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Chapitre introductif à l'économie, Organisation juridictionnelle L1 droit

Par   •  14 Novembre 2018  •  1 973 Mots (8 Pages)  •  569 Vues

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B/Comment évaluer le coût d’une action ?

On distingue deux approches permettant d’évaluer le coût d’une action : l’approche naïve ainsi que l’approche économique.

L’approche NAIVE : Dans ce cadre, on ne considère que le coût direct et le coût comptable (par exemple, j’achète un café coutant 1euro : le prix comptable du café est simplement de 1euro).

Pour les économistes, cette approche est insuffisante, étant trop restrictive : elle ne prend pas en considération le coût d’opportunité. En effet, choisir une alternative c’est renoncer à d’autres.

L’approche ECONOMIQUE : A l’inverse, dans ce cas, on considère le coût d’opportunité, ce qui représente ce à quoi on renonce (renoncer à un salaire dans le cas d’études supérieures par exemple : ce coût d’opportunité augmenterait avec un salaire élevé et diminuerait avec un bas salaire). Par exemple : le coût d’opportunité de créer une entreprise si l’on est salarié : prendre le risque ou non.

C/Que signifie être rationnel dans ses choix ?

Etre rationnel veut dire raisonner en termes marginaux, on parlera de raisonnement à la marge. Prenons l’exemple de la tarification des billets et des profits engendrés revenant à la SNCF. Un trajet coûte 10 000 euros et transporte 200 personnes : le coût moyen par passager sera de 50 euros. Mais le coût marginal, correspondant au dernier passager (201) transporté, sera presque nul. On retrouve l’intérêt des compagnies à vendre des billets « low cost », faire payer quelque chose au passager marginal c’est augmenter les profits de la SNCF.

Paragraphe 2 : Analyser et comprendre les interactions entre individus.

Quand on parle d’interactions, il est important de préciser que ces interactions correspondent à des échanges de bien. Trois nouvelles questions se posent donc :

- Pourquoi échanger des biens ?

- Quels sont les avantages des marchés ?

- Pourquoi une intervention publique est-elle nécessaire ?

A/Pourquoi échanger des biens ?

L’échange peut être mutuellement bénéfique pour le vendeur et pour l’acheteur. Les raisons de ces échanges sont que l’échange permet de se spécialiser dans la production des biens pour lesquels on est le plus efficace.

Si chacun est spécialisé dans les biens pour lesquels il est le plus efficace, l’échange permet d’obtenir collectivement des biens fabriqués à des coûts plus faible.

B/Quels sont les avantages du marché ?

Le marché est un lieu fictif ou l’échange se fait sur la base d’un prix. On est ici face à une économie dite libérale, justifiant l’avantage et l’existence des marchés pour répartir les ressources.

Pour SMITH, avec le principe de la main invisible, les prix sont le reflet de la valeur des biens pour le consommateur ; et sont le reflet du coût de production pour les producteurs. Le prix sera, selon cette théorie, élevé si le bien a beaucoup de valeur ou si sa fabrication est particulièrement coûteuse.

Ainsi, les prix lient l’offre et la demande. De plus, la concurrence assure une baisse des prix d’où une production au coût minimum = il s’agit là de l’argument libéral pour justifier l’échange par le marché.

C/Pourquoi une intervention publique est-elle nécessaire ?

L’intervention publique est nécessaire afin de promouvoir la justice sociale et le bien-être collectif.

Mais le marché a une limite : il récompense les individus en fonction de leur capacité à produire des biens demandés mais pas forcément utiles. En effet, il rémunère ce qui est demandé mais pas socialement souhaitable. On parlera ici de l’existence d’externalités négatives. Nous pouvons ici prendre l’exemple de TF1, chaîne télévisée riche, récompensée par le marché mais pas nécessairement utile à la différence de ARTE, chaîne culturelle peu récompensée par le marché.

On remarque alors trois conséquences :

- Si certains produisent des biens utiles mais peu demandés, ils seront peu récompensés par le marché (recherche fondamentales, biens culturels etc…).

- Le marché fait spontanément émerger des biens demandés qui ne sont pas vraiment utiles pour la collectivité.

- Une intervention publique est nécessaire pour corriger ce déséquilibre, soit en redistribuant des richesses, soit en imposant des taxes. Cela permettrait de garantir l’équité sociale.

D/Les trois visions possibles de l’économie

- Une science des biens matériels : vision donnée par Jean-Baptiste SAY. L'économie consiste à étudier "la manière dont se forment, se distribuent et se consomment les richesses".

- Une science de l’échange marchand : vision donnée par les économistes néo classiques dont l’objet est de définir et analyser les fondements d’une circulation des biens entre individus. L’intérêt pour le prix des biens. Cette vision est assimilée à la science libre.

- Une science des choix rationnels : ROBBINS établit en 1947 les caractères des agents économiques, les agents ont des ressources rares (temps, argent…) et des besoins (lecture, activités sportives, voyages…) a priori illimités. Il faut donc rechercher comment affecter au mieux des ressources rares à des besoins infinis.

Remarque : l’idée implicite de cette vision est qu’un agent économique est toujours en mesure de déterminer ce à quoi correspond le meilleur choix pour lui. Cette théorie a fortement été critiquée par KEYNES. Selon lui, il serait impossible de prévoir la meilleure décision à prendre en raison de l’incertitude qui caractérise le contexte de celle-ci (affectée par des évènements imprévus, neige pour activité des transports en commun par exemple).

CONCLUSION : Une théorie économique permet d’élaborer des propositions qui sont soit positives (cohérant avec la réalité), soit normatives (prescrivant ce qui devrait être fait).

En ce sens, la théorie économique c’est l’explication scientifique des faits économiques. Cette explicitation a pour finalité de décrire ce qui est et ce qui devrait être. Une

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