La dépense publique
Par Ninoka • 28 Novembre 2017 • 1 412 Mots (6 Pages) • 448 Vues
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La baisse de l’investissement pénalise la croissance économique.
Les effets de la fiscalité sur l’économie sont synthétisés par la courbe de Laffer donc d’après cette représentation, l’augmentation de la fiscalité entraine une augmentation des recettes fiscales jusqu’à un certain taux d’imposition ; au-delà de ce taux critique d’imposition ; la fiscalité pénalise l’activité économique qui constitue l’assiette de l’impôt. A partir de ce taux, l’augmentation des impôts fait diminuer les recettes fiscales car elle fait diminuer le PIB.
c) La création monétaire de la Banque Centrale
Alors que pour Keynes la monnaie est au cœur des mécanismes du fonctionnement de l’économie, les néoclassiques considèrent qu’elle n’est pas importante pour comprendre le fonctionnement des marchés. La thèse qui est soutenue est que la monnaie est neutre c’est-à-dire qu’elle n’affecte pas le niveau de la production, le niveau de l’emploi et les échanges sur les différents marchés. Lorsque l’Etat finance sa dépense publique par création monétaire de la Banque centrale, la masse monétaire augmente dans l’économie. Cette augmentation de la masse monétaire entraine une hausse de tous les prix sans affecter l’économie réelle c’est-à-dire la production et l’emploi.
Autrement dit, ce mode de financement de la dépense publique est inflationniste. C’est dans cette perspective que les traités européens interdisent ce mode de financement de la dépense publique.
III- L’analyse keynésienne de la dépense publique
La prise en compte de la dépense publique amène à introduire dans la condition d’équilibre du marché des biens, la composante publique de la demande.
Y = C + I + G ; G étant la dépense de l’Etat.
C’est la nouvelle condition d’équilibre.
Rappel chapitre 2 :
Y = c’Y + c0 + I + G
Y = (1 / 1 – c’) × (I + c0 + G)
Cette formule signifie que la dépense publique G entraine des effets multiplicateurs sur le revenu global Y au même titre que l’investissement privé I. L’effet expansionniste de la dépense publique est dotant plus élevé que la propension marginale à consommer c’ est grande.
Lorsque la dépense publique augmente, l’effet sur le revenu global est donné par la relation : ∆Y = (1 / 1 – c’) × ∆G
Néanmoins l’ampleur de l’effet multiplicateur va dépendre des modalités de financements de la dépense publique.
a) Le financement par emprunt sur le marché financier
Comme chez les néoclassiques ce mode de financement entraine une hausse du taux d’intérêt et donc une baisse de l’investissement. Cependant contrairement aux néoclassiques, l’effet d’éviction n’est pas total mais partiel ; cela signifie que la baisse de l’investissement n’est pas aussi importante que la hausse de la dépense publique. Au total, la dépense publique engendre des effets bénéfiques sur le revenu global.
b) Le financement par l’impôt
Lorsque la dépense publique est financée par l’impôt, elle engendre une augmentation du revenu global sans aucun effet multiplicateur ; la dépense publique reste efficace mais il s’agit du mode de financement le moins expansionniste.
Pk il n’y a-t-il aucun effet multiplicateur ? Lorsque le revenu global augmente sous l’effet de l’augmentation de la dépense publique, la consommation (qui est à l’origine de l’effet multiplicateur) ne peut pas augmenter, en raison du prélèvement fiscal qui s’applique sur le supplément de revenu global.
c) Le financement par création monétaire
Alors que chez les néoclassiques ce mode de financement inflationniste, chez Keynes, il constitue le mode de financement le plus efficace de la dépense publique. Dans ce cas précis, les effets multiplicateurs de la dépense publique sont maximums. Il n’y a aucune raison de penser en effet, que les prix augmentent tant qu’il existe du chômage dans l’économie c’est-à-dire tant que la production peut augmenter pour répondre à la demande.
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