l'on ne peut concevoir une société sans Etat. Quand bien même, tout cela ne justifie et ne légitime pas tous les éventuels excès de la part de l'Etat vu dans la troisième partie. Ainsi, si l'on ne peut imaginer une société sans Etat, il est difficile de concevoir une société avec un Etat omniprésent et omnipotent qui oublierait l'importance de l'individu.

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