La SEMCO est une entreprise avec une structure classique
Par Junecooper • 4 Décembre 2017 • 1 376 Mots (6 Pages) • 1 005 Vues
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Question 2
La nouvelle philosophie de SEMCO s’inspire beaucoup du mouvement des relations humaines et du modèle participatif. L’implantation de cette nouvelle philosophie sera confiée à Clovis Bojikian embauché comme directeur des ressources humaines. Son modèle est axé sur la satisfaction des besoins de ses travailleurs mais ne se fait toutefois pas au détriment des besoins de la compagnie. Des employés heureux et bien au travail seront plus productifs et plus novateurs ce qui contribuera à l’essor de l’entreprise. Les structures organisationnelles ont été réaménagées en petits groupes participatifs où il n’y a plus de distinction entre chef, subordonné et collègue. L’intégration de divers niveaux hiérarchiques dans les groupes permet de travailler vers un objectif commun, soit la rentabilité de l’entreprise.
Plusieurs mesures ont été mises en place afin de réaliser cet objectif. Le code vestimentaire uniforme est aboli et il n’y a plus de règles au niveau de l’horaire de travail. Les employés de la SEMCO n’ont plus de titres officiels et une des mesures les plus surprenantes est l’abolition du département des ressources humaines par Clovis Bojikan. Les employés possèdent désormais un poste de travail virtuel mais il n’y a plus de bureaux fixes ce qui facilite les communications entre eux car il n’y a plus de limites physiques dans les bureaux. L’ajout d’aires de repos, la décoration de la cafétéria et l’aménagement des stations de travail ont pour but de satisfaire les besoins humains sociaux.
Les employés ont également tous leur mot à dire dans les décisions de l’entreprise renforçant le principe de démocratie. Les travailleurs participent intimement aux discussions concernant les décisions d’affaires, de l’achat de nouvelles usines à la mise en marché de nouveaux produits. Tous les employés peuvent participer au processus d’embauche ce qui le rend plus efficace. La diffusion de l’information y est cruciale. Grâce à un système intranet, tous les employés ont accès à une quantité d’informations indépendamment de leur fonction au sein de l’entreprise ce qui les aide quand vient le temps de participer aux différents comités qui gèrent la compagnie.
La SEMCO est formée de seize divisions indépendantes gérées par des comités formés de différents employés, provenant de différentes sphères qui sont appointé à tour de rôles à la direction d’équipes. Ces divisions sont chapeautées par six conseillers qui servent à concentrer les efforts de chaque groupe vers un objectif commun. La décentralisation des pouvoirs et de l’autorité ainsi que l’ajout de groupes appelés « Nucléus d’innovation technologique » où certains employés sont libérés de leur tâches pour se concentrer au processus créatif permet d’avoir un apport constant de nouvelles idées.
Question 3
Là où la SEMCO se dissocie du principe du capitalisme industriel est surtout, selon moi, au moment où Ricardo Semler est écarté du comité stratégique de sa propre entreprise. En tant qu’entrepreneur-actionnaire, il perd alors une grande partie de ses pouvoirs face aux stratégies qui régiront son entreprise dans le futur. Par-contre, l’entreprise étant déjà autogérée depuis plusieurs années, cela ne se fait pas au détriment de la compagnie elle-même. L’entreprise est maintenant gérée par une personne élue démocratiquement, le style managérial ouvert est aussi à l’encontre du capitalisme industriel. Le partage des profits qui se fait aux employés, la démocratie vis-à-vis de la prise de décisions ainsi que l’échange d’informations ouvert sont à l’opposé du temps où seul le propriétaire-actionnaire de la compagnie gérait l’entreprise et récoltait les profits.
Il y a plusieurs points où la philosophie de la SEMCO divergent des principes du capitalisme financier. Le ou les actionnaires de la compagnie étant privés de regard sur les décisions de l’entreprise fait en sorte que ces dernières sont prises en fonction du bien-être de la compagnie et non des investisseurs. Le marché financier a une vision court-termiste, maximaliste et immatérielle face à l’entreprise. Chez SEMCO, on recherche une rentabilité à long terme, on y renforce le sentiment d’appartenance des travailleurs en évitant l’isolement des individus. Le travail y est vu comme un moyen de satisfaire les besoins sociaux des employés et non comme une finalité de l’existence. On y voit les travailleurs comme une force créative, donc on cherche à satisfaire leurs besoins sociaux afin de créer des relations à long terme entre la compagnie et les employés.
La gouvernance de l’entreprise y est aussi bouleversée. Il n’y a plus de système de management du management qui y est exercé. De l’embauche à la sélection des biens vendus en passant par la sélection des administrateurs, tout y est fait d’une manière ouverte où l’opinion de tous les employés, qu’ils soient ingénieurs ou travailleurs manuels, est considérée. La structure de l’organisation est faite de nombreux groupes qui se chevauchent afin de laisser libre cours à la démocratie et à la créativité.
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