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ADM1002 Cas Semco

Par   •  16 Mars 2018  •  2 271 Mots (10 Pages)  •  592 Vues

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bureau. Chaque jour, les employés occupent un espace différent, choisi parmi les places disponibles dans les installations physiques : stations de travail partagées, cafétérias, jardins internes, salles de séjour, salles de réunion, etc. Si d’une part l’on n’y retrouve plus le confort d’un « territoire bien défini », avec son téléphone, sa chaise et sa secrétaire, on a cependant la liberté de choisir et de partager chaque journée avec des gens qui oeuvrent à différents postes avec des responsabilités distinctes. Il s’agit de « bureaux non territoriaux ». C’est la fin du contrôle physique, les employés travaillent selon leurs besoins, leur rythme et leur engagement. (Pozzebon, 2008.) »

Cet extrait du cas de la SEMCO, illustre bien le postulat du mouvement des relations humaines qui exprime une préoccupation pour la satisfaction des besoins sociaux des employés. Ce style de gestion rejette le modèle de la gestion technocratique. La vision du modèle participatif qui permet à l’employé de contrôler ses tâches et de participer à l’établissement de ses objectifs est aussi démontrée par l’extrait précédent. En effet, le fait que l’employé est libre de choisir les autres employés avec qui il désire partager sa journée et même l’endroit physique où il désire travailler, démontre que la satisfaction des besoins sociaux est une priorité pour SEMCO. Les employés sont traités comme des êtres qui ont la capacité de prendre leurs propres décisions lorsque vient le temps d’effectuer leur travail. Ils n’ont pas besoin d’espace défini de travail pour bien mener à terme tous leurs projets.

«Depuis l’arrivée de Ricardo Semler, soutenu par Clovis Bojikian, l’entreprise est gérée avec un « style managérial ouvert » (Stockport, 2010, p. 331), résumé par l’appellation « la manière SEMCO » (Jeito Semco de Ser). Cette dernière s’appuie sur des principes et des valeurs fondamentaux ainsi que sur un manuel de survie (Manual De Sobrevivência) […]Trois principes et valeurs sont maintenus au sein de la compagnie et forment la base du style managérial. Il s’agit de la démocratie, du partage de profit et de l’information.

Par la démocratie, Ricardo Semler entend le fait de « valoriser la sagesse des gens » (Semler, 2007, p. 13). Depuis 1980, tous les employés participent à la prise de décision[…]Le partage de profit constitue la deuxième valeur de base chez SEMCO. Contrairement à d’autres organisations où le profit est automatiquement distribué aux actionnaires, les employés prennent en main cette décision car, selon Ricardo Semler, cette possibilité les incite à mieux effecteur leur travail (Semler, 1993). […]La troisième valeur fondamentale de la gestion concerne la transparence de l’information. Ainsi, les employés sont au courant des solutions à adopter et des pratiques à éviter (Semler, 1993). »

Ce second extrait tiré du cas à l’étude est un exemple que la centralisation de l’autorité freine la communication, selon un autre postulat du mouvement des relations humaines. Il est expliqué ici que l’autorité chez SEMCO est toute, sauf centralisée. L’extrait choisi démontre aussi la délégation de l’autorité chez SEMCO et ainsi que la facilité de participation aux décisions qui sont des aspects prônés par le modèle participatif. Le style managérial est basé sur la démocratie, le partage de profit et l’information. La structure organisationnelle de SEMCO est caractérisée par un chevauchement des groupes (ouvriers, ingénieurs, direction, etc.) et ces groupes participent tous à la prise de décisions qu’il s’agisse de l’embauche d’un nouvel employé ou de l’acquisition d’une nouvelle compagnie, par exemple. Les employés sont au courant de toutes les décisions prises à la SEMCO. Ce qui renforce le sentiment d’appartenance des employés (modèle participatif) et qui contribue, en bout de ligne, a une amélioration de la productivité de la compagnie.

SEMCO suit donc bien le courant de pensée behavioriste qui est axé sur la participation, prône les satisfactions sociales au travail et associe les considérations sociales et humaines. Bien entendu, tout ces changements apportés au style managérial de SEMCO ont nécessité du temps, de l’énergie, des ressources financières ainsi que des compromis de part et d’autres. Ce sont là des points faibles engendrées par le modèle participatif et le mouvement des relations humaines.

Question 3

Comme le démontre l’extrait suivant, SEMCO se distingue et doit sa prospérité à la vision de Ricardo Semler. La vision qu’il avait de l’entreprise en était une plus humaine, avec le respect de la personne et de ses besoins sociaux au cœur de l’entreprise. Semler a eu le flair de faire de SEMCO une entreprise très diversifiée. Elle offre une multitude de produits de différents secteurs qui l’aide à demeurer compétitive.

«Les mutations de SEMCO concernent également les activités de l’entreprise. Au début des années 80, le secteur maritime dans lequel s’insèrent les activités de la SEMCO est en crise, ce qui amène l’entreprise à une forte récession (Stockport et Chaddad, 2000). L’entreprise procède donc à une diversification importante de ses activités; un processus qui débute par une série d’acquisitions d’autres firmes. […] Aujourd’hui, la création de partenariats forme une partie intégrante du modèle de la SEMCO. L’entreprise est constamment à la recherche de nouveaux partenaires qui disposent d’un savoir particulier et qui visent un développement international de leurs activités. »

L’approche de gestion d’une compagnie est imbriquée dans le système économique. L’économie capitaliste repose sur une division du travail en vue d’augmenter la productivité. Chez SEMCO, l’humain passe avant la productivité à tout prix. La remise en question des principes capitalistes dans la prospérité de SEMCO, qui a des valeurs socialistes, en fait un cas unique. Si les employés sont heureux et satisfaits au travail, la productivité n’en sera que positivement affectée. Ricardo Semler a dû changer la façon de faire de SEMCO lorsqu’il a remplacé son père à la tête de la compagnie. La situation économique l’en a obligé. Ce fût un pari risqué mais, réussi.

SEMCO remet certains principes du capitalisme industriel en question, tel que l’investissement matériel dans les moyens de productions et l’optimisation de la production. Les moyens de productions ont plutôt nécessité un changement d’approche,

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