Semco / Ricardo Etude de cas

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« La mise en place d’un nouveau système signifie qu’on va démolir la pyramide, supprimer radicalement des niveaux hiérarchiques, éliminer des tas de titres, briser les chaines de commandements établis. […] Cet élément aussi contribuera à aplati la hiérarchie et changera la nature des relations toute entière.»

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Le courant de pensée behavioriste, que ce soit le mouvement des relations humaines ou le modèle participatif, part du caractère démotivant créé par l’OST. Basé sur les dimensions humaines et sociales des travailleurs, le mouvement des relations humaines conclus, après une série d’expériences empiriques que la quantité de travail accomplie par un individu n’est pas toujours déterminée par sa condition physique. Elle est aussi affectée par l’intégration sociale dans l’entreprise. C’est-à-dire que, si le travailleur se sent heureux au sein de son travail, son rendement sera meilleur. Au contraire, si l’ouvrier est démotivé, qu’elle que soit sa capacité physique, le rendement ne sera pas bon.

Nous pouvons alors faire un lien entre certains postulats du mouvement de relations humaines et l’administration de la SEMCO. Par exemple, tant le mouvement de relations humaines comme l’administration de la SEMCO croient que l’entreprise doit satisfaire plus que les besoins de base. «La fonction première de l’entreprise doit être de satisfaire les besoins sociaux des membres»[3]; ils doivent être heureux dans leur milieu de travail. Clovis Bojikian, directeur de ressources humaines à la SEMCO disait :

«Nous voulions démontrer que le lieu de travail peut être un lieu de satisfaction, et non de souffrance. Le travail devrait être un plaisir, et non pas une obligation. Mais cela n’était pas seulement une thèse humanitaire, nous croyions que les personnes qui travaillent avec du plaisir sont plus productives..»14

Également, nous parlons de l’être humain comme «un animal social, [...] qui désire à la foi des satisfactions créés par le contact humain et la participation à un objectif commun.»15 Contrairement que pensé dans l’organisation formelle, les récompenses non-financières -notamment l’estime, l’affiliation et la reconnaissance, jouent un rôle essentielle dans la motivation du personnel. «Les employés ne sont pas des êtres rationnels liés par des contrats impersonnels; l’affectivité joue chez eux un rôle clé.»16

Cet élément est d’ailleurs très présent dans l’administration de la SEMCO. Le fait de permettre à la totalité des employés de la SEMCO de faire partie des décisions importants dans la compagnie, comme l’embauche des nouveaux travailleurs, ainsi que prendre la parole que ce soit dans de moments de crise, des nouvelles stratégies de gestion ou pour inventer des nouveaux produits démontre un clair engagement de la part de l’administration de la SEMCO à cultiver ce sentiment d’affiliation. Les résultats sont positifs et clairs, le taux de démission au sein de cette entreprise est de 1%; personne ne veut quitter la SEMCO.17

Plus à profondeur, un élément constitutif du modèle participatif à noter est la gestion participative par groupe. «En résumé, il s’agit d’un mode d’organisation qui étend le pouvoir aux employés grâce à la mise en place de groupes, de comités ou de commissions ad hoc.»18 Pour le bon fonctionnement de ce système de gestion, il faut amener forcement des changements dans les structures classiques de la gestion. Ces changements constituent un autre élément important du modèle participatif : le réaménagement de structures. Ces mini-groupes (comités temporaires, des équipes de projets ou des missions spéciales) sont composés par des travailleurs des différents niveaux hiérarchiques et facilitent les communications verticales et horizontales dans l’organisation, éliminant les difficultés de communication et collaboration auparavant présentes dans le système de l’administration formelle.

En correspondance au sein de la SEMCO, nous avons déjà mentionné la démolition de la pyramide hiérarchique lorsque Ricardo Semler devient PDG, et des quatre cercles qui la remplaçaient. Additionnement, cette organisation est enrichie par des ‘Nucleus d’innovation technologiques’. Ces groupes forment un sort de comité qui envisage la recherche des nouveaux produits, ou nouvelles façons de faire (amélioration des processus, réduction de couts, etc.) «Il s’agit d’un ensemble d’employés qui sont parfois libérés de leurs responsabilités quotidiennes de travail et qui consacrent leur temps à l’invention de nouveaux produits.»19

Quand nous nous exprimons sur le capitalisme industriel et ses principes associés nous parlons d’investissement matériel dans les moyens de production- plus précisément dans les usines, et du développement des techniques pour augmenter le rendement- des chaines de production. En général, le mangement est axé sur la production, de plus en plus optimisée, ce qui amène la croissance de l’entreprise.

Bien que la fabrication des différents produits soit la base de l’apparition de la SEMCO, la crise économique brésilienne de 1980 obligeait la diversification des activités de l’entreprise20. Cette diversification est débutée par l’acquisition de nombreuses compagnies. Elle développera aussi de nombreux partenariats. Présentement, elle offre des services-conseils, sur le marché immobilier, des solutions de gestion d’inventaires ou de gestion de documents (actuellement leader du marché sur celui-ci). Aujourd’hui la création de partenariats forme une parte intégrante du modèle de la SEMCO. Elle n’est plus basée uniquement sur la production de produits.21 La SEMCO intervient présentement dans des multiples secteurs et «est considérée une des entreprises les plus extraordinaires de ce monde. »22

Nous pouvons alors conclure que les concepts du capitalisme industriel, plus concrètement la production en masse, ne sont plus la base de la gestion de la compagnie ni la seule cause de sa réussite. Elle est faite en grand partie grâce à cette diversification importante et l’expansion que cela lui a rapportée.

Si l’on se met maintenant dans l’analyse du capitalisme financier, commençons par dire que dans ce contexte les actionnaires «cherchent à maximiser les gains dans les délais les plus courts possibles»23, en utilisant des spéculations financières. Ce concept amène deux caractéristiques fondamentales: Le court-termisme et le maximalisme.

Quand nous