La Semco.

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Question 2

En quoi l’entreprise SEMCO correspond à certains postulats du mouvement des relations humaines et du modèle participatif? Illustrez votre réponse à l’aide d’extraits tirés du cas et démontrez clairement la correspondance de ces extraits avec les postulats du mouvement des relations humaines et du modèle participatif.

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Tout d’abord, dans le mouvement des relations humaines, la division du travail entre les employés et les dirigeants se fait en complémentarité dans le but de réaliser les objectifs de l’entreprise. Chez SEMCO, nous trouvons une structure organisationnelle qui fonctionne en cercles de concentration. Dans cette structure, il y a quatre types d’employés : les conseillers (politiques et stratégies générales), les partenaires (gestion des différentes divisions), les coordinateurs (activités de marketing, de vente et de production) et les associés (tout autre employé). Certains de ces types d’employés se rapprochent des rôles de cadres définis dans d’autres entreprises. Chez SEMCO, tout le monde travaille ensemble et on ne sent pas la différence entre les différents types d’employés. Chacun fait son travail et tout le monde travaille dans le même but, ensemble. Cette structure remplace la structure pyramidale retrouvée dans d’autres entreprises. (Semler, 1993 et Peterson et Spängs, 2005)

Un autre postulat de ce mouvement veut que la première fonction de l’entreprise soit de satisfaire les besoins sociaux de ses membres. L’entreprise SEMCO donne à ses employés « […] la liberté de choisir et de partager chaque journée avec des gens qui œuvrent à différents postes avec des responsabilités distinctes. » (Pozzebon, 2008) Les employés peuvent donc choisir avec qui ils veulent travailler. L’entreprise a aussi emménagé toutes sortes d’endroits (stations de travail partagées, cafétérias, jardins internes, etc.) où les employés peuvent travailler avec qui ils désirent.

Finalement, dans ce mouvement, il y a la notion d’intégration dans un groupe. Les employés de SEMCO sont fiers de faire partie de l’entreprise. Cela se perçoit entre autres dans les différentes entrevues accordées aux médias comme dans le reportage « Engageriez-vous votre patron? » sur les ondes de Radio-Canada à l’émission Enjeux en 1994.

L’essentiel du modèle de structure concentrique de SEMCO consiste en de multiples équipes dirigées par des employés particuliers qui assument cette fonction pendant un temps déterminé. Cette façon de faire reflète bien le principe de groupe et de notions de leadership du modèle participatif. En effet, la structure interne de l’organisation est composée de plusieurs divisions autonomes travaillant ensemble à l’atteinte des objectifs de l’entreprise. Elle est enrichie de groupes composés d’ingénieurs appelés « Nucléus d’innovation technologique » qui sont libérés de leurs responsabilités et consacrent leur temps à inventer de nouveaux produits, de nouveaux processus ou des façons de réduire les coûts de production, par exemple.

L’autoactualisation est également bien présente chez SEMCO : « […] l’entreprise encourage les employés à changer périodiquement d’activité de fonction ou d’unité d’affaires. Cette rotation du personnel dans l’entreprise permet de faire accélérer le développement de compétences multiples et d’augmenter la synergie entre les différentes parties de l’entreprise. » (Pozzebon, 2008) Les besoins individuels et organisationnels sont donc mis en communs dans l’intérêt de tous. Ainsi, les employés développent leur carrière, augmentent leur estime personnelle et font bénéficier l’entreprise de leurs talents.

Dans le modèle participatif, les relations entre les employés et l’organisation sont un point important. Le fait que SEMCO mette l’emphase sur les intérêts et les idées des employés démontre bien l’importance que ces relations représentent pour l’organisation. Les employés sont invités à fixer eux-mêmes « […] leurs horaires de travail selon les caractéristiques de [leurs] fonctions et [de leurs] activités, et selon [leurs] préférences. » (Pozzebon, 2008) Il n’y a pas de niveaux hiérarchiques chez SEMCO; cette façon de faire contribue à aplatir la hiérarchie et à créer de bonnes relations organisationnelles.

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Question 3

En quoi l’entreprise SEMCO remet en question certains principes associés au capitalisme industriel et au capitalisme financier? Illustrez votre réponse à l’aide d’extraits tirés du cas et démontrez clairement les liens que vous faites avec les principes associés au capitalisme industriel et au capitalisme financier.

4 / 5 Départagez vos exemples pour bien illustrer les différences entre la SEMCO et le capitalisme industriel ET la SEMCO et le capitalisme financier.

Le capitalisme industriel est axé sur la productivité et le capitalisme financier sur la performance. Le progrès technique qui a lieu au milieu du XVIIIe siècle encourage les industries à augmenter la cadence afin d’augmenter leurs profits. Grâce à la division du travail, les industries réduisent leurs coûts de production et les prix de leurs produits et augmentent la productivité de l’entreprise ainsi que leurs profits. Puis, vient le capitalisme financier. La maximisation des profits dans le plus court délai possible met l’accent sur le rendement de l’entreprise, sa valeur en bourse et les profits réalisés par les actionnaires. L’humain n’a plus sa place dans l’entreprise, le sentiment d’appartenance diminue pour les employés. Le culte de la productivité qui mettait l’accent sur l’excellence et la collectivité devient un culte de la performance mettant dorénavant l’accent sur le rendement et l’individualisme. L’entreprise perd tranquillement sa capacité d’innovation, l’humain n’étant plus au centre des projets.

Dans le cas de SEMCO, la productivité et la performance ne sont pas au premier plan. Ricardo Semler fait le pari de miser sur les gens qui composent son entreprise. Il remet ainsi l’humain au centre de son entreprise. « Les employés travaillent selon leurs besoins, leur rythme et leur engagement » (Pozzebon, 2008). La productivité et la performance de l’entreprise restent importants, mais comme SEMCO mise d’abord sur les gens qui y travaillent, elle