La SEMCO: avec ou sans Ricardo?
Par Junecooper • 7 Juin 2018 • 2 637 Mots (11 Pages) • 1 012 Vues
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Finalement, n’oublions surtout pas de mentionner que, à l’opposé de la pensée de Fayol, le principe de subordination des intérêts personnels à ceux de l’entreprise est hautement contesté à la SEMCO. Contrairement à l’administration classique, Semler met l’accent sur le bien-être de ses employés : « […] le changement consiste en une mise en avant des intérêts et des idées des employés […][15] ».
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Question 2
En quoi l’entreprise SEMCO correspond à certains postulats du mouvement des relations humaines et du modèle participatif? Illustrez votre réponse à l’aide d’extraits tirés du cas et démontrez clairement la correspondance de ces extraits avec les postulats du mouvement des relations humaines et du modèle participatif.
Puisqu’il a été clairement établi que l’entreprise SEMCO déroge à plusieurs principes fondamentaux de l’organisation scientifique du travail et de l’administration classique, il implique par le fait même qu’elle tend à se rapprocher de la vision des théories behavioristes qui aspirent à humaniser les pratiques managériales et à harmoniser le climat au travail pour ainsi augmenter la productivité des employés.
Il semble évident à la lecture du cas de la SEMCO que Ricardo Sembler aspire aux mêmes idéologies que les acteurs du mouvement des relations humaines et du modèle participatif. En effet, mentionnons d’abord l’importance évidente que prend la notion de groupe à la SEMCO, tout comme pour le mouvement des relations humaines et du modèle participatif. Ainsi, dans le cas de la SEMCO, nous constatons que la dynamique de groupe est omniprésente autant sur le plan physique : « À la place des bureaux classiques organisés en cubes, on retrouve donc plutôt des stations de travail composées de tables rondes et de prises pour ordinateurs portables[16]. » qu’organisationnel : « […] l’organisation est enrichie par des “Nucléus d’innovation technologique” (NIT), une expression qui désigne des groupes, formés la plupart du temps d’ingénieurs[17]. » Pour le mouvement des relations humaines, le groupe a aussi son importance. Suite aux expériences menées à Hawthorne, Mayo conclut la satisfaction du travail en groupe est un facteur modulant davantage la productivité que les incitations physiques ou économiques. Quant au modèle participatif, il « prône un délégation de l’autorité et un mode d’organisation par groupes de travail[18] » qui, selon les acteurs de ce modèle, valorise l’individu par la délégation des responsabilités. Ces derniers affirment également que les décisions prises en groupe auront tendance à être plus rapidement et plus aisément adoptées par la majorité. Il est donc raisonnable de croire qu’il s’agit là de raisons ayant motivé Ricardo Semler à céder tant d’importance à la constitution de groupe au sein de son organisation.
Comme autre concordance entre les conceptions béhavioristes et les méthodes de gestion de l’entreprise SEMCO, la place que porte la démocratie au sein de la gestion n’est pas négligeable. En fait, il s’agit, selon mes déductions, d’une de leurs particularités les plus mises en évidence. Pour Ricardo Semler, la démocratie c’est « valoriser la sagesse des gens[19] ». Pour vulgariser ses dires, Ricardo ne comprend pas pourquoi nous traitons les employés comme des enfants en leur imposant des règles contraignantes alors qu’ils sont considérés comme des gens aptes à prendre des décisions importantes à l’extérieur de leur travail. Voyant les choses ainsi, Ricardo opta pour un style managérial poussant la démocratie à son apogée. Non seulement les employés sont invités à choisir leur propre horaire, tâches et rémunération, mais ces derniers ont également l’opportunité d’argumenter sur toutes les décisions prises à l’intérieur de l’entreprise. Ils disposent donc d’un pouvoir décisionnel très étendu allant même jusqu’à participer à l’embauche des nouveaux employés : « Par ailleurs, les employés sont impliqués pour chaque nouvelle embauche, même s’il s’agit de candidats qui deviendront leurs supérieurs[20] ». La gestion démocratique de Semler se conforme donc au postulat des relations humaines comme quoi « les styles technocratiques et formels de l’organisation rendent difficile la collaboration authentique entre les dirigeant et entre les ouvriers[21] ». Ainsi, par son ouverture aux idées et aux opinions de ses employés, Ricardo Semler assure également d’une relation harmonieuse entre les dirigeants et les membres de la SEMCO.
Les faits précédents m’amènent ainsi à parler de communication et plus spécifiquement de la communication bidirectionnelle favorisée à la SEMCO. Précisons qu’une valeur prônée à la SEMCO, qui est d’ailleurs mentionnée dans leur manuel de survie, est la transparence de l’information. Donc, si l’on se reporte au behaviorisme, nous constatons que les relations humaines soutiennent fermement que la centralisation de l’autorité « freine la communication[22] ». De ce fait, dans cette entreprise la communication interne est ouverte et toute information doit être disponible à tous : « […] Selon le chef de la direction, personne ne peut s’attendre à ce qu’un esprit d’implication et de collaboration émerge sans qu’il y ait une abondance d’information disponible à tous les employés et à tout moment, indépendamment de leur fonction ou degré dans la hiérarchie[23]. » Le modèle participatif soutient une hypothèse semblable soutenant que le partage du savoir, donc la communication bidirectionnelle, est nécessaire à l’individu pour agir en conséquence des faits et permet d’accentuer la participation de chacun. Ainsi, en supprimant les niveaux hiérarchiques et les chaînes de commandement, et en favorisant les communications entre employés et dirigeants, Semler s’assure une fois de plus de la collaboration de tous ses membres.
Question 3
En quoi l’entreprise SEMCO remet en question certains principes associés au capitalisme industriel et au capitalisme financier? Illustrez votre réponse à l’aide d’extraits tirés du cas et démontrez clairement les liens que vous faires avec les principes associés au capitalisme industriel et au capitalisme financier.
Bien que davantage socialiste, l’entreprise SEMCO possède certaines structures du capitalisme que l’on ne peut nier tel que la poursuite de d’objectifs financiers. Cependant, la généralité de ses principes diffère totalement du capitalisme
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