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La V° République

Par   •  30 Mars 2018  •  14 130 Mots (57 Pages)  •  299 Vues

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maire de Strasbourg ! Homme de droite modérée mais qui est d’accord pour négocier avec le FLN Algérien. Cette désignation est tout à fait surprenante. 9-15 Mai 1958, basculement, télégramme envoyé par le Général Salan au Président Coty, lui expliquant « qu’on ne saurait préjuger de la réaction de désespoir de l’armée française en cas d’abandon de l’Algérie . » C’est donc un Ultimatum. Si négociation il y a, tout est possible y compris un putsch militaire. On parle d’une crise parlementaire à une menace très inquiétante de l’armée. Coty ne se laisse pas impressionner. Le débat d’investiture est prévu pour le 13 Mai. L’idée à Alger c’est de déclencher une manifestation pour peser sur la décision de l’assemblée nationale pour obtenir de l’assemblée qu’elle refuse d’investir Pfimlin. On ne sait toujours pas ce qu’il s’est exactement passé. Toujours est-il que cela devient une insurrection. Ils investissent le battement du gouvernement général, ils constituent un comité de salut public. Les Gaullistes arrivent à prendre la majorité dans ce comité et élisent le général Massu. Lui est pour le général. Résultat totalement contraire à ce qui était attendu à Paris. L’assemblée investit largement Pierre Pfimlin. Au soir du 13 Mai, la France connait deux pouvoirs -antagonistes- le gouvernement de Salut public de Massu et le gouvernement légal de Paris. Réapparait donc le général De Gaulle, pour arbitrer les deux pouvoirs. Le 15 Mai, le général Salan, réclame le retour de De Gaulle. Il publie un communiqué, un événement, dans ce communiqué, il se déclare prêt a assumer les pouvoirs de la République, il est prêt à retourner aux affaires. Intervention capitale, un nouvel acteur apparait sur la scène. Cela affaiblit encore plus le gouvernement Pfimlin. Pendant 10 jours, du 16 au 27 Mai, les choses bougent, en apparence, peu. Les militaires préparent une véritable opération pour renverser le pouvoir de Paris. C’est sur cette menace très précise que De Gaulle reviendra au pouvoir. Le 19 Mai il organise une conférence de presse. Le général joue très gros. Il réitère sa volonté de revoir aux affaires, mais légalement. Investit par l’assemblée donc. Il ne veut pas être le Chef d’un Putsch, d’une junte. Deuxièmement il est assez intelligent pour comprendre que c’est le Putsch qui va le ramener au pouvoir. Il a un argument imparable : le gouvernement n’a rien fait contre les généraux. Donc pourquoi lui devrait-il les condamner. Les événements « quoi que regrettables » pourraient conduire a une véritable résurrection de l’état. Les militaires ont appelés leur opération « résurrection » cela permet de jouer sur les deux cotés de l’ambiguïté. Il joue donc sur les deux tableaux. Après cette conférence de presse la droite se rallie au général De Gaulle. Le PCF et l’extreme droite se méfient de De Gaulle. Mais la SFIO se déclare contre le général. Le 24 Mai le comité de salut public prend le contrôle de la Corse. L’insurrection traverse la méditerranée. C’est que les forces de l’ordre n’ont pas bougé pendant cette insurrection. Le Président Coty essaye de trouver une sortie de crise. Dans la nuit du 26 au 27 Mai, une rencontre a lieu entre Pfimlin et De Gaulle. Mais il refuse de condamner l’insurrection, argument cher à Pfimlin. Le 27 Mai la SFIO explique que jamais ils se rallieront à De Gaulle. Les pressions exercées sur Pfimlin sont énormes. Il démissionne. Immédiatement, l’opération, résurrection est reportée du 28 au 30 Mai. Dans la nuit du 28 au 29 le général rencontre le président de l’assemblée et du Sénat, qui se passe très mal. Le 29 Mai le président Coty, n’ayant quasiment aucun pouvoir, et qui a tout essayé, envoie un message au parlement, ou il dit qu’il à l’intention de désigner le général comme Président du conseil. Et si jamais De Gaulle n’est pas investi, Coty démissionne. La situation est gravissime. La SFIO accepte donc de se rallier à De Gaulle. Un compromis va être trouvé entre de Gaulle et les partis (sauf le PCF). Le général n’a pas les mains totalement libres. Ce compromis comprend 3 points. De Gaulle veut les pleins pouvoirs pour rétablir la situation en Algérie, dont la durée fait débat. De Gaulle veut modifier la constitution. Les partis acceptent. La révision de la constitution devra mettre en place un régime parlementaire. Ce n’est pas la constitution rêvée par De Gaulle. Il est soumis à beaucoup de contraintes. Il va être obliger de les respecter, il va devoir soumettre le texte par référendum. Il est investi par tous les votes de la Droite et une partie des députés de la SFIO. Les leaders de droite se retrouvent comme ministre de ce gouvernement. Le seul parti exclut est le parti communiste. Un gouvernement assez classique donc. Il y a deux ministres Gaullistes à des postes clefs de ce gouvernement. Michel Debré (père du président du CC), qui est ministre de la justice dans le gouvernement du général et va donc jouer un rôle important dans la rédaction de la constitution. Malraux deviendra ministre de la culture, son rôle est très précis, il faudra faire de la propagande. En Juin 58 le parlement vote la loi de plein pouvoirs pour 6 mois, vote la loi constitutionnelle du 3 juin 58 habilitant le général a modifier la constitution et ne siège qu’a partir d’octobre. Le timing de De Gaulle sera large. De Gaulle s’envole pour Alger. C’est lors de ce voyage, que le général prononce les célèbres mots « Je vous ai compris ». Dés cette époque il savait que l’égérie serait indépendante.

Sous section 2 : Une transition juridique douce

Paragraphe 1 : La loi constitutionnelle du 3 Juin 1958

Les militaires ne veulent pas d’une Algérie française. Ils sont convaincus que De Gaulle incarne l’Algérie française. 4 ans plus tard l’Algérie sera indépendante. Certains estiment qu’il y eu un véritable coup d’état en 1958. Si coup d’état il y a, il est légal, car DG est investit selon les règles constitutionnelles. Un article unique. Par dérogation a l’article 90 etc … (le 90 prévoyait une révision en 3 étapes). L’assemblée nationale prend la décision de réviser la constitution. Or en 1955 elle a votée cette décision. Le parlement en congrès élabore le texte de la révision. C’est la que la loi va apporte rune dérogation. Cela sera le gouvernement investit en Juin 1958. Le texte doit être adopte par référendum sauf si il est adopté par le parlement aux 3/5 a l’AN aux 2/3. Cette loi constitutionnelle a été adoptée selon les procédures prévues par la constitution. Pour De Gaulle, il faut différencier ce qu’il se passe

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